Bicyclette: le guidon,
ennemi des enfants !

Huit blessures abdominales internes sur dix survenant chez les enfants après une chute à bicyclette sont dues à un choc avec le guidon. Encore ce pourcentage impressionnant ne tient-il pas compte des collisions avec des véhicules motorisés.

En un an, sur 1 100 enfants admis pour des lésions sévères d'organes internes, environ 900 avaient été victimes d'un impact contre le guidon de leur vélo.
Le déroulement de l'accident est pratiquement toujours le même. L'enfant roule à petite vitesse... Survient un événement imprévu, il perd le contrôle de sa bicyclette et tombe. A ce moment la roue avant tourne latéralement de 90° par rapport à l'axe du vélo. L'enfant dans sa chute, atterrit alors sur l'extrémité du guidon. Le choc se fait sur l'abdomen ou le bassin. Les organes atteints? La rate, les reins, le foie ou le pancréas.
Pour Flaura Winston de l'hôpital pédiatrique de Philadelphie, une solution existe. C'est le guidon de vélo rétractable. Il absorbe l'énergie du choc et prévient les lésions viscérales. Pour le moment il s'agit d'un modèle expérimental mais les développements vont vite...

JFN
(11-13 octobre 2002)

Des petits pots
pour bébés rappelés

Un lot de petits pots pour bébé "Menu junior pâtes aux légumes" de la marque Sunval Demeter fait l'objet d'un rappel, selon un communiqué de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Ce "rappel par précaution" concerne le lot L 110352, dont la date limite de consommation est le mois de novembre 2004. Il présente "à l'ouverture une odeur pestilentielle" et "des analyses sont en cours", précise le communiqué.
La DGCCRF demande aux consommateurs de ne pas donner ces produits aux enfants et de les retourner aux distributeurs auprès desquels ils les ont acquis ou de les renvoyer à l'importateur: Jonathan SARL, La Grande Terre, 13100 Saint-Marc-Jaumegarde.

JFN
(20 août 2002)

Gare aux produits de beauté!

Sur 72 produits de beauté testés, 52 renferment des phtalates, un produit chimique nocif pour la santé. C'est ce que révèle une étude menée pour les associations américaines, Coming Clean et Health Care without Harm.

Quatre des cinq phtalates décelés ne présentent aucun risque. Les phtalates appartiennent à une famille de composés chimiques utilisés dans l'industrie comme agent plastifiant ou comme solvant. En revanche, la présence de DEHP (diéthyl-2 hexylphtalate) dans certains produits, même en faible concentration, comporte un danger. On accuse le DEHP, en autres, d'être à l'origine de cancers et de problèmes de stérilité. Des expériences réalisées sur des rongeurs ont montré qu'il causait également des dommages au niveau du foie.
L'étude estime que les cosmétiques qui contiennent le plus de phtalates sont le parfum Poison de Christian Dior, les gels et laques pour cheveux des marques Revlon, Calvin Klein et Procter and Gamble.
Cette affaire illustre bien les failles de la réglementation sur les cosmétiques. Les tests préalables à la mise sur le marché des produits de beauté ne sont pas obligatoires, comme c'est le cas pour les médicaments.
Ce rapport confirme les résultats du Centre de contrôle et de prévention des maladies d'Atlanta qui avait montré en septembre 2000 que plus de deux millions de femmes américaines en âge d'avoir des enfants étaient surexposées à ces substances nocives.

JFN
(24 juillet 2002)

Antinori a-t-il
clôné un bébé?

Personnage sulfureux, le gynécologue italien Severino Antinori, 56 ans, est sans doute en passe de devenir le premier scientifique à avoir cloné l'homme, mais, conscient d'avoir réalisé un délit, il dément avoir commis l'irréversible.

Il l'a pourtant annoncé lors d'un entretien accordé à Libération lors d'un congrès scientifique à Vienne, en Autriche, et publié il y a quelque jours. Selon la transcription de ses propos, Severino Antinori a déclaré: "J'ai fait 18 transferts d'embryons créés par clonage. Et j'ai obtenu une grossesse. Elle est dans sa quinzième semaine. Le foetus a une bonne morphologie". Si la grossesse vient à terme, le bébé arrivera en décembre.
Mais le Dr Antinori a précisé que l'enfant naîtra "ailleurs qu'en Italie" et "ne sera pas présenté tout de suite à la naissance". Aussitôt averti de la parution de ses déclarations, il a adressé aux médias un communiqué pour démentir en bloc. "Je n'ai jamais parlé de clonage, qui est un terme "cinématographique" et non scientifique. J'ai seulement commenté certains aspects de la reprogrammation génétique cellulaire, une recherche dans laquelle je suis engagé avec mon groupe international", soutient-il.

Gros risque, pour lui aussi

Libération a maintenu les propos tenus par le gynécologue, et l'affaire ne fait que commencer. Jusqu'à présent, Severino Antinori, avait toujours nié toute implication dans les grossesses en cours à partir d'embryon humains clonés. Car il risque gros. L'Italie, son pays, est en train de se doter d'une législation sur la procréation médicalement assisté interdisant le clonage humain. Le projet de loi, approuvée le 19 juin par la Chambre des députés, doit encore recevoir l'aval du Sénat, mais le texte n'est pas encore inscrit au programme de travail des sénateurs.
Il prévoit pour punir le personnel médical impliqué dans de tels actes: une peine de 10 à 20 ans de prison, une amende pouvant s'élever à un million d'euros et la radiation à vie de la profession.
Avide de reconnaissance, Severino Antinori s'est lancé très vite dans l'aventure du clonage humain. En 1985, il a ouvert à cette fin avec sa femme, la biologiste Caterina Versaci, un centre de recherche pour la reproduction assistée à Rome, près du Vatican. Il a également rejoint un consortium international de scientifiques engagé dans ces recherches dont fait partie l'andrologue américain Panayiotis Zavos.

Accoucheur des grands-mères

Né à Civitella del Tronto, un petit bourg du versant adriatique des Abruzzes, le docteur Antinori, cheveux argentés et moustache assortie, a fait ses études à l'université de La Sapienza à Rome. Il s'est forgé une réputation sulfureuse en ayant permis à des femmes ménopausées d'avoir des enfants.
Cela lui a valu le surnom "d'accoucheur des grand-mères". Mais Severino Antinori porte également toute une série de sobriquets: "Dr Frankenstein", "Dr Folamour" ou, plus récent, "Dr Foléthique", donné par l'ancien ministre français de la Santé Bernard Kouchner, lui-même médecin. Il a ensuite multiplié les annonces sur le clonage.
En août 2001, invité à Washington devant l'Académie nationale des sciences (NAS), il avait exposé ses projets et annoncé que 200 couples, dans l'incapacité d'avoir des enfants, étaient candidats à un programme appelé "transfert de noyau somatique". En mai dernier, à Rome, il a annoncé trois grossesses en cours avec des embryons créés par clonage, l'une dans un pays islamique et les deux autres dans des Républiques de l'ex-URSS. "Mais si j'étais impliqué, bien sûr je ne le dirais pas", avait-il déclaré.

JFN
(19-21 juillet 2002)

Fertilité et vieillesse
ne vont pas de pair

Plus on vieillit, plus les chances d'avoir un bébé s'amenuisent. Ce n'est plus à 40 ans, comme on le pensait jusqu'à présent, mais à 30 ans que la fertilité des femmes décline. C'est ce qu'annoncent des chercheurs dans la revue Human Reproduction du mois de mai.

Le docteur David Dunson du National Institute of environmental health sciences, à New York et les chercheurs du Département de statistiques de Padoue, en Italie, se sont penchés sur les données d'une étude européenne, réalisée auprès de 782 couples non stériles et n'utilisant aucun contraceptif. Étaient pris en compte l'âge des personnes, la fréquence des rapports sexuels, la courbe de température pour évaluer la date de l'ovulation et le début de la grossesse.
Les scientifiques en ont déduit que la probabilité de tomber enceinte au cours d'un cycle donné était deux fois supérieure chez les femmes âgées de 19 à 26 ans que chez celles de 35 à 39 ans. Dès 26 ans, cette probabilité diminuait.
Le docteur Dunson se veut rassurant et explique les femmes qui veulent un enfant vers 30 ans mettront un peu plus de temps que leurs cadettes. Selon lui, la fertilité décline progressivement avec le temps mais n'est pas nulle. La possibilité de mettre un bébé au monde s'arrête à la ménopause, en général, vers 50 ans.
Les Canadiennes repoussent de plus en plus leur première grossesse, pour diverses raisons, si bien que le risque d'infertilité pourrait aller croissant. Selon Statistiques Canada, l'âge moyen de la première grossesse ne cesse d'augmenter: il est passé de 23 ans en 1969 à presque 27 ans en 1997.

JFN
(17-19 mai 2002)

Les femmes supérieures
aux hommes?

Un historien du nord de l'Angleterre a découvert un libre vieux de 370 ans qui proclame la supériorité des femmes sur les hommes, un document qui pourrait être le premier à parler des droits des femmes.

Alan Davies, responsable du patrimoine à Wigan, près de Manchester, raconte avoir trouvé cet ouvrage de 182 pages sous une pile de papiers dans la chambre des coffres d'une salle paroissiale où il était en quête de tout autre chose.
Le volume, intitulé "Womans Worth" (La valeur des femmes), porte comme sous-titre "Un traité qui prouve par diverses raisons que les femmes surpassent les hommes". Aucun nom d'auteur n'y figure.
Selon Davies, l'orthographe ancienne, le style de l'écriture et la reliure semblent dater des années 1630 ou 1640.
"La plupart des gens pensent que le mouvement des femmes est né au tournant du 20e siècle avec (la suffragette) Emmeline Pankhurst," a-t-il expliqué. "Ce livre pourrait se révéler très important. Les événements auraient pu être avancés de plusieurs générations si il avait été publié".
Parmi les titres de chapitres: "Eve plus excellente qu'Adam", "Les femmes ont aimé le Christ plus que les hommes," "Les femmes plus avisées que les hommes" ou "Les femmes plus vaillantes que les hommes".

JFN
(25 avril 2002)

Lapidation pour adultère

Safiya Husaini a été acquittée en appel, mais Amina Lawal a été condamnée dans l'Etat de Katsina au nom de la loi islamique.

Safiya Husaini et Amina Lawal, deux femmes nigérianes de 35 ans, elles ont été condamnées à mort. Leur crime: avoir entretenu des relations sexuelles hors mariage. Circonstance aggravante: elles étaient divorcées et, à ce titre, elles ont été jugées coupables d'adultère. Selon la "Charia", l'adultère est passible d'un des plus atroces châtiments: l'exécution par jets de pierres.
La cruauté des sentences a ébranlé les consciences internationales. Faute d'être musulmanes, elles sont soumises à une punition qui ne serait pas appliquée à d'autres Nigérians pour la même infraction. Dans une lettre adressée aux gouverneurs des 19 Etats du Nord, le ministre de la justice, Kanu Agabi, soulignait qu'"il est impératif que les droits de ces personnes soient préservés à l'instar de ceux des autres citoyens, comme le prévoit la Constitution."
Grâce à un large mouvement de protestations à l'échelle mondiale, Safiya, condamnée à mort en octobre 2001 a échappé finalement à la sentence lundi passé. Pourtant, au moment même où elle échappait à la lapidation, Amina Lawal était condamnée de même à Bakori, dans l'Etat de Katsin. La mobilisation internationale a sauvé Safiya. Sauvera-t-elle Amina aussi?

Une justice dissuasive...

Instaurée depuis l'an 2000 dans 19 états du Nord du Nigeria à majorité musulmane, la charia (loi islamique) vise mettre fin à la corruption et aux mauvaises mœurs (l'alcoolisme, le jeu et la prostitution, la corruption du système judiciaire).
Il s'agit d'une justice "dissuasive, exemplaire: quelques flagellations publiques et deux amputations de main, pour punir des voleurs, ont suffi à éradiquer la criminalité au Zamfara" a proféré Ahmad Sani, le gouverneur du Zamfara.
Les tribunaux ont plein pouvoir dans le domaine criminel: ils peuvent ordonner l'amputation d'une main pour les voleurs, la lapidation pour les coupables d'adultères, l'exécution des meurtriers. L'application de la loi islamique est surveillée par des membres formés à l'Islam et dont la fonction est dénoncer les coupables, afin qu'ils soient punis.
La mobilisation internationale a obligé les autorités fédérales nigérianes à réagir sur l'application de ces sanctions abominables.

Alexandra Botelho
(3 avril 2002)

700.000 gosses
surdoués en France

En France, les enfants surdoués représentent 5% de la population enfantine, c'est à dire 700.000 gosses!

Il s'agit des enfants dont le quotient intellectuel (QI) est supérieur à 125. Ils possèdent de remarquables capacités de rapidité de traitement de l'information, une mémoire hors du commun, une richesse de vocabulaire inhabituelle, un sens critique et d'argumentation particulièrement développés.
Exceptionnellement curieux, dès qu'ils savent parler ils embarrassent leur entourage avec des questions assez complexes: la mort, les limites de l'univers, l'injustice... et ils semblent insatiables. Ils s'abstiennent même de répondre lorsqu'une question leur paraît trop simple. Par rapport aux collègues de la classe, ils sont en décalage d'au moins une année par rapport à leurs capacités!
Pourtant, quand les milieux familial et scolaire ne sont pas adaptés à leurs besoins spécifiques et ne permettent pas leur épanouissement, les surdoués rencontrent de graves problèmes.

L'échec paradoxal

Paradoxalement, les enfants plus prédisposés à réussir, subissent souvent un échec scolaire. En fait, dans le milieu familial et scolaire on oublie souvent que le surdoué, comme tout enfant, ne peut se passer de l'aide de l'adulte et, tout particulièrement, dans les domaines affectif, relationnel et aussi dans les apprentissages scolaires. On prétend qu'ils finiront toujours par réussir.
Ils souffrent notamment du syndrome dyssynchronique: le développement intellectuel n'accompagne pas la maturation affective ni le développement psychomoteur. Or, ce syndrome peut être à l'origine d'une dépression et d'autres troubles psychologiques, qui s'expriment par un sentiment de solitude, une dévalorisation de soi, un manque général de motivation, des troubles cognitifs de mémoire et concentration, etc.
Résultat, presqu'un enfant surdoué sur deux est en grande difficulté scolaire en fin de 3e, manifestant un croissant désintérêt de l'école.
Le dépistage précoce permet de prévenir de telles situations.

Alexandra Botelho
(2 avril 2002)

Femmes: attention
au poids

Obésité, diabètes, hypertension, maladies cardio-vasculaires: des problèmes susceptibles de se transmettre de génération en génération.

L’obésité chez la femme en âge de procréer est un élément défavorable tant pour la mère que pour l’enfant. Les conséquences sont tellement graves qu'elles méritent d'être rappelées.
D'une part, l'obésité chez la future mère est normalement à l'origine de l'apparition d'un diabète, d'une hypertension, facteurs responsables par des accouchements prématurés et des complications néonatales. D'autre part, le bébé risque de naître gros, avec des malformations congénitales et, lorsqu'il grandit, il est davantage prédisposé à l'obésité irréversible et donc aux maladies cardio-vasculaires, au diabète et bien d'autres liées à l'excès pondéral.
Il est ainsi important que la grossesse des futures mères soit soigneusement suivie par un obstétricien et que désormais elles mènent une alimentation équilibrée, accompagnée d'un minimum d'exercice physique. La perte de poids associée à la surveillance médicale adéquate peut dépister et traiter une diabète ou une hypertension, ainsi que faciliter l'accouchement. Le nouveau-né a de bonnes probabilités de naître en bonne santé.
Enfin, il serait abusif de déconseiller une grossesse pour le seul motif qu’une femme est obèse. Mais ce serait bien si avant d'être enceinte, la femme essayait de maigrir.

Alexandra Botelho
(20 mars 2002)

L'Irlande et l'avortement

Pour la cinquième fois l'Irlande catholique s'est questionnée sur la légalité de l'avortement. Rarement le référendum aura suscité tant de perplexité chez les électeurs irlandais.

Dans le contexte de l'Union européenne, l'Irlande demeure le pays le plus strict en matière d'avortement: cette pratique n'est autorisée que lorsque la vie de la mère est en danger. En fait, dans ce pays, où l'écrasante majorité de la population est catholique, il est difficile de légiférer sur cette matière controverse.
Ce fut le cinquième référendum en 20 ans sur cette question. Les Irlandais avaient déjà été consultés deux fois dans le passé sur l'avortement. En 1983, ils avaient adopté un amendement inscrivant l'interdiction d'avorter dans la Constitution et en 1992, ils avaient autorisés les femmes à recevoir légalement des informations afin d'avorter à l'étranger.
Mercredi passé, les citoyens ont été appelés à se prononcer sur un projet d'amendement à la loi de 92: suppression d'une décision de justice qui reconnaissait que le risque de suicide chez certaines femmes enceintes pouvait justifier exceptionnellement un avortement.

Le prochain gouvernement évaluera

Cette fois l'adhésions aux urnes fut un peu faible: 42%, soit un niveau bien inférieur à celui enregistré en 1992 qui avait été de 68%. Malgré l'abstention générale, la participation a été beaucoup plus forte dans les zones urbaines, où l'électorat était majoritairement contre le texte. Dans les campagnes, sous la puissante influence de l'Eglise, les gens étaient plutôt pour l'amendement. Tandis que l'Eglise appelait chaque dimanche ses fidèle à voter "oui", l'association irlandaise du Planning familial et d'autres organisations féministes appelaient à voter "non", rappelant que, faute d'une législation rétrograde, cette année, environ 7.000 Irlandaises ont voyagé jusqu'à l'Angleterre pour y avorter. L'IVG (interruption volontaire de la grossesse) y a été légalisée en 1967.
Mais toute nouvelle législation sur l'avortement dépendra des résultats des prochaines élections qui seront convoquées pour juin. C'est au prochain gouvernement d'évaluer le résultat et les implications de ce référendum.

Alexandra Botelho
(13 mars 2002)

Journée Internationale de la Femme

Instaurée officiellement en 1982, cette journée nous offre l'occasion de réfléchir à la condition de la femme au sein de notre société. Si plusieurs batailles on été gagnées, il en reste bien d'autres.

Dans ce jour consacré à la Femme il faut d'abord se souvenir du nombre scandaleux de femmes et de filles qui, partout sur les cinq continents, vivent dans des conditions de vie inacceptables, inimaginables, sous la menace constante de la guerre, du terrorisme, de la violence, de l'exploitation sexuelle, sous le joug de leur culture.
Il faut admettre que, maintes fois, dans le confort de nos maisons, on perd du temps à se plaindre des broutilles du quotidien: la télé est en panne, les vêtements sont démodés, il n'a rien qui nous plaît dans le frigo, en oubliant qu'ailleurs des femmes, meurtries dans leur chair et dans leur coeur, se plaignent en silence sans pouvoir fuir de vrais grands malheurs.
Heureusement il y a toujours un grand nombre de personnes qui s'engagent à lutter pour que chaque femme jouisse dignement de sa condition de femme: pour gagner une petite bataille, il y en a qui risquent le pire, qui donnent leur vie. Et ce n'est pas en vain! Si aujourd'hui la plupart des femmes profitent pleinement de leur vie et de leurs droits dans le monde du travail, de la politique, etc, c'est parce qu'il a eu des gens qui se sont battus à fond pour cette cause commune.

Petit à petit elles se sont affirmées

Dans cette quête de justice sociale, de paix et d'égalité d'opportunités, il faut reconnaître le courage et le rôle crucial joués par les femmes, elles mêmes. Le 8 mars 1910, à Copenhague, une confédération internationale de femmes socialistes, venues de plusieurs pays revendiquent leur droit de vote.
En 1911 elles protestent contre leurs conditions de travail: travail excessif et mal payé. Le 8 mars 1914, les femmes allemandes réclament également le droit de vote, ce qu'elles obtiendront quatre années plus tard, le 12 Novembre.
En 1944, alors que les Anglaises, les Espagnoles, les Néo-Zélandaises, les Scandinaves, les Soviétiques, les Turques, les Allemandes sont des citoyennes à part entière, les Françaises, elles, se contentaient de regarder leur mari se rendre aux urnes jusqu’au 21 avril 1944, jour où le Général de Gaulle leur accorde finalement le droit de voter et d’être élues dans les mêmes conditions que les hommes.
En 1975, les Nations Unies envisagent de consacrer le 8 mars Journée internationale de la Femme, mais c'est en 1982 que le gouvernement socialiste français instaure officiellement la célébration de La Journée Internationale de la Femme.
Depuis cette année là, les femmes profitent de ce jour pour se faire entendre et se réclamer des droits pas encore atteints.

Encore un long chemin

Malgré les progrès des dernières décennies, il reste encore un long chemin à parcourir. La solidarité est le mot d'ordre! La situation des femmes afghanes (dont on a beaucoup parlé dernièrement suite aux événements du 11 septembre) n'est qu'un seul exemple parmi tant d'autres millions de femmes qui mènent une vie dans l'ombre, compromise par la constante violation de leurs droits fondamentaux.
D'autres se sont déjà battus pour nous, maintenant il est de notre devoir d'être solidaires avec nos soeurs qui vivent encore dans des conditions déplorables. Que le confort et le bonheur dont nous jouissons aujourd'hui ne nous enlisent pas dans l'indifférence aux besoins des autres. Nos efforts conjugués porteront sûrement leurs fruits!

Alexandra Botelho
(08-10 mars 2002)

Dopage de la libido
féminine

Trouver les moyens de permettre aux femmes de jouir plus longtemps de leur sexualité est le but de plusieurs chercheurs.

De nouvelles recherches sur la sexualité des femmes au cours et après la ménopause s'avèrent très prometteuses. Sachant que le taux de testostérone descend chez elles suite à la ménopause et que cette chute est à l'origine de la progressive diminution de leur libido, la firme américaine Procter and Gamble travaille dans le sens d'améliorer ce défaut de la nature féminine.
Des études ont bien montré que cette hormone, normalement associée aux pulsions sexuelles masculines, est aussi responsable pour la performance sexuelle des femmes moins jeunes. Ainsi, il faut renverser le processus naturel chez les dames: l'application d'un patch à la testostérone augmente leur appétence sexuelle.
Ce patch, baptisé de Intrinsa, est presque transparent et de la taille d'un oeuf. Il se porte juste sous le nombril et doit être changé deux fois par semaine.

Just in time

L'efficacité de ce patch est testé sur des volontaires, envieuses de contribuer à l'amélioration de la vie sexuelle féminine. Ce sont les derniers essais, on arrive presque à l'étape finale de cette recherche.
Procter & Gamble a acheté la licence de la technologie de ce patch aux laboratoires Watson Pharmaceuticals. Pour ça, l'entreprise a dû investir des centaines de millions de dollars pour lancer sur le marché ce patch révolutionnaire.
Par contre, il y a d'autres laboratoires qui testent des méthodes alternatives dont le but est le même: relancer la libido féminine après la ménopause. On conçoit des appareils fonctionnant à piles, des pilules, des crèmes ou même d'autres patches. Sur ce terrain, on vit aussi la pression de la concurrence.
Enfin, il faut attendre encore quelques années avant qu'on puisse commercialiser le patch ou l'un des autres systèmes conçus. En attendant le feu vert de leur commercialisation, il y aura des femmes qui diront "trop tard", autant d'autres qui s'exclameront plutôt "just in time"!

Alexandra Botelho
(1er-3 mars 2002)

Problèmes de silhouette?
Envie d'un visage de rêve?

Hypertrophie ou atrophie des seins, un nez trop long ou trop gros, dévié ou crochu, une bosse visible en profil, une vilaine pointe, des narines larges, des lèvres trop épaisses ou trop minces, des rides, ... suffit! Prenez rendez-vous chez un chirurgien esthétique et remettez-vous en forme!

La chirurgie esthétique est un atout majeur de nos jours et c'est à nous d'en tirer profit! Aujourd'hui il n'est plus question de traîner pour la vie des attributs qui ne nous plaisent guère. Une intervention chirurgical suffit pour harmoniser et remodeler à notre gré le visage et le corps. Un véritable travail de "sculpteur": il consiste à re-sculpter les formes naturelles du corps.
En fait, ce genre de chirurgie n'est pas si compliqué qu'on le croit. Il s'agit d'une incision sur la peau, plus au moins profonde selon les cas, une application d'une prothèse, une injection ou une aspiration de matière grasse.
Normalement, ce type d'opération exige peu de temps d'hospitalisation (trois jours maximum) et, dans la plupart des cas, elle se fait sous anesthésie locale.

Joan Collins!

La cicatrisation dure plus longtemps et oblige à un repos absolu pendant une ou deux semaines. On reprend progressivement une vie normale, en évitant les activités qui augmentent la tension artérielle (jogging, natation...) comme l'exposition au soleil. Par contre, il n'y aura pas de cicatrice visible! Toute incision est bien dissimulée dans les cheveux, à l'intérieur de la bouche ou des narines, derrière les oreilles, etc.
Les résultats sont impeccables. Regardons, par exemple, l'actrice anglaise Joan Collins: âgée de 68 ans, elle fait semblant d'en avoir 40. En plus, elle se sent tellement en forme qu'elle vient de se marier pour la cinquième fois. L'élu de son coeur est le young boy Percy Gibson, âgé de 32 ans!
Voilà donc comment les vieilles stars du monde du cinéma et de la musique rajeunissent tout d'un coup. La seule chose dont on doit se soucier est la somme à payer à la sortie de la clinique: les prix oscillent entre les 1.500 et 4.500 euros.

Alexandra Botelho
(26 février 2002)

Grossesse: 1er test
par analyse de salive

La Food and Drug Administration (FDA) américaine, l'agence fédérale chargée du contrôle des médicaments et des aliments, vient d'autoriser la mise sur le marché aux Etats-Unis du premier test d'ovulation basé sur l'analyse de la salive.

Le taux d'hormones oestrogènes monte graduellement chaque mois, avec un pic au moment de l'ovulation, court laps de temps pendant lequel une femme peut concevoir.
Un des moyens de prévision actuels consiste à mesurer la température corpelle, qui monte avec le taux d'oestrogènes. On peut recourir aussi à une prise de sang pour vérifier les niveaux d'hormones ou, de façon plus commune, utiliser un test sur un échantillon d'urine, permettant de détecter une montée hormonale de 24 à 36 heures avant l'ovulation.

Alternative fiable

Le nouveau test TCI constitue une alternative fiable, plus commode d'emploi, a expliqué vendredi une porte-parole de la FDA, Veronica Calvin. Des chercheurs avaient constaté il y a une cinquantaine d'années que lorsque le taux d'oestrogènes monte, le niveau du sel contenu dans la salive augmente aussi. Lorsqu'une femme est sur le point d'ovuler, les cristaux de sel présents dans sa salive prennent une forme caractéristique, celle d'une fougère avec sa tige et ses feuilles.
Tout cela est facilement observable à l'aide d'un petit microscope facile à utiliser, fourni avec le test TCI, dont la vente doit débuter aux Etats-Unis dans quelques semaines, pour environ 60 dollars (68 euros).
Les comparaisons effectuées avec des tests sur des échantillons d'urine ont montré que le nouveau procédé est fiable à plus de 90%, selon la FDA.

Alexandra Botelho
(23 janvier 2002)

Quoti: le quotidien
des enfants!

A l'âge de 5 ou 7 ans, ils peuvent déjà se mettre au courant en feuilletant le journal.

Play Bac Press vient de lancer "Quoti", le benjamin d'une famille de quotidiens destinés expressément aux enfants et aux jeunes. Après "L'actu" (14-16 ans), "Mon Quotidien" (11-13 ans), "Le Petit Quotidien" (8-10 ans) voici finalement, "Quoti" (5-7 ans).
Pour fêter sa naissance, le rédacteur en chef, François Dufour, a décidé de distribuer gratuitement deux millions d'exemplaires de "Quoti" dans les écoles françaises.
"Quoti" est fait à la mesure de ses petits lecteurs: quatre pages sous un format un peu plus grand qu'A4; il y a un petit glossaire un marge pour expliquer les mots difficiles qui apparaissant soulignés dans les articles; chaque jour une bande dessinée et un jeu commentent l'actualité. Les enfants sont invités aussi à s'entraîner à écrire en recopiant des mots.
"Quoti" sera publié tous les jours sauf les dimanches et lundis. Il ne sera pas disponible en kiosques mais uniquement sur abonnement: 8 euros par mois.
Bonnes lectures.

Alexandra Botelho
(18-20 janvier 2002)

YSL, fin d’une aventure:
servir les femmes!

Se mettre au service des femmes, les servir, servir leurs corps, leurs gestes, leurs attitudes et leurs idéaux, c'était le rêve de ce grand créateur! Il a fidèlement voué sa vie à ce rêve, mais aujourd’hui est arrivé le moment de dire adieu à près d'un demi-siècle de gloire.

Dimanche, à la veille du quarantième anniversaire de sa maison de haute couture, en pleine gloire, Yves Saint Laurent, (65 ans), a annoncé son départ, promettant, néanmoins la présentation de sa dernière collection printemps-été 2002 le 22 janvier prochain.
Malgré son caractère timide et quoi qu'il ait toujours préféré une douce réclusion à la célébrité, sa création l'a pourtant arraché de son coin et l'a poussé au devant du regard du monde. Le créateur dit d’ailleurs qu'il s'agit du "piège de sa vie". Mais c'était inévitable. "Coco Chanel et Christian Dior étaient des géants, mais Yves Saint Laurent est un génie", a affirmé la rédactrice en chef du magazine Vogue américain, Diana Vreeland.
Son parcours ? Très tôt il s'avère prometteur: encore adolescent, il a timidement montré ses croquis à Christian Dior et à l'âge de 22 ans, il triomphait à Paris avec sa première collection "Trapèze" dont le style signifiait la rupture avec les lignes traditionnelles. A l'époque turbulente des années 60, il conçut une nouvelle allure pour la femme qui cherche à s'affirmer, et voilà le look Beat: jupes étroites, blousons de cuir noir, cols roulés. C'était clair: l'engagement du créateur collait aux aspirations des femmes.

"Le premier et le dernier"

En fait, depuis la présentation de sa première collection (1962), le public a toujours applaudi ses créations, lesquelles côtoient les idéaux féminins. Saint Laurent habille la femme d'un style singulier, révolutionnaire qui proclame l'abolition du binôme mode masculine/féminine. Pierre Bergé (le PDG et le compagnon de Saint-Laurent) arrive même à dire que si "Chanel a libéré les femmes, Saint-Laurent leur a donné le pouvoir": les vêtements d'homme sont devenus la base de la garde-robe féminine (caban, saharienne, smoking, tailleur-pantalon, cuissardes).
Et après toute une carrière digne d'envies et jalonnée de succès, Yves Saint Laurent décide de "sa volonté seule" que c'est le moment d'arrêter "harmonieusement" son aventure créatrice.
Le départ du "prince de la mode" a déclenché bien des commentaires de la part de ses collaborateurs, lesquels témoignent de l'importance d'Yves Saint Laurent dans l'histoire de la mode: il y a ceux qui pensent que "la Haute Couture vivait dorénavant ses derniers jours", et il y en a d'autres qui affirment que pour eux "il est leur premier et dernier couturier".

Alexandra Botelho
(10 janvier 2002)

La pollution et
les nouveaux-nés

L'exposition à l'ozone et au monoxyde de carbone pendant la grossesse pourrait être à l'origine de défaillances cardiaques chez le nouveau-né, selon une étude à paraître le 1er janvier dans une revue scientifique américaine.

L'enquête de l'American Journal of Epidemiology, menée sur 9.000 enfants nés à Los Angeles entre 1987 et 1993, révèle que les femmes vivant dans les quartiers les plus pollués à l'ozone et au monoxyde de carbone -émis principalement par les véhicules à moteur- ont jusqu'à trois fois plus de risque de mettre au monde un enfant souffrant d'un dysfonctionnement pulmonaire ou cardiaque.
Le risque augmente particulièrement chez les femmes exposées à la pollution pendant leur deuxième mois de grossesse, au moment où commence la formation du coeur. Beate Ritz, épidémiologiste à l'Université de Californie, a cependant précisé que les résultats de cette étude posaient encore de multiples questions. D'autres facteurs de risques pour l'enfant, comme l'obésité de la mère, la tabagie, d'éventuels régimes alimentaires ou la présence dans l'air d'autres agents chimiques n'ont pas été étudiés. "Il peut y avoir d'autres agents chimiques dans les émissions de pots d'échappement, que nous n'avons pas encore identifiés", a déclaré Mme Ritz.

JFN
(4-6 janvier 2002)

Une journée pour
l'orgasme? OK?

Et voilà l'orgasme à l'ordre du jour! Il aura fallu le XXIème siècle pour qu'on consacre un jour de l'année à ce "petit grand" plaisir tellement pourchassé mais presque... presque atteint par des milliers.

La quête de la pleine satisfaction sexuelle est à l'origine d'une nouvelle loi qui vient d'être approuvée unanimement par les conseillers municipaux d'Esperantina, une petite ville du nord-est du Brésil (pays où les femmes, quoique fougueuses, mettent du temps à jouir!): on y a instauré la "Journée municipale de débats sur l'orgasme".
C'est indéniable: on en parle toujours et les magazines féminins et masculins (oui, ça concerne aussi les machos se disant tout puissants!) font de l'orgasme leur cheval de bataille, proposant sans cesse des recettes "infaillibles" pour que le couple arrive au point culminant du plaisir, et de préférence simultanément.

Toutefois, d'après une enquête réalisée par des étudiantes de l'université locale, les "pourcentages de réussite" s'avèrent catastrophiques et font preuve de l'échec de ces recettes-là: seules 28% des femmes interrogées ont reconnu avoir du plaisir à chaque relation sexuelle.
En fait, devant ces chiffres, les conseillers municipaux estiment urgent un débat sérieux sur ce sujet, espérant qu'il "contribuera au bonheur d'une grande partie de la population" (reste à savoir si leurs femmes seront aussi plus heureuses … puisqu' "aucun d'entre-eux n'admet être concerné par le problème"!).
Ainsi, à partir du 9 mai 2002, les 35.000 habitants de la ville réfléchiront aux moyens d'améliorer le plaisir sexuel des couples, voire de diminuer le taux de divorces et trahisons provoqués par l'insatisfaction sexuelle.
Une bonne thérapie de groupe aura peut-être plus de succès que la célèbre pilule bleue!

JFN
(27 décembre 2001)

Irène Papas,
Femme d’Europe 2001-2002

Le Prix Femmes d’Europe 2001-2002 a été attribué à l'actrice grecque Irène Papas.

Irène Papas a reçu le Prix pour ses initiatives par rapport à la vision d’une Europe pluraliste, basée sur le patrimoine culturel des peuples, et notamment pour le réseau culturel international qu’elle a créé, le International Cultural Network Athens-Rome-Sagunto, ainsi que pour la fondation d’un Centre International pour Artistes.
Irène Papas fut élue parmi dix laureates nationales venants de différents pays européens (de pays membres de l’UE ainsi que de pays candidats à l’adhésion européenne). Le jury comprenait 29 membres, parmi eux des parlementaires européens, des représentants de la Commission Européenne, des journalistes accrédités auprès de l’UE et d’autres personalités européennes. La "Femme d’Europe" est élue tous les deux ans, sur base de ses activités, de sa renommée et de ses projets futurs, par lesquels elle contribue à l’intégration européenne et à la promotion d’une identité européenne commune.
La cérémonie de remise du Prix a eu lieu ce vendredi 7 décembre au Sénat. Le Président du Sénat, M. Armand De Decker, a remis le Prix à Mme Irène Papas.
Au cours de la même cérémonie, M. Jos Chabert, Ministre-Vice-Président du Gouvernement de la région Bruxelles-Capitale et Président du Comité des Régions de l’UE, a remis le prix national aux lauréates belges, Gerd De Clerck et Sophie Pioro. Elles représentent les organisateurs de la Marche Mondiale des Femmes, et en particulier le volet européen de cet événement qui a eu lieu à Bruxelles en octobre 2000.
Le 14 octobre 2000, 35 000 femmes ont pris part à la marche dans les rues de Bruxelles, capitale symbolique et centre géographique de l'Union Européenne. Cet événement était le point d'orgue des activités belges et européennes dans le cadre de Marche mondiale des femmes.

JFN
(14-16 décembre 2001)

Deux femmes dans
le gouvernement

Est-ce un signe? Les femmes afghanes auraient-elles d'autres droits que celui d'exister?

Un gouvernement intérimaire afghan, dirigé par Hamid Karzai, entrera en fonction le 22 décembre prochain à Kaboul, à la suite d'un accord historique obtenu entre factions afghanes à la conférence de Bonn, a annoncé hier l'ONU.
A Bonn, les négociateurs ont trouvé un accord sur la composition de ce gouvernement provisoire composé de 29 membres, qui gouvernera l'Afghanistan pendant six mois.
Or pour la première fois dans l'histoire politique afghane, deux femmes seront membres de ce gouvernement provisoire. Il s'agit de Sima Samar et Suhaila Sidiq.
Sima, médecin exilé au Pakistan où elle dirige des centres de soins pour les réfugiés, au delà de devenir vice-présidente de cette administration, aura en charge le portefeuille de la Condition féminine. Sushaila, chirurgienne de profession, prendra le ministère de la Santé Publique.
Selon Lakhdar Brahimi "ce n'est pas un mauvais début. Il n'y en avait aucune femme dans les précédents gouvernements". Mais comment peut-on oser faire une telle affirmation, quand c'est triste que déjà au XXIème siècle on ne soit qu'au début! Après tant de souffrance, après tant de luttes pour la dignité féminine, c'est désolant de constater qu'on en soit encore au point de départ! En vérité, cette victoire est loin de satisfaire les besoins d'affirmation des femmes dans un pays qui leur octroie les droits minimums. Ce n'est qu'un commencement...

Alexandra Botelho
(11 décembre 2001)

Taliban ou Alliance, quel
avenir pour les Afghanes?

Khadija, un médecin de 35 ans, est l'une des rares femmes exerçant un métier à Ianguiqala, un district afghan sous contrôle de l'opposition de l'Alliance du Nord qui tient, selon elle, la bride "presque aussi serrée" aux femmes que la milice intégriste des taliban.

"Je prie pour que l'Alliance du Nord chasse les talibans de Kaboul, mais il ne faut pas être naïf et penser que tout sera alors merveilleux pour les femmes, que les conditions redeviendront ce qu'elles étaient avant la guerre", affirme Khadija, l'une des deux seules femmes médecins dans le bourg de Ianguiqala et son district éponyme qui compte deux millions d'habitants.
Khadija et son mari Mohammad, un ingénieur qui, faute d'emploi dans son domaine, tient une petite pharmacie au rez-de-chaussée de sa maison, aiment à montrer des photos d'eux, posant dans les rues de Kaboul vêtus à l'occidentale, avant la chute de la capitale aux mains des "étudiants en théologie" en 1996.
Aujourd'hui, cette ancienne directrice d'un hôpital de Kaboul doit revêtir la burqa, ce long voile qui cache tout le corps et le visage, à l'exception d'un grillage au niveau des yeux, pour sortir dans les rues de Ianguiqala.

Avoir une dizaine d'enfants

"Comment les femmes pourraient-elles avoir de meilleures conditions dans ce pays en guerre depuis plus de vingt ans? Les femmes n'ont pas de place dans une telle société", dit Mohammad, 40 ans, qui a fait une partie de ses études à Moscou et s'exprime dans un russe où perce à peine un léger accent.
Dans leur maison de ciment blanchi à la chaux, l'une des rares à Ianguiqala qui n'est pas faite de torchis, Khadija et Mohammad mettent en cause le manque d'éducation de la population afghane, dont une grande partie est, selon eux, illettrée dans les campagnes, pour expliquer la situation difficile des femmes.
"Les gens ici sont ignorants. Une situation qui va durer très longtemps, notre gouvernement n'ayant pas compris qu'il fallait investir dans des programmes d'éducation et de santé", explique Mohammad. "Les femmes se marient vers l'âge de 15 ans, ce qui est trop tôt, et ont en général une dizaine d'enfants, ce qui dépasse de beaucoup leurs pauvres moyens", dit Khadija, une mère de 4 enfants.

Quelques petits droits

Elle peut examiner 50 patientes en une journée dans sa petite clinique à peu près dépourvue d'équipement. "Les mollahs des villages interdisent aux femmes de se faire soigner par des hommes, et nous manquons terriblement de médecins femmes", explique Khadija. Sur le territoire de l'Alliance du Nord, les jeunes filles ont le droit d'étudier et les femmes peuvent exercer en "théorie" deux métiers, ceux de médecin et d'enseignante, selon Cyrille Dupré, le coordinateur à Kwaja Bahuddine d'Acted (Aide à la coopération technique et au développement). Avec l'aide du gouvernement turc, cette ONG française a construit une petite école dans ce bourg de 45.000 habitants, où des femmes ont été engagées pour enseigner aux jeunes filles, "ce qui au départ n'a pas été sans poser quelques problèmes auprès des autorités", dit-il.
"Nous avons subi des pressions, mais nous sommes restés fermes, et aujourd'hui tout est rentré dans l'ordre", ajoute M. Dupré. A cette école, Faouzia Chams, la tête recouverte d'un mince foulard de soie, enseigne à un groupe d'une dizaine de jeunes filles. "Les femmes ont ici au moins quelques droits, ce qui n'est pas le cas sous le régime des taliban", dit cette femme de 30 ans. Avec leur voile parfois déchiré, leurs souliers troués, leurs mains calleuses, les femmes interrogées dans les rues poussiéreuses de Ianguiqala regrettent seulement de ne pas "manger à leur faim".

JFN
(16-18 novembre 2001)

Si différentes...

Hommes et femmes ont un comportement très spécifique face à la nourriture. Une évidence qui transparaît chiffres à l'appui...
L'Institut canadien de la Nutrition vient en effet de révéler des informations particulièrement intéressantes sur les différences de comportements alimentaires selon le sexe.

A tel point que la perception de la nourriture paraît totalement différente entre hommes et femmes...
Il ressort de ce travail que trois femmes sur quatre considèrent la nourriture comme " extrêmement importante ". Les hommes eux, ne sont que 50% à conférer un statut particulier à l'alimentation. De la même manière, 44% des femmes contre 33% des hommes pensent avoir des habitudes alimentaires " excellentes " ou " très bonnes ". A en juger par la prévalence de l'obésité dans nos sociétés, on sait ce que vaut cette perception de l'excellence!
Les femmes montrent enfin un plus grand intérêt pour la nutrition. Elles sont 80% à attacher de l'importance au calcium (contre 54% des hommes). Il en va de même pour le fer (65% contre 41%) et les graisses (87% contre 69%). Ces femmes, qui s'intéressent à la nutrition, s'estiment par ailleurs bien informées sur le sujet. A 40%, contre seulement 25% des hommes...

JFN
(7 novembre 2001)

A propos des
accidents de l'enfant

Alors que les accidents sont en France la première cause de décès chez les enfants âgés de un à neuf ans, la recherche menée sur le sujet dans l'Hexagone est peu développée, tout comme l'évaluation des actions de prévention. Tel est en tout cas le constat de deux chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui, dans des travaux rendus publics, dressent un état des lieux des connaissances afin de dégager des pistes de recherche et d'action possibles.

"Actuellement, seuls les accidents mortels de la circulation sont précisément recensés, et le nombre d'enfants victimes d'accidents domestiques reste inconnu", soulignent Anne Tursz et Pascale Gerbouin-Rérolle, auteurs de l'ouvrage paru aux éditions Inserm "Les accidents de l'enfant en France: quelle prévention, quelle évaluation?".
Pour améliorer la situation, les deux chercheurs recommandent que "la qualité des statistiques" relatives à tous ces accidents "soit améliorée, préalable indispensable, selon elles, à l'identification des priorités pour l'action". Elles souhaitent aussi que "l'évaluation des actions de prévention multiples mises en place sur le territoire français soit renforcée".
Anne Tursz et Pascale Gerbouin-Rérolle soulignent ainsi l'importance de la coordination et de la concertation entre les différents acteurs chargés de la prévention des accidents: ministères, organismes de protection sociale, associations, et collectivités locales.
En France, déclarent-elles à titre d'exemple, "aucune loi n'oblige les cyclistes à porter un casque mais celui-ci doit nécessairement répondre à des normes pour être commercialisé". De la même manière, "certains dispositifs de sécurité relèvent de la seule décision du fabricant. Il en est ainsi, en France, des médicaments pour lesquels un emballage de sécurité n'est pas obligatoire, contrairement à ce qu'on observe au Royaume-Uni". Enfin, "certains produits comme les détecteurs de fumée, bien que disponibles sur le marché, ne sont pas obligatoires pour l'habitat individuel".

JFN
(19 septembre 2001)

Apprenez-lui
à se moucher !

La plupart des enfants ne savent pas se moucher!

En premier lieu parce que les adultes ne leur ont pas appris et cela... parce qu'ils ne savent pas, eux-mêmes, faire la toilette de leur nez. Résultat, les infections rhinopharyngées sont légion. Comme elles sont la plupart du temps mal soignées, elles traînent en longueur. A titre préventif, enseignez-lui les règles d'un nez bien entretenu, lavé régulièrement avec de l'eau de mer stérilisée. Cela lui rappellera les bains de ses vacances...

S'il est enrhumé cela ne suffira plus. Montrez-lui alors comment se moucher puis laver son nez. Cette fois en revanche, vous emploierez une solution antiseptique et fluidifiante. Votre pharmacien saura vous conseiller, et vous éviter d'utiliser des antibiotiques... qui ne servent à rien contre les rhinopharyngites. Vous êtes sceptique ? Vous avez tort. Rien qu'en éduquant les parents et les médecins, la consommation d'antibiotiques pour ce type d'affections a diminué de 38%. Pas moins !

JFN
(14-16 septembre 2001)

Des tests pour
prédire la ménopause

Une équipe de chercheurs néerlandais annonce que, d´ici cinq ans, des tests génétiques permettront de prédire avec exactitude l´âge de la ménopause.

Cinq ans. C´est le délai que se donne l´équipe du professeur Jan-Peter de Bruin, du département d´obstétrique et de gynécologie du centre médical universitaire d´Utrecht, aux Pays-Bas, pour mettre au point des tests génétiques capables de prédire la ménopause. Une découverte qui pourrait, selon les chercheurs, guider les femmes dans leurs plans de carrière...

Déterminée génétiquement à 85%

Un travail de titans a précédé cette découverte. Les chercheurs ont en effet collecté des informations en examinant 243 sœurs réparties dans 118 familles, ainsi que 37 vrais et 22 fausses jumelles. Publiés dans la revue américaine Human reproduction, les résultats montrent que l´âge de la ménopause serait prédéterminé génétiquement à 85%. Ce travail d´investigation a été mené dans le but d´isoler, d´ici 5 ans, le gène responsable du déclenchement de la ménopause. Une fois identifié, il deviendrait possible de prédire l´arrivée de cette date importante dans la vie des femmes. Date que l´on ne peut prédire, aujourd´hui, avec certitude : on sait seulement que l´âge normal de la ménopause se situe entre 47 et 52 ans, mais que des variations sensibles, comme des ménopauses précoces, peuvent apparaître. Selon les scientifiques hollandais, cette découverte permettrait de renseigner les femmes, dont l´âge moyen de procréation recule de plus en plus, sur cette date " afin de les aider à gérer leurs vies familiales et professionnelles ".

Droit de ne pas savoir

Le professeur Jacques Montagut, médecin biologiste spécialiste de la reproduction et membre du Comité Consultatif National d´Ethique, partage cet avis. "Le test pourrait permettre de sensibiliser ces femmes qui sont si nombreuses à vouloir faire des enfants quand il est trop tard" affirme-t-il. Selon lui, du point de vue de la connaissance scientifique, "une recherche est toujours utile", même si il reste très prudent sur les thèses de prédispositions génétiques. "Tout n´est pas que génétique, insiste-t-il, et la variation de l´expression des gênes varie d´un individu à l´autre".

Mais même quand il concède qu´une découverte scientifique est toujours utile, le professeur Montagut ajoute qu´elle ne peut l´être qu´à condition de la maîtriser dans un cadre éthique convenable. Cette découverte ne saurait s´appliquer de façon systématique. "Les femmes ont le droit de savoir ou de ne pas savoir" résume-t-il. En clair, il estime que si ces tests peuvent permettre de comprendre certains disfonctionnements, comme ceux qui entraînent une ménopause précoce, leur rôle de prédiction devra être contrôlé pour éviter tout abus.

JFN
(7-9 septembre 2001)

Sexualité féminine:
du nouveau

On parle énormément de dysfonctions érectiles chez les hommes. Des traitements médicamenteux efficaces sont arrivés récemment sur le marché et connaissent un réel succès.

Et les femmes alors, me direz-vous ?
Eh non, les femmes ne sont pas oubliées! Malheureusement, la solution qui leur est proposée est quand même moins attrayante que la prise d'un comprimé.
La Food and drug Administration (FDA) américaine a approuvé la commercialisation d'un appareil, le EROS-CTD, censé corriger les dysfonctionnements sexuels chez la femme.
La commercialisation de cet appareil a également lieu dans d'autres pays. Cet appareil pratique une succion du clitoris, renforçant le flot sanguin dans les parties génitales. D'après le fabricant, cet appareil "améliore les sensations, la lubrification, l'orgasme et la satisfaction générale".
Avouez que cela constitue un vaste programme !

JFN
(14-15 août 2001)

Le virus et le cancer
du col de l'utérus

On diagnostique tous les ans 3 600 cas de cancers du col de l'utérus en France. Mille six cents décès par an sont provoqués par cette pathologie. Le papillomavirus est étroitement lié à l'apparition du cancer du col de l'utérus: dans 90 % des cas, la lésion cancéreuse renferme un ADN ( matériel génétique ) de ce virus.

La moitié des femmes de moins de 30 ans entrent en contact avec le papillomavirus. Dans la majorité des cas, ce dernier est éliminé spontanément en moins de six mois. Dans 10 à 15 % des cas, les femmes restent porteuses chroniques de ce virus. Cette présence persistante du virus constitue un sérieux facteur de risque pour l'apparition d'une lésion précancéreuse ou cancéreuse: les femmes porteuses du papillomavirus ont 166 fois plus de risques de développer un cancer du col que celles qui ne sont pas infectées.
En cas de résultats douteux à un frottis, une colposcopie est réalisée. Cet examen est facile de réalisation et ses résultats sont fiables. En raison du lien entre le papillomavirus et le cancer du col, certains médecins préconisent la réalisation d'un sérotypage du papillomavirus en cas de frottis douteux. Cependant, aucun argument actuellement n'appuie la supériorité de cette méthode à la réalisation de la colposcopie.
La meilleure prévention du cancer du col passe par la réalisation régulière de frottis du col et la prévention des maladies sexuellement transmissibles, grâce à l'utilisation de préservatifs.

JFN
(3-5 août 2001)

Crèche: à partir
de quel âge ?

Mettre son enfant à la crèche de manière très précoce, vers trois mois, a longtemps été considéré comme bénéfique pour ce qui est de sa socialisation, de son apprentissage du contact avec les autres enfants: or, une étude américaine contredit complètement cette croyance...

Cette étude a été menée pendant près de 10 ans sur 1.300 enfants: selon les conclusions de ce travail, loin de faciliter la socialisation des jeunes enfants, un placement précoce en crèche développerait leur aggressivité. Les chercheurs s'accordent à dire que pendant les premiers mois de vie, un enfant a besoin d'un interlocuteur unique, d'une relation à deux, que ce soit avec sa mère, son père ou sa gardienne. Cette relation a deux va le sécuriser et l'aider à se développer.
Ce n'est que plus tard que le fait d'être à la crèche, en contact avec d'autres enfants, lui permettra de découvrir la vie "en société" sereinement. Avant cela, il faut déjà qu'il trouve ses marques...
Il ne faut donc pas placer son enfant à la crèche de manière trop précoce : de plus, de nombreuses études ont montré que les enfants qui allaient à la crèche contractaient plus de maladies contagieuses que les enfants laissés à la garde de leur mère ou d'une nounou....

JFN
(4 juillet 2001)


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