Fête de la langue française dans le monde
Du 15 au 23 mars 2003

Découvrez les manifestations organisées dans le monde (en Afrique, Amériques, Asie, Europe, Océanie, Océan indien et Moyen-Orient) à l'occasion de la journée internationale de la Francophonie le 20 mars.

PF
(13 mars 2003)

Côte d'Ivoire: les Français pourront tirer

Le colonel Emmanuel Maurin, qui dirige le corps de 150 parachutistes arrivés samedi en Côte d'Ivoire, a déclaré dimanche que la mission des soldats français "a changé en degré", et qu'ils vont désormais "veiller au respect actif du cessez-le-feu" dans le pays.

JFN
(16 décembre 2002)

Raffarin: arbitre
de Sarkozy et Juppé

Endossant son costume d'arbitre, Jean-Pierre Raffarin a discrètement rappelé à l'ordre samedi Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, rivaux au sein de l'UMP, avertissant que "les unions qui ne sont faites que par intérêt particulier ne sont pas durables". Un carton jaune dont le ministre de l'Intérieur s'est affranchi sans complexe.

"Les unions qui ne sont faites que par intérêt particulier ne sont pas durables. Une des choses très importantes parmi les différences qui existent entre ce que nous voulons faire et ce qui a été fait avant nous, c'est de ne pas se dire qu'on travaille pour les uns ou contre les autres", a lancé M. Raffarin devant quelque 180 conseillers UMP de Paris réunis en séminaire à Enghien-les-Bains (Val d'Oise).
Prudent, le Premier ministre s'est bien gardé de citer nommément les deux adversaires, mais ses propos dépassaient le strict cadre de la droite parisienne. Ce rappel à l'ordre intervient en effet alors que les amis de Nicolas Sarkozy ont été ouvertement écartés des postes de direction au sein de l'UMP par le président Alain Juppé, lors de la répartition mardi dernier. Proche du locataire de la place Beauvau, le député européen Brice Hortefeux a ainsi vu le poste de secrétaire général adjoint lui passer sous le nez. "Je lui ai proposé un poste de secrétaire national", a expliqué Alain Juppé, mais "il a estimé que cela ne correspondait pas à ses attentes". "Nous n'avons pas voulu constituer d'écuries dans l'équipe".

"Les compétences des autres"

Seulement voilà: invité lui aussi à s'exprimer dans la petite station balnéaire du Val-d'Oise, Nicolas Sarkozy avait quitté les lieux quand M. Raffarin a lancé son appel à la concorde. Piqué au vif par le camouflet du maire de Bordeaux, il a livré une charge virulente contre son rival putatif pour la présidentielle de 2007. "Il n'y a que les faibles qui se privent des compétences des autres", a-t-il lancé, amer. Et de prévenir l'ancien Premier ministre à mots feutrés que le spectacle de leurs disputes pourrait handicaper ses chances pour l'Elysée: "les Français ne peuvent pas faire confiance à des hommes et des femmes qui n'ont pas cet esprit de rassemblement".
"Aucune ambition ne sera satisfaite sur la division, sur le sectarisme et sur la fermeture". Devant quelques journalistes, M. Sarkozy s'est défendu de vouloir polémiquer avec M. Juppé. "Ça ne veut pas dire que je suis sourd ou aveugle", a-t-il toutefois glissé. Un de ses amis, le président du groupe UMP au Conseil régional d'Ile-de-France, Roger Karoutchi, confirmait d'ailleurs que le N°2 du gouvernement a été heurté par cette mise à l'écart de son entourage.

JFN
(3 décembre 2002)

Le secrétariat du
Père Noël est ouvert

A moins d'un mois du jour J, la Poste ouvre pour la quarantième année consécutive le secrétariat du Père Noël pour recevoir les commandes qui lui sont adressées et les lui transmettre.

En pratique, les enfants peuvent déposer leurs lettres et leurs dessins au Père Noël à l'adresse de leur choix, dans l'un des 17.000 bureaux de poste. Les envois arriveront aux 60 secrétaires du Père Noël, à Libourne (Gironde). Les enfants peuvent aussi envoyer un courrier électronique au Père Noël sur www.laposte.fr, dont le site restera ouvert jusqu'au 6 janvier, a précisé l'entreprise.
Au total, plus de 875.000 lettres et 30.000 courriers électroniques ont été adressés l'an dernier au Père Noël, la très grande majorité signés d'enfants de 3 à 8 ans. La Poste assure toutefois que le Père Noël reçoit encore aussi çà et là quelques commandes d'adolescents voire d'adultes.
Seulement la moitié des lettres contient des commandes de cadeaux, les autres ont le plus souvent l'aspect d'un souhait ou d'une intention particulière. Comme chaque année, les enfants recevront en réponse une carte, en forme de toise cette année. Lors de la première année de l'opération, en 1962, le ministre des PTT de l'époque, Jacques Marette, avait confié la rédaction de la première carte-réponse du Père Noël à Françoise Dolto qui était sa belle-soeur, indique l'entreprise publique.

JFN
(29-30 novembre 2002)

Sarkozy: "les droits de
l'homme non menacés
"

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a écarté tout risque de "tentation sécuritaire", associé à la lutte antiterroriste en France, estimant que la sécurité n'est pas une "tentation" mais une "exigence".

"Ce n'est pas la lutte contre le terrorisme qui présente un risque, c'est le refus de lutter contre le terrorisme qui serait la preuve d'un renoncement aux droits de l'Homme", a déclaré le ministre lors d'un colloque organisé par le barreau de Paris sur le thème "terrorisme et droits fondamentaux". Le ministre a rappelé que la France est, selon un rapport des renseignements généraux, en "troisième ligne" par rapport à la menace terroriste. "Il serait profondément irresponsable de ne pas renforcer les moyens de renseignements", a-t-il poursuivi.
"Aller et venir tranquille n'est pas une tentation, c'est un droit", a-t-il déclaré.

"La menace terroriste est présente"

Sur la loi du 15 novembre 2001, relative à la sécurité quotidienne, M. Sarkozy a estimé qu'il serait "caricatural" de la présenter comme une atteinte aux droits de l'homme. Il a défendu les fouilles des coffres de voitures par les policiers et les gendarmes, les contrôles d'identité et le fichier des empreintes génétiques. Le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, qui participait également au colloque, a déclaré à la presse que la sécurité et le droit "ne sont pas fondamentalement antinomiques".
Concernant la menace terroriste, il a estimé que "la France est un pays manifestement exposé, ce n'est pas nouveau... La menace est existante, elle est plutôt devant nous que derrière nous". Il a ajouté qu'un renforcement de la coopération internationale en matière judiciaire était "essentiel" et qu'à ce titre, la création d'un mandat d'arrêt européen était une "mesure exemplaire".

JFN
(26 novembre 2002)

Le Liban aidé: 4,2
milliards de $

Le Liban a obtenu une aide financière internationale comprise "entre 4,2 et 4,3 milliards de dollars ou d'euros", a annoncé Jacques Chirac à l'issue de la conférence "Paris II", à l'Elysée.

Le président français, hôte de la conférence internationale d'aide financière au Liban, a déclaré que le montant de l'aide se situait "entre 4,2 et 4,3 milliards de dollars ou d'euros".
"Nous ne pouvions pas prendre le risque d'ajouter une crise financière éventuelle aux crises politiques et militaires que l'on connaît déjà dans cette région", a précisé Jacques Chirac.
Le chef de l'Etat français a précisé que l'Arabie saoudite était le principal donateur.
Le Premier ministre libanais Rafic Hariri a indiqué de son côté que, sur cette aide, dont le détail doit être finalisé, "plus de trois milliards de dollars iront directement au Trésor libanais et environ 1,3 milliards seront utilisés pour des projets de développement dans le pays".
Dans un communiqué rendu public par l'Elysée, le Fonds monétaire international (FMI) a salué les efforts entrepris par les autorités de Beyrouth en matière de réformes économiques et de réduction de la dette publique.
La dette publique du Liban s'élevait à 30 milliards d'euros en avril 2002, soit 180% de son PIB.

JFN
(25 novembre 2002)

Un voleur laisse
son CV derrière lui

Certains criminels de haut vol ont parfois pour habitude de laisser une carte de visite derrière eux, mais un jeune délinquant a poussé le raffinement jusqu'à oublier son curriculum vitae sur les lieux de son forfait.

Le jeune Hongrois de 19 ans, en recherche d'emploi, a été arrêté à Oberwil, en Suisse, près de la frontière française, pour le vol de matériel photographique d'une valeur de 10.000 francs suisses (environ 6.700 euros).
"Son nom et son adresse étaient écrits (sur le CV), nous lui avons donc rendu une petite visite", a expliqué un porte-parole de la police du canton de Bâle. "Je crois qu'il avait réalisé à un moment qu'il avait perdu quelque chose et je suppose qu'il n'a pas été très surpris."
Un présumé complice suisse de 21 ans est également interrogé.

JFN
(8-10 novembre 2002)

Poutine: aux grands
maux...

A Moscou, l'angoisse des familles d'otages, 24h après l'assaut
Par Elizabeth Piper

Les forces de l'ordre russes ont renforcé dimanche les mesures de sécurité dans la capitale au lendemain du dénouement sanglant de la prise d'otage dans un théâtre de Moscou, tandis que les proches des otages cherchaient désespérément à connaître leur sort.

Sous le choc de l'audacieuse opération lancée mercredi soir en plein centre de Moscou par un commando d'une cinquantaine de séparatistes Tchétchènes, les forces de police ont multiplié les contrôles pour éviter toute nouvelle tentative. Selon une information que la police s'est refusée à confirmer pour le moment, trois Tchétchènes auraient été arrêtés dans la capitale en possession d'armes et d'explosifs.
Ce renforcement drastique des mesures de sécurité interdit à de nombreux habitants de la capitale de se rendre auprès de leurs proches admis dans les différents hôpitaux moscovites. Nombre d'entre eux ont été intoxiqués par les gaz dont les forces spéciales ont fait usage avant de lancer l'assaut contre le théâtre. "Je suis à la recherche de mon fils, voilà sa photo. Il s'appelle Dimitri Rodionov, il est né en 1984. Je n'arrive pas à le trouver, il n'est pas sur les listes", a lancé une femme d'une quarantaine d'années devant les caméras de la chaîne russe NTV.
Les principaux centres hospitaliers de la capitale ont établi des listes des rescapés admis après le dénouement de la prise d'otage. A l'hôpital Numéro 13, les proches des victimes se pressaient devant le bâtiment, harcelant les forces de l'ordre pour tenter d'obtenir des informations.

"Pardonnez-nous"

Radio Russie, citant les autorités moscovites, a rapporté que 349 personnes avaient été admises dans l'établissement, situé non loin du théâtre. La radio Echos de Moscou n'a pas hésiter à affirmer que les otages libérés se trouvaient littéralement en état d'arrestation.
Quant au bilan, il a été évalué 90 morts au moins parmi les otages, mais la presse locale estime que ce total pourrait s'élever de façon dramatique dans les jours qui viennent en raison notamment des nombreuses intoxications dues aux gaz utilisés par les forces spéciales. Le gouvernement n'a donné aucune précision sur le type de gaz utilisé. NTV a par ailleurs indiqué qu'une néerlandaise et un jeune Kazakh de 13 ans avaient péri lors de l'assaut. Les autorités avaient auparavant annoncé qu'aucun des 75 étrangers présents dans le théâtre ne figurait parmi les victimes.
Dans un discours prononcé samedi soir, le président Vladimir Poutine a sollicité le pardon des familles d'otages tués et a imputé l'opération au terrorisme international. "Nous n'avons pas pu les sauver tous. Pardonnez-nous", a-t-il dit en qualifiant le terrorisme d'"ennemi puissant et dangereux, inhumain et cruel".

JFN
(28 octobre 2002)

L'Irlande dit "oui"
à l"Europe

Le "oui" s'achemine vers une confortable victoire au référendum irlandais de samedi sur le traité de Nice relatif à l'élargissement de l'Union européenne, à en croire les premiers résultats parvenus en soirée samedi soir.

Après dépouillement des bulletins dans sept des 42 circonscriptions du pays, soit 10% des suffrages, le "oui" est largement devant avec 66,57% contre 33,43% pour le "non". Mary Harney, vice-Premier ministre, n'a pas caché sa joie en apprenant le résultat. Elle a prédit que le "oui" l'emporterait au final par 60% contre 40% environ. Les résultats définitifs étaient attendus dimanche après-midi.
"Les circonscriptions dont les résultats nous sont parvenus ce soir sont très représentatives de la population d'Irlande", a expliqué Mary Harney. Ces sept circonscriptions étaient les seules à employer un système de vote électronique, ce qui explique la rapidité du dépouillement. Dans cinq d'entre elles, le "non" l'avait emporté lors du premier référendum de juin 2001, qui s'était soldé par un rejet du traité par 54% des Irlandais. Un nouveau rejet compromettrait l'élargissement de l'Union européenne à dix nouveaux pays dès 2004. L'Irlande est l'unique pays membre de l'Union à avoir rejeté le traité de Nice, qui prévoit les changements institutionnels nécessaires pour l'intégration des nouveaux venus, notamment le nombre de voix au Conseil des ministres de l'UE, et le nombre de parlementaires européens et de commissaires.

Scènes de liesse

Des scènes de liesse chez les partisans du "oui" ont accompagné l'annonce des premiers résultats dans le principal centre de dépouillement de Dublin, célébrant le brusque changement de cap de l'opinion en faveur de l'Euroope. "Ce sera "oui" dans le reste du pays, avec des nuances dans le détail, mais "oui". Je pense qu'au final, les gens en ont eu assez d'entendre les discours des partisans du "non", a estimé l'ancien Premier ministre Garrett Fitzgerald. Le camp du "non" regroupe une alliance hétéroclite, des pacifistes qui redoutent que l'Irlande perde sa sacro-sainte neutralité militaire dans la création d'une force européenne de réaction rapide, aux extrémistes de droite qui craignent un afflux d'immigrés.
Les partisans du "oui" ont investi des millions d'euros dans la nouvelle campagne, soucieux pour l'image et l'influence de l'Irlande au sein d'une Union européenne qui a produit à domicile, depuis l'adhésion du pays il y a 29 ans, de nets avantages économiques.
Le taux de participation, de 34% seulement en juin 2001, s'est monté à 50% dans les sept circonscriptions décomptées. Pour l'analyste politique Brigid Laffan, "il serait surprenant désormais que le "oui" ne l'emporte pas". Etant donné le séisme provoqué par le résultat de l'an dernier, et le grand nombre d'indécis qui avait fait pencher la balance en faveur du "oui", l'entourage du Premier ministre Bertie Ahern attend cependant encore confirmation d'un résultat sur lequel le gouvernement a joué son va-tout.

JFN
(21 octobre 2002)

Le "Nouveau Monde" veut
le PS français

Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon ont lancé samedi dernier leur nouveau courant, "Nouveau Monde", avec lequel ils veulent prendre la direction du PS au prochain congrès de Dijon en mai 2003, "en déplaçant son centre de gravité vers la gauche".

Les deux dirigeants socialistes ont décidé d'unir leurs forces respectives: l'ancien courant Démocratie Egalité d'Henri Emmanuelli et une partie de la Gauche socialiste au côté de Jean-Luc Mélenchon. Dans un texte baptisé "Appel d'Argelès", MM. Emmanuelli et Mélenchon, qui incarnent la minorité de gauche du PS (27% des militants au dernier congrès de Grenoble en 2000), affichent leur volonté de prendre la direction du parti en mai prochain: "si la majorité des militants le souhaitent, nous conduirons l'avenir du parti".
Estimant que le 21 avril 2002, le premier tour de la présidentielle a sanctionné "le socialisme d'accompagnement" qui "prétend encadrer la mondialisation libérale" mais qui "n'y parvient jamais lorsqu'il est au pouvoir", "Nouveau Monde" se prononce pour "une alternative au libéralisme". Il reproche à la direction du PS d'être dominée par "le mi-chèvre mi-chou" et par "le poids considérable" des "idées sociales-libérales".

Visés: Fabius, Strauss-Kahn et Hollande

En ligne de mire du nouveau rassemblement, on trouve les idées défendues par Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, mais aussi le premier secrétaire François Hollande, accusé d'entretenir "la confusion", selon les termes de Jean-Luc Mélenchon. L'ancien ministre demande "une clarification" sur un certain nombre de sujets : "le 3 octobre (jour de la manifestation des salariés d'EDF), est-ce qu'on est dans la rue avec ceux qui se battent contre la privatisation des services publics ou est-ce qu'on reste au chaud dans son bureau ? Nous on sera dans la rue".
Les dirigeants de "Nouveau Monde" veulent clarifier la position du PS sur la mondialisation. "A nos yeux, la place des socialistes est claire: à Porto Alegre, pas à Davos", proclame leur appel. Sur l'Europe, ils déplorent "que des socialistes s'associent aux banquiers centraux pour défendre le Pacte de stabilité budgétaire". En matière salariale, ils se prononcent pour une augmentation des salaires plutôt que pour la prime pour l'emploi, instaurée par le gouvernement Jospin, un "dangereux pis-aller qui enferme des millions de personnes dans une trappe à bas salaires". Pour Henri Emmanuelli, la reconquête du pouvoir par la gauche "ne peut pas se faire sur une ligne sociale-libérale".

JFN
(2 octobre 2002)

Des soldats français et américains ont commencé à évacuer par voie aérienne les ressortissants étrangers de Korhogo, ville du nord de la Côte d'Ivoire aux mains de militaires ivoiriens mutinés.

"Nous avons engagé ce matin (ndlr: lire "dimanche matin") une opération évacuation à Korhogo avec les Américains", a confirmé à Reuters le porte-parole du ministère français de la Défense, Jean-François Bureau. "L'opération est sous commandement français mais conjointe avec les Américains."
Il s'agit d'une évacuation par hélicoptères et avions de transport, a-t-il précisé. Côté français, 100 à 150 militaires seraient engagés dans l'opération, qui a commencé à l'aube. Selon un responsable français joint sur place par téléphone satellitaire, environ 200 étrangers se trouvaient à Korhogo. En milieu de matinée, une centaine d'entre eux avaient déjà quitté la capitale de la province des Savanes pour Yamoussoukro à bord d'un avion de transport américain C-130, a-t-il précisé.
Des militaires américains sont à Yamoussoukro, capitale administrative de la Côte d'Ivoire, depuis jeudi, a précisé Jean-François Bureau. "Ils étaient prêts et il y avait sans doute une proportion non négligeable d'Américains à Korhogo", a-t-il ajouté pour expliquer leur participation à l'opération. "Il y avait des gens inquiets, qui commençaient à demander à être évacués, ce qui n'étaient pas le cas jusqu'à présent", a-t-il ajouté. "L'opération devrait durer la journée."

Soutien logistique français

Korhogo est l'une des premières villes dont les mutins aient pris le contrôle, dès le début du soulèvement le 19 septembre. Elle est située près de la frontière avec le Burkina Faso. La France a décidé samedi d'apporter un soutien logistique aux forces armées loyalistes ivoiriennes dans le cadre de ses accords de coopération militaire avec la Côte d'Ivoire, mais sans aller jusqu'à activer ses accords de défense avec son ancienne colonie.
On affirme de source gouvernementale française que "les circonstances présentes ne correspondent pas à celles prévues par les accords de défense et ne justifient pas leur mise en oeuvre". "Il s'agit actuellement d'un conflit interne à la Côte d'Ivoire, ivoiro-ivoirien, et bien entendu il n'est pas question que la France s'immisce dans ses affaires", a déclaré samedi à France 3 la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie.
Le soutien logistique apporté par la France porte sur trois domaines: transports terrestres, transmissions, soutien alimentaire et sanitaire. "Ça va se mettre en place dans les jours à venir", a déclaré à Reuters Jean-François Bureau, selon qui ce dispositif pourra être étendu à une force d'interposition ou de paix africaine, si les chefs d'Etat de l'Afrique de l'Ouest réunis dimanche à Accra, au Ghana, décident de mettre sur pied une telle force.

JFN
(30 septembre 2002)

Côte d'Ivoire:
la France se renforce

Après le coup d'Etat manqué en Côte d'Ivoire et l'agitation qui continue d'y régner, la France a décidé de renforcer sa présence militaire dans le pays, a annoncé dimanche matin le ministère de la Défense.

"Dans le cadre des mesures de précaution décidées par les autorités françaises pour assurer la sécurité des ressortissants français et de la communauté internationale en Côte d'Ivoire, l'état-major des armées a renforcé le dispositif militaire stationné à Abidjan", a annoncé l'état-major des armées dans un communiqué, sans préciser le nombre d'hommes supplémentaires envoyés.
"Les forces militaires françaises présentes en Côte d'Ivoire suivent avec une grande attention les problèmes sécuritaires des ressortissants à Abidjan ainsi que sur l'ensemble du pays", ajoute le ministère. Le colonel Christian Baptiste, porte-parole de l'état-major, a précisé sur France-Info qu'il s'agissait d'une "affaire interne à la Côte d'Ivoire" et que le "souci" des autorités était de faire en sorte que les ressortissants français et de la communauté internationale "ne fassent pas les frais de cette crise de violence". "Il y a eu des moments de tension, ainsi que des gens qui se sont trouvés confrontés à des situations perturbantes, mais il n'y a pas eu de menace violente qui aurait suscité une action immédiate", a-t-il souligné.

20.000 Français en Côte d'Ivoire

Mais "il y a toujours un risque pour les ressortissants d'être pris entre deux feux ou d'être victimes d'exactions diverses". Le colonel Baptiste n'a pas donné le nombre des renforts dépêchés en Côte d'Ivoire mais a précisé qu'ils "proviennent des bases africaines", c'est-à-dire des "forces prépositionnées en Afrique". "Ce sont bien sûr tous des professionnels (...). Nous envoyons une capacité hélicoptère et aéromobilité qui peut permettre de couvrir rapidement les distances nous éloignant de ressortissants qui pourraient être en difficulté", a-t-il ajouté. La division militaire actuellement en place, le 43e BIMA (Bataillon d'infanterie de marine), compte 560 hommes, a précisé le colonel Baptiste. Il y a quelque 20.000 Français en Côte d'Ivoire.

JFN
(23 septembre 2002)

La politique, c'est
serrer des mains...

Le président américain Theodore Roosevelt doit s'en retourner dans sa tombe: son mythique record des poignées de mains, établi en 1907, a été battu par Bill Richardson, candidat démocrate au poste de gouverneur du Nouveau-Mexique...

Avec 13.392 mains serrées en huit heures de temps, un responsable du Livre Guinness des records à ses côtés pour certifier le record, Richardson a ainsi enfoncé le président Roosevelt, qui avait en son temps serré 8.513 mains à la Maison Blanche. Avis aux amateurs...
"Je l'ai fait pour montrer que ma campagne électorale est proche des gens, et que la politique, ça peut être marrant. La politique, c'est les gens", a déclaré Richardson, après son "marathon serrage de pinces", entre la foire et une soirée consécutive à un match de football américain.
Mais les hommes politiques restent des petits joueurs... En effet, le record mondial toutes catégories des poignées de mains est loin de leur appartenir: c'est l'Indien Yogesh Sharma qui en est détenteur, avec 31.118 poignées de main en janvier 1996, a précisé le représentant du Livre Guiness, Stuart Cloxton. Bill Richardson, qui était ministre de l'énergie sous Bill Clinton, est opposé au candidat républicain John Sanchez et à celui des Verts David Bacon pour le scrutin du 5 novembre.

JFN
(19 septembre 2002)

Saddam Hussein aime
les bonbons anglais

Le géant agro-alimentaire Nestlé a reçu le soutien inattendu du président irakien Saddam Hussein pour donner un coup de pouce aux ventes de ses chocolats Quality Street, une douceur typiquement britannique.

Saddam Hussein, qui a accordé la semaine dernière une interview au député travailliste et journaliste britannique George Galloway, lui avait offert des chocolats Quality Street en lui disant les apprécier beaucoup lui-même. "On a beaucoup parlé (de Quality Street) dans les médias cette semaine. Nous sommes heureux que cela ait suscité un intérêt pour la marque", a relevé une porte-parole du groupe suisse à Londres.
L'interview a été publiée le week-end dernier, et la presse britannique s'est emparée de l'épisode avec délectation. "Maintenant, nous savons comment nous débarrasser de Saddam", se félicitait le Guardian. "Laissons tomber les bombes intelligentes. Envoyons-lui quelques boites de Quality Street de Nestlé fourrés à la strychnine à dose industrielle". Pour Nestlé, l'essentiel est qu'on parle de ses chocolats. "Les gens ne parlent pas de Quality Street et Saddam, mais de la marque elle-même qui est sa confiserie favorite", a souligné la porte-parole.
Nestlé respecte l'embargo imposé à l'Irak, a-t-elle assuré. "Les chocolats Quality Street sont distribués dans tout le Proche-Orient. Nous ne savons pas comment il se les procure".

JFN
(22 août 2002)

Guerre contre l'Irak:
3 Français sur 4 sont contre

Plus de trois Français sur quatre (76%) se déclarent défavorables à une opération militaire américaine contre l'Irak, selon un sondage de l'IFOP pour "Le Journal du Dimanche", contre 18% qui y sont favorables. Six pour cent ne se prononcent pas.

Si toutefois l'intervention militaire était décidée par le Conseil de sécurité de l'ONU, pratiquement la même proportion des personnes interrogées (75%) seraient défavorables à une participation française, mais 22% y seraient favorables. Trois pour cent ne se prononcent pas.
Ce sondage a été réalisé les 8 et 9 août auprès d'un échantillon national de 961 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. AP

JFN
(12 août 2002)

Washington:
alerte à l'ovni

L'armée de l'Air US a fait décoller des chasseurs la semaine dernière à la suite d'une alerte sur la présence d'un OVNI au-dessus de Washington mais les avions n'ont rien trouvé, selon un porte-parole militaire.

"Nous avons envoyé deux F-16 sur une trace nous intéressant" et les pilotes se sont assuré qu'il n'y avait pas de menace, a déclaré à l'AFP le commandant Mike Snyder, porte-parole du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD). Selon le quotidien Washington Post, une personne a été témoin de la chasse menée par les F-16 à "un objet voyageant à une vitesse phénoménale". "Je pense que ces jets poursuivaient un OVNI" (Objet volant non-identifié), a déclaré au journal ce témoin, Renny Rogers.
Interrogé sur l'éventualité de la présence d'un OVNI, le commandant Snyder a répondu en riant: "Il serait irresponsable pour les armées de spéculer à ce propos". Le NORAD reçoit des appels fréquents du public à ce sujet, a-t-il précisé. "Lorsqu'il y a un vol suspect ou qui empiète temporairement sur une zone d'interdiction aérienne, nous envoyons la chasse pour ratisser la zone et clarifier la situation. Et nous l'avons fait avec succès", a déclaré l'officier.
Certes l'objet apparu sur les écrans radars n'a pas été identifié et "cela fait partie du mystère", a-t-il reconnu. Mais, "franchement cette flamme bleue dont on nous parle, nous n'en savons rien", a ajouté Mike Snyder. Un espace aérien à accès restreint a été imposé autour de la Maison Blanche, au coeur de Washington, pour renforcer la sécurité depuis les attentats du 11 septembre.

JFN
(1er août 2002)

Meurtres en série
dans une base US

La base militaire américaine de Fort Bragg est sous le choc. Depuis le 11 juin, deux soldats y ont tué leur femme avant de se donner la mort, deux autres sont poursuivis pour avoir assassiné leur épouse. Trois de ces soldats appartenaient aux Forces spéciales et venaient de rentrer d'Afghanistan.

Le colonel Tad Davis, commandant la garnison, ne veut pas faire le lien avec la guerre afghane et met en avant des problèmes conjugaux préalables. Il souligne avoir d'autres hommes dans d'autres pays du monde, et "dans nombre de cas, ces situations sont aussi stressantes que l'Afghanistan".
Henry Berry, chargé des programmes familiaux à Fort Bragg, explique que les séances de gestion du stress et de la colère y ont été renforcées depuis les attentats du 11 septembre.
Pour le sociologue Dennis Orthner, les soldats en opérations ont "des attentes irréalistes sur ce qu'ils vont vivre en rentrant. Entretemps, leur femme a été indépendante. Quand ils rentrent, il y a une phase de tension, où il faut restructurer la manière de faire".

Il semblait enragé

Face à ces drames, les autorités de Fort Bragg vont en tous cas réevaluer leur dispositif de soutien psychologique. Les soldats sont suivis avant et après la mission, et sur le terrain, ont des psychologues à leur disposition.
Plus de 50.000 soldats sont stationnés à Fort Bragg, y compris les troupes d'élite des Opérations spéciales et les parachutistes de la 82ème division aéroportée. En temps normal, au moins 5.000 hommes sont sur des terrains d'opérations étrangères, et ce pourcentage, non précisé, a fortement augmenté avec la guerre américaine contre le terrorisme.
Les époux des quatre femmes assassinées étaient tous des sergents expérimentés, et non de simples soldats plutôt jeunes, avec des enfants en bas âge et peu d'argent, comme c'est plus souvent le cas dans les affaires de violence familiale chez les militaires.
Les meurtres ont tous eu lieu en dehors de la base. Le premier, le 11 juin: le sergent Rigoberto Nieves, rentré d'Afghanistan deux jours plus tôt, tuait sa femme Teresa et se suicidait dans leur chambre à coucher, selon la police. Il avait demandé une permission pour régler des problèmes personnels.
Le 29 juin, Jennifer Wright était étranglée. Le sergent William Wright, membre des Forces spéciales rentré d'Afghanistan un mois plus tôt, avait quitté la maison conjugale et regagné la caserne. Après avoir porté sa femme disparue le 1er juillet, il menait les enquêteurs au cadavre le 19 juillet et était inculpé. D'après la mère de la jeune femme, sa fille racontait avoir peur de son mari depuis qu'il était rentré: il semblait enragé. Il avait déjà servi en Arabie saoudite, en Bosnie et en Haïti.

La delta Force

Le jour de son arrestation, le sergent Brandon Floyd se tuait avec sa femme Andrea. Selon la presse, il appartenait à l'ultra-secrète Delta Force, unité anti-terroriste, ce que n'ont pas voulu confirmer les responsables de Fort Bragg. Il était rentré d'Afghanistan en janvier.
Dans la quatrième affaire, le sergent Cedric Ramon Griffin est inculpé pour avoir poignardé d'au moins 50 coups de couteaux sa femme Marylin, dont il était séparé, avant d'incendier la maison, le 9 juillet. Membre du 37ème bataillon du Génie, il n'était pas parti en Afghanistan.

JFN
(29 juillet 2002)

Paris: 500.000 personnes
pour la Gay Pride

La "Lesbian & Gay Pride" et son ambiance de carnaval ont confirmé leur popularité samedi dernier, en rassemblant quelque 500.000 participants et spectateurs dans les rues de Paris.

Rebaptisée cette année "Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans", la manifestation a égalé son record d'affluence atteint l'an dernier.
Dans une forêt de drapeaux arc-en-ciel, avec pour devise le seul mot "Egalité", plusieurs dizaines d'associations, une cinquantaine de chars et des sonos tonitruantes ont défilé de Montparnasse à la Bastille, où un concert a clos la fête.
En tête du cortège se sont notamment retrouvées plusieurs personnalités politiques qui défendent l'égalité des droits, comme le maire de Paris Bertrand Delanoë, l'ancien ministre Jack Lang, le président de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Alain Krivine, le conseiller régional d'Ile-de-France Jean-Luc Romero, membre de l'UMP, et Philippe Meynard, secrétaire national de l'UDF.
Pour la première fois, des enseignants, des policiers et des employés d'Air France ont défilé sous leur bannière professionnelle pour dénoncer la discrimination sur les lieux de travail.
Le président Jacques Chirac, qui s'était prononcé pendant sa campagne électorale pour une "condamnation de l'homophobie", devrait recevoir demain une délégation de l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans), le collectif organisateur de la marche parisienne.

JFN
(2 juillet 2002)

Tunisie: semblant
d'élections démocratiques

Les électeurs tunisiens se sont prononcés hier par référendum sur la réforme de leur Constitution qui permettra essentiellement au président en exercice Zine El Abidine Ben Ali de briguer un quatrième mandat de cinq ans lors des élections prévues en 2004. C'est le premier référendum qui a lieu en Tunisie depuis l'indépendance de ce pays en 1956.

Tandis que M. Ben Ali affirme que cette réforme favorisera un "bond qualitatif" dans la vie politique du pays, le projet a suscité une levée de boucliers dans les milieux de l'opposition, estimant que le référendum vise à la "réintroduction de la présidence à vie".
A l'heure où nous mettons en ligne, nous ne connaissons pas encore les résultats mais les réformes demandées par Ben Ali devraient, comme d'habitude, atteindre un score stalinien.
La réforme qui touche la moitié des articles de la Constitution, prévoit le renouvellement sans limite des candidatures à la présidence de la République, actuellement limité à trois mandats, et repousse de 70 à 75 ans l'âge limite du candidat à la magistrature suprême.
Réélu en 1999 avec plus de 99% des suffrages, le président Ben Ali, 65 ans, voit ainsi s'ouvrir la possibilité de briguer encore deux autres mandats.

"Conforter les Droits de l'Homme"!

Les amendements proposés prévoient également des élections présidentielles à deux tours, l'instauration d'un parlement bicaméral et le renforcement des attributions du Conseil constitutionnel. Selon ses promoteurs, ils "conforteront aussi les droits de l'homme et les libertés" en Tunisie, ce qui ferait hurler de rire tout vrai démocrate si les libertés n'étaient aussi fortement brimées dans ce régime.
Timide au début, l'affluence vers les 15.000 bureaux de vote ouverts dès 8h dimanche, est allée crescendo à partir de 10h, après la fin du match Tunisie-Danemark que la télévision tunisienne retransmettait en direct du Japon, où le Onze tunisien se prépare à disputer la coupe du monde de football.
Sur les six formations de l'opposition légale, quatre seulement ont, timidement, pris part à la campagne. Tout en apportant leur soutien à la réforme, ils ont appelé "à faire évoluer davantage" la vie politique tunisienne. Dans deux pétitions, plusieurs personnalités de l'opposition ont appelé au boycott de ces réformes.

JFN
(27 mai 2002)

"Bayrou, fait pas l’con"

François Bayrou doit prendre garde à ne pas faire perdre les élections à la droite, prévient Serge Lepeltier, le Membre du comité politique de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) et président-délégué du RPR.

François Bayrou se refuse à joindre l’UMP, il est fermement décidé à ne pas se rallier au parti des Chiraquiens. Mais selon Lepeltier, cela pourrait aboutir à une perte des élections législatives.
C’est vrai que nous avons vu à quoi pouvait aboutir une dispersion des voix entre plusieurs candidat lors des Présidentielles. Si la droite veut conserver un minimum de chances face à la gauche aux législatives, il vaudrait mieux éviter ce genre de one man show!
Une nouvelle cohabitation serait néfaste à la nation française, tant pour le pays que pour ses institutions.

"C'est son droit, mais..."

C’est donc pour cette raison que Serge Lepeltier a vivement critiqué l’attitude de François Bayrou. "Il ne le veut pas, après tout c'est son droit. Mais, c'est là que nous lui lançons un appel, que ça n'aboutisse pas à une perte des élections", a-t-il lancé en guise d'avertissement sur France-Inter. "L'essentiel pour nous, c'est l'union", expliquait-il. "Nous savons que si nous avons plusieurs candidats, nous prenons le risque de la dispersion des voix et le risque de ne pas être au second tour. Je n'imagine pas que François Bayrou puisse prendre le risque de faire perdre la majorité présidentielle, quelquefois même en faisant gagner des candidats du Front national", a-t-il conclu.
La tension règne dans le milieu politique français au lendemain de ces Présidentielles hors normes et à la veille de ces législatives qui risquent décidément de donner des sueurs froides tant à la droite qu’aux citoyens désireux de retrouver un certain équilibre politique.

Julien Gilles
(21 mai 2002)

C'était pas Kournikova!

Le magazine Penthouse se serait mépris au sujet des photos présumées de la joueuse de tennis Anna Kournikova, photographiée les seins nus.

Selon Reuters, le photographe aurait fait une erreur sur la personne croquant plutôt sur le vif Judith Soltesz-Benetton, le belle-fille du célèbre designer Luciano Benetton.
Judith Soltesz-Benetton, 28 ans, poursuit maintenant le magazine pour avoir publié des photos d'elle sans son autorisation. Une facture qui pourrait être salée pour le magazine puisque Judith Soltesz-Benetton poursuit pour 10 millions$US. La plainte déposée à la cour fédérale de Manhattan exige également le rappel des 1,2 millions de copies de l'édition de juin du magazine.
Le juge Denny Chin a déjà demandé au magazine de retirer les photographies de son site Internet. Il a également demander qu'aucune copie du magazine ne soit distribuée avant les audiences la semaine prochaine.
La couverture du mois de juin du magazine Penthouse titre: "Exclusive Anna Kournikova Caught Close Up on Nude Beach".
Judith Soltesz-Benetton se serait aperçue de la méprise du magazine en regardant une émission qui traitait de l'affaire Anna Kournikova. Durant cette émission, une photo tirée du magazine à fait son apparition à l'écran provoquant la stupéfaction de la jeune femme qui s'est reconnue.

JFN
(16 mai 2002)

Jamais deux sans trois?

En novembre dernier, le gouvernement Jospin prenait la décision de bâtir un troisième aéroport en région parisienne. Choix aujourd'hui fort contesté par le nouveau secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau.

L'homme a déclaré que la construction d'un troisième aéroport en région parisienne découlait d'une "vision très Parisienne" des choses. Selon lui la ville lumière dispose déjà de deux aéroports qui sont loin d'être surchargés. "ll y a déjà deux aéroports à Paris. Orly est sous-utilisé, Roissy ne l'est pas complètement, et puis on va en faire un troisième, pas loin (...) en plus, on le fait là où il y a des cimetières, dans une région très riche sur le plan agricole".
Développer les villes de Bordeaux, Lille, Lyon ou Marseille serait selon lui un choix bien plus judicieux.
Le nouveau gouvernement devra traiter ce sujet avec la plus grande attention. On sait combien les implantations d'aéroports sont pénibles pour les riverains.
En tous les cas, ça fait plaisir de voir que les nouveaux dirigeants n'ont pas peur de remettre en cause les décisions du précédent gouvernement. Espérons pour les habitants de la région de Chaulmes, à 125km au nord de Paris que cette nouvelle plate-forme ne leur sera pas imposée.

Julien Gilles
(14 mai 2002)

Un mois!

C'est ce dont dispose le nouveau gouvernement français pour convaincre la population que la droite seule peut redresser la France! Car d'ici cinq semaines sonnera l'heure des législatives et peut être celle d'une nouvelle cohabitation.

Mardi dernier, Jacques Chirac a nommé son nouveau gouvernement composé de 27 membres autour de Jean-Pierre Raffarin. Nous y retrouvons essentiellement des chiraquiens, beaucoup de novices et deux surprises venues du civil: l'industriel Francis Mer à l’Economie et aux Finances, et le philosophe Luc Ferry à l’éducation nationale. Le seul poids lourd non chiraquien est le député-maire UDF d'Amiens, Gilles de Robien. C’est un des fidèles de François Bayrou et il s'installe aux commandes du ministère de l'Equipement, des Transports du Logement, du Tourisme et de la Mer.

Privilège aux jeunes

21 des 27 membres de cette nouvelle équipe n’ont jamais exercé de fonctions ministérielles. Espérons pour la France que ce gouvernement résolument jeune saura se montrer digne de gouverner le pays. Il dispose d’un mois avant les élections législatives pour faire ses preuves et donc inciter la population à voter à droite.
Si la majorité revenait à la gauche, la France se dirigerait vers cinq autres années de cohabitation avec les effets que l’on connaît.
Honnêtement... il semble difficile de discerner la meilleure solution parmi les choix proposés...

Julien Gilles
(13 mai 2002)

Tchernobyl: quinze
ans plus tard

Plus de quinze années après le terrible accident nucléaire qui bouleversa le monde tout entier en 1986, les bilans dressés sont dramatiques.

Tant au niveau écologique qu’économique et social, les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl sont terrifiantes. L’étendue des territoires touchés par le nuage radioactif se chiffre en centaine de millier de km2. Plus de sept millions de personnes vivent encore dans des territoires contaminés à des niveaux reconnus extrêmement dangereux pour la santé.
Sur le site, c’est le bordel. Suite à l’accident, s’était organisée en extrême urgence une opération de confinement du réacteur. Mais les moyens n’étant pas au rendez-vous, les possibilités étaient réduites. Alors on a construit ce "sarcophage", cet "Oukughe" comme on l’appelle là-bas.
En gros voici la constitution de l’édifice et de ce qu’il renferme (attention ça fait peur): 10 000 tonnes de structures métalliques renfermant 135 t de lave, 10 t de combustible finement divisé, 35 t de fragments de coeur, 64 000 m3 de matériaux radioactifs et 800 à 1 000 t d'eau radioactive. Pour éviter que ces eaux irradiées ne s’infiltrent dans le sol, celui-ci est constamment gelé par injection d’azote liquide (vous étiez prévenu).
Au début des années 90 on croyait que c’était réglé. Les émissions radioactives diminuaient rapidement, le réacteur était enfoui sous une masse inimaginable de plaques et de poutres de plombs coulées dans le béton. Bref on s’est dit: "c’est bon". Pour preuve, dès 1986 on remettait le réacteur n°1 en marche et en 1998 les trois autres réacteurs de la centrale fonctionnaient à nouveaux.

Ca vaut vraiment le coup?

Mais le nucléaire n’est pas quelque chose que l’on peut enterrer si facilement! Aujourd’hui encore des centaines de jeunes adultes de Biélorussie ou d’Ukraine sont victimes de cancers de la thyroïde suite à des expositions aux radiations lors de leur enfance. Le "sarcophage" se fissure et laisse échapper de nouvelles vapeurs radioactives. Les économies des pays les plus touchés sont gravement affectées par les investissements gigantesques qui sont nécessaires pour tenter de réparer les dégâts. L’énergie manque en Ukraine depuis décembre 2000 et la fermeture des derniers réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl. De nombreux fleuves et rivières sont d’or et déjà contaminés dans la région.
A la vue de tout ceci, le fait de voir certains pays s’engager à cesser l’utilisation du nucléaire n’est qu’une maigre consolation. Les médias et les gouvernements des pays d’Europe de l’ouest minimisent l’impact de la catastrophe. Mais il faut savoir que même en France, même en Belgique, nous sommes tous irradiés.
La question est: est-ce que l’électricité qui fait tourner nos laves-linge et nos télés vaut bien tout ça ?

Julien Gilles
(9-11 mai 2002)

ONU: vraiment pas
brillante!

Une honte,même. En échange de la libération d’Arafat, cloîtré de force dans son QG depuis plusieurs mois, Sharon, par on ne sait quels moyens, a obtenu de l’ONU qu’elle annule la mission d’investigation au camp de réfugié de Djénine.

Suite aux premiers commentaires révélateurs des premiers membres de l’organisation des Nations-Unies arrivés au camp de réfugiés de Djénine, le Secrétaire général Kofi Annan avait décidé d’y envoyer une mission d'enquête du Conseil de sécurité pour vérifier si, oui où non, des massacres avaient eu lieu.
Mais voilà, selon la presse israélienne, qui a bien entendu été tout de suite contredite par les autorités, la relâche de l’étreinte autour d’Arafat a pour contre-partie officieuse l’annulation de cette mission.
Kofi Annan de son côté n’admet rien de tel bien sûr! Il dit simplement qu’Israël y a opposé trop d'obstacles et déplore que la vérité ne puisse jamais être connue. Washington a diplomatiquement "regretté" cette décision, bien évidemment...(!!!)
Les Palestiniens quant à eux ont présenté cette décision comme une "tache sombre" dans l'histoire de l'Onu. Comment une institution censée représenter les pays les plus civilisés peut-elle se permettre de laisser passer ça d’une telle façon!?
Israël, au contraire, s'est réjoui de cet avortement, affirmant toujours: "Il n'y a pas eu massacre"...

Julien Gilles
(8 mai 2002)

Le chauffage malin

Aucune pollution, un coût de revient nettement moins élevé, une solution naturelle... le chauffage à l’énergie solaire a tout pour plaire!

Le principe est simple: une plaque de quelques mètres carrés exposée au soleil, souvent sur le toit, parfois dans le jardin. Elle contient des tubes métalliques noirs absorbant l'énergie du soleil. Dans ces tubes, un liquide antigel véhicule la chaleur solaire jusqu'à un réservoir d'eau auquel il la transmet.
Rien de bien compliqué en fait, c’est une plomberie de base que tout le monde pourrait installer chez soi. Le tout est de fournir un investissement relativement important au départ.
Car un système de panneau solaire coûte en moyenne entre 2300 et 5300 euros. Pour les Français, l’ADEME fournit une aide de 690 euros par système installé afin de promouvoir ce type de chauffage. C’est une excellente initiative au vu du retard important qu’a la France par rapport à ses voisins comme l’Allemagne ou l’Autriche. Ces pays, pourtant moins ensoleillés ont bien plus d’une longueur d’avance sur l’hexagone.

Vous rentrez gagnant

A titre comparatif, 160.000 chauffe-eau solaires sont installés chaque année en Allemagne tandis qu’en France seulement 2.800 unités ont été mises en place au cours de l’année 1999!
Un tel système ne fourni pas de l’eau chaude tout le temps. Un minimum de soleil est requis pour que cela soit efficace. C’est pourquoi ils sont toujours accompagnés d’un système d’appoint, au gaz ou à l’électricité.
Mais dans tous les cas, on est gagnant c’est clair! Dans un pays peu ensoleillé tel que l’Allemagne, ce type de chauffage peu fournir jusqu’à 60% de la consommation d’eau chaude annuelle et ce chiffre monte jusqu’à 80% dans les endroits plus chauds comme le sud de la France!
Faites le compte sur votre facture. Et pensez aussi au fait qu’un tel système peut durer plus de vingt ans sans aucun frais d’entretien a part un peu d’huile de coude pour frotter les panneaux! Alors... chauffez-vous malin!

Julien Gilles
(7 mai 2002)

Une poche d'air pour la France

L'extrême droite au panier ! "F" comme "foutue" et "N" comme "Nulle-part", voilà ce que chantent les urnes à la fin de ce second tour ! Les Français se sont mobilisés pour botter le train au fascisme. Mais attention, le plus dur reste à faire !

19% d'abstention contre 28% au premier tour. Il est évident que l'accident que vient de connaître la politique française n'a pas laissé personne de marbre.
Ce "sursaut de civisme", qui vient de pousser plus de 80% des Français à se rendre aux urnes, a permis la formation d'un véritable Front Républicain contre l'extrême droite.
81.55% contre 18.45%. Les chiffres sont clairs. La majorité des français restent clairement opposée aux idées fascistes du Front National.
Suite au premier tour, la gauche avait vivement encouragé ses électeurs à joindre leurs voix à celles des partisans de droite. Cela a marché, Jacques Chirac remporte les élections avec le plus haut score jamais réalisé par un Président sous la Ve République.
Le Pen se retire, vaincu. Au lendemain du premier tour, il affichait avec arrogance des ambitions aux mesures de son programme électoral ; irréalistes.
Mais les paroles sont une chose, les faits en sont une autre et nous sommes finalement très loin des 30% escomptés de la part du leader extrémiste.

Un avenir incertain

La France respire enfin après une semaine passée en apnée complète. Malgré la certitude de l'issue des résultats, toute la nation a retenu son souffle dimanche lors de la remise de ces derniers. Le "pays des droits de l'homme" s'en tire fort bien pour cette fois. Mais il est impératif de tirer les leçons de ces Présidentielles 2002.
L'extrême droite n'est plus seulement le parti marginal aux folles idées que nous connaissions. Les gens, par force de tapage médiatique sur des sujets tels que l'insécurité ou l'immigration, se rallient à la cause du FN…sans même réaliser ce qu'ils font vraiment.
Les autres ne savent plus comment on vote pour élire un gouvernement. La présence de 16 candidats en liste et un tel éparpillement de voix ne sont pas tolérables. Ces incidents, s'ils se reproduisent, sont et seront toujours d'excellentes bases de lancement aux percées des partis racistes.
Maintenant que la démocratie a été sauvée, il est grand temps qu'elle soit réorganisée par le pouvoir en place.
Au boulot la France !

Julien Gilles
(6 mai 2002)

Le Pen: un détail
de l'Histoire de France?

Plus de 210.000 personnes ont répondu samedi dans une quarantaine de villes à l'appel de dizaines d'associations, partis de gauche et synd Picats pour une "mobilisation citoyenne et républicaine" contre l'extrême droite.

Ces rassemblements dans une ambiance festive faisaient suite à des manifestations spontanées, essentiellement à l'initiative de lycéens et d'étudiants, qui avaient commencé dimanche 21 avril, au soir du premier tour de l'élection présidentielle.
Les défilés de samedi, prélude à ceux du 1er mai, auront finalement rassemblé moins de monde que le point d'orgue des manifestations de lycéens et d'étudiants, jeudi (plus de 330.000 personnes).
A Paris, 45.000 personnes ont défilé entre les places de la République et de la Nation, selon la préfecture de police. Selon les organisateurs, 100.000 personnes ont répondu à leur appel. La manifestation s'est dispersée dans le calme peu après 20H30. Seul incident du parcours, un bris de vitrine qui a donné lieu à deux interpellations. Quelques centaines de personnes demeuraient place de la Nation après la fin de la manifestation. Grenoble, avec 25.000 personnes, a vu sa plus importante mobilisation populaire depuis 40 ans.

"F comme fascisme, "N" comme nazi

A Marseille, où M. Le Pen est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, 20.000 personnes ont défilé derrière une banderole proclamant "ensemble barrons la route au Front national". "F comme fascisme, N comme Nazi", criaient les manifestants, parmi lesquels de nombreux étudiants. Même nombre de manifestants et même ambiance de carnaval à Nancy, où une banderole désignait le candidat du Front national comme "le maillon faible". "A bas le racisme et la xénophobie, à bas Le Pen et toutes ses saloperies", scandaient les manifestants de Lorraine, région où M. Le Pen est arrivé en tête au premier tour avec 21,31% des voix, et où 4.000 personnes ont défilé à Metz.
A Amiens ou Angers, 6.000 personnes ont manifesté; 4.000 ont marché à Clermont-Ferrand derrière des lycéens et étudiants et le même nombre a bravé la pluie à Reims. On comptait 3.000 manifestants à Dijon, tandis que 2.500 se proclamaient à Rouen "tous ensemble contre le fascisme". Au moins 15.000 autres se sont rassemblées à Rennes, 13.000 à Bordeaux, à peine moins à Nantes. Ils étaient plus de 10.000 à Montpellier. En Alsace où M. Le Pen l'a emporté au premier tour de la présidentielle avec 23,44 % des voix, deux milliers de personnes scandaient à Strasbourg: "Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d'immigrés". "Jean-Marie, tu resteras un détail de notre Histoire", proclamaient 1.700 manifestants à Lyon, aussi nombreux qu'à Belfort. Des cortèges d'un millier de personnes ont sillonné également Nîmes, Toulon, Tours, Périgueux, Montauban, et Bayonne.
La campagne continuait hier. Jacques Chirac tenait "une réunion dialogue" à Nontron (Dordogne), sur le mode de celle qu'il a présidée vendredi à Dreux tandis que Jean-Marie Le Pen laissait le délégué général du Front national Bruno Gollnisch répondre aux questions des journalistes sur RTL et France 3.

JFN
(29 avril 2002)

Discutons, débattons,
argumentons!!!

Et quoi????? Le Pen possible prochain Président de la République française, ça ne vous interpelle pas, vous?
Z'avez un coup de gueule? Une, peut-être des questions, des avis? vous êtes les bienvenus sur notre Forum de discussion !!

Vous êtes francophones, d'Europe ou d'ailleurs. La langue française a toujours (pardon: souvent) été le vecteur des valeurs de la République: Liberté, Egalité, Fraternité.
Croyez-vous que l'ancien soldat en Algérie, soldat qui s'est vanté d'avoir torturé, l'ancien ami de Pierre Poujade, l'homme du "détail", l'homme de "Durafour crématoire", l'homme qui serre la main des fascistes allemands d'aujourd'hui, croyez-vous que cet homme-là puisse diriger le pays de la Révolution de 1789?
Aussi petits que nous soyns, nous sommes là.
Internet permet à des gens de cultures et d’origines différentes, séparés parfois par des milliers de kilomètres, de communiquer comme s’ils étaient assis à une table autour d'un pot.
Sur notre site, nous vous présentons une actualité générale réchauffée. «Réchauffée» pas dans le sens «vieux trucs ressassés» bien entendu! (Cela se comprend mieux en l'écrivant ;-)
Nous essayons de donner vie à l’actu en l’imprégnant de nos avis sur les sujets traités. Par là, nous lui ôtons cette froideur qui l’accompagne en général lors de sa diffusion par les médias de masses.
Mais on ne peut cultiver la différence seuls. Et c’est là que vous, lecteurs, devez entrer en jeu par le biais du forum.
Parlons!

Julien Gilles
(25 avril 2002)

Après la gifle, la tarte.

Au prix de l'image politique de la semaine, François Bayrou l'a encore emporté samedi dernierquand quatre jeunes l'ont pris pour cible sur un marché du centre de Rennes et atteint à deux reprises - à la nuque puis en plein visage.

L'entartage n'était pas le premier de la campagne: un autre candidat à l'Elysée, Jean-Pierre Chevènement, en avait fait les frais il y a trois semaines. Cette fois, exécuté au cri de "Bayrou, tête à claques", l'acte se voulait une réponse à un "geste de père de famille": la gifle lancée quelques jours plus tôt à Strasbourg par le candidat UDF à un enfant qui tentait de lui faire les poches. "Pas très grave", a dit François Bayrou, passé le choc et après changement de tenue. Bravache, il est revenu déambuler sur le marché. Sans garde du corps et visiblement détendu, prêt à la plaisanterie. Peut-être rasséréné par le petit frémissement qu'il enregistre dans les sondages réalisés depuis "l'affaire" de la baffe de Strasbourg. Et il s'est envolé pour Marseille.

JFN
(17 avril 2002)

Qui a dit:
"Jospin est chiant"?

Lionel Jospin a appelé dimanche dernier les Français à se mobiliser sur sa candidature dès le premier tour, et a exclu catégoriquement d'être à nouveau Premier ministre en cas de cohabitation.

Alors que les derniers sondages montrent une érosion des intentions de vote en sa faveur, Lionel Jospin a souligné lors du "Vrai Journal" sur Canal-Plus qu'"il faut dès le premier tour donner suffisamment de poids et de présence à celui qui sera ensuite en état de concrétiser, de travailler".
"C'est ce que j'appelle au fond la gauche du réel", a lancé le candidat socialiste, en allusion à la montée de la candidate de Lutte Ouvrière Arlette Laguiller qui est créditée de 9 à 11% des intentions de vote.
Elle "a déjà annoncé qu'elle s'abstenait: quelqu'un qui vous dit déjà "je serai partie, je ne serai plus là" ne répond pas aux exigences de ces millions d'hommes et de femmes qui, par un vote protestataire, expriment un désir qu'on prenne en compte leurs problèmes".

Il ne sera plus Premier ministre

Interrogé sur une nouvelle cohabitation entre un président de droite et un Parlement à gauche après les législatives de juin, M. Jospin a répété à deux reprises que "non", il n'accepterait pas de retourner à Matignon. Dans l'hypothèse inverse, "je respecterai naturellement le vote des Français. Mais ils choisiront la cohérence", a-t-il estimé.
Quant au rôle de Jacques Chirac au cours de son septennat, Lionel Jospin "n'a pas envie de faire de la polémique", mais "pendant deux ans, de 95 à 97, on ne peut pas dire qu'il ait mené la politique qu'il avait promise aux Français". "La fracture sociale, elle est restée dans le plâtre, et de 1997 à 2002 cela a été une présidence un peu passive", a-t-il ajouté.
En forme de boutade après la claque de François Bayrou à un jeune garçon qui lui fouillait les poches, le candidat socialiste a affirmé qu'il "ne mettrait aucune claque à la présidentielle. Mais avec des gants de boxe, je pourrais être tenté". Et de glisser à Karl Zéro: "je crois que tu as deviné" à qui il la mettrait.
S'il avait 20 ans aujourd'hui et qu'il devait juger le Lionel Jospin candidat, le Premier ministre s'est exclamé qu"'il faudrait qu'il sourit plus souvent peut-être". Est-il "chiant?", lui a demandé Karl Zéro. "A certains moments, quand même. Mais ils sont minoritaires".

JFN
(16 avril 2002)

Arafat et Powell:
la langue de bois

Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a dit avoir eu, hier dimanche, des entretiens "utiles et constructifs" avec le président palestinien Yasser Arafat, qu'il a rencontré à son QG de Ramallah encerclé par l'armée israélienne.

Arafat n'est pas sorti de son bureau pour s'adresser aux journalistes après cette entrevue de trois heures avec Powell sur les moyens de parvenir à un cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens.
"Nous venons d'achever un échange de vues utile et constructif (...) nous avons échangé un éventail d'idées et étudié les moyens d'aller de l'avant", a dit Powell aux journalistes.
On s'attendait à ce que le secrétaire d'Etat américain rencontre dans la journée le Premier ministre israélien Ariel Sharon pour lui rendre compte de ses discussions avec Arafat. Sharon résiste aux pressions de Washington visant à obtenir l'arrêt de l'offensive engagée par Israël depuis seize jours en Cisjordanie.

JFN
(15 avril 2002)

Et chez les francophones?

Au risque de jeter un froid dans bon nombre de foyers de la péninsule, la plus haute juridiction d'appel italienne a décrété qu'il était du devoir des parents d'assister leurs enfants, même adultes, jusqu'à ce qu'ils trouvent un travail.

Les psychologues ont mis en garde contre les conséquences de cette décision, qui pourrait décourager les Italiens de faire des enfants dans un pays à la population vieillissante, tandis que certains commentateurs craignent que cela favorise le chômage.
L'histoire se passe dans une riche famille napolitaine. Le père, Giuseppe Andreoli, ancien député et médecin réputé, se voit contraint par la justice de continuer à verser une rente de 774 euros (680 dollars) à son fils trentenaire, diplômé en droit et détenteur d'un compte-épargne de quelque 250.000 euros.

Le cocon familial

Le jeune homme, qui a refusé plusieurs offres d'emplois, vit dans l'un des quartiers les plus chics de la ville.
Malgré ces circonstances particulières, la Cour d'appel a décidé que les parents devaient assister leur fils.
"On ne va pas critiquer une jeune personne, surtout issue d'une famille riche, qui refuse un emploi ne correspondant pas à ses aspirations. Ses parents doivent l'entretenir", indique le tribunal dans sa décision rendue en début de semaine.
Cette affaire a défrayé la chronique en Italie, où près d'un jeune sur trois âgé entre 30 et 34 ans vit toujours chez ses parents, préférant le cocon familial et la cuisine maternelle aux incertitudes de la vie indépendante.
Pour la psychologue Gianna Schelotto, "cette décision constitue un dangereux précédent".

JFN
(12-14 avril 2002)

Un charnier napoléonien

Une fosse commune contenant des centaines de squelettes, mise au jour dans un chantier de construction à Vilnius, s'est révélée "le premier grand charnier de soldats napoléoniens jamais découvert en Europe", ont assuré des chercheurs français dépêchés sur les lieux.

Tassés au fond d'une ancienne tranchée creusée en 1812 par la Grande armée de Napoléon Bonaparte en route pour la Russie, ces restes évoquent cruellement la déroute des troupes de l'empereur français. "A voir ces squelettes, nous pouvons déjà constater que les corps ont été enterrés congelés", indique Olivier Dutour, professeur d'anthropologie biologique à la faculté de médecine de l'Université de Marseille. Il montre du doigt un squelette en position "anormale", recroquevillé, tout juste déterré par son équipe. "Cet homme est mort de froid en position accroupie" par une température d'environ moins 30 degrés, explique M. Dutour.

Mille hommes

"Dans un premier temps, nous avons pensé qu'il s'agissait de victimes de la répression stalinienne après la Seconde guerre mondiale, raconte le directeur de la chaire d'anthropologie de l'Université de Vilnius, Rimantas Jankauskas. Les boutons et quelques bouts de vêtements nous ont permis ensuite d'identifier les restes comme ceux de soldats de la Grande Armée".
La fosse commune compte environ un millier de corps, a précisé le responsable lituanien des fouilles.
Le charnier a été découvert en octobre dernier par les ouvriers d'un chantier de construction d'un nouveau quartier, sur une ancienne base militaire utilisée tour à tour depuis la fin du 19ème siècle par des tsaristes russes, des Polonais, des Nazis et par les troupes soviétiques. Les fouilles ont repris en mars, une fois les neiges fondues. Mais les responsables du chantier n'ont accepté de suspendre les travaux que pour un mois, jusqu'au 11 avril. L'équipe de recherche du CNRS, dirigée par MM. Dutour et Michel Signolis, travaille d'arrache-pied pour récupérer les ossements, les classer sommairement avant de les transporter à l'Institut d'anthropologie dont les locaux sont aujourd'hui "pleins à craquer", souligne M. Jankauskas.

La vieille politique de la terre brûlée

Pressés par le bruit des marteaux-piqueurs, de la bétonneuse et du batteur des ouvriers du chantier voisin, les archéologues savent qu'ils ne pourront pas examiner comme requis les différentes positions des squelettes. "Nous devons nous concentrer seulement sur quelques individus", regrette Michel Signolis. "Grâce à des méthodes relevant de la biologie moléculaire, nous tenterons de définir si une épidémie de typhus, évoquée à l'époque, a bien sévi dans la région" contribuant à multiplier les morts, a précisé M. Dutour.
Le maire de Vilnius Arturas Zuokas a indiqué à l'AFP qu'il était "en contact avec les autorités françaises pour prévoir un enterrement digne des restes de ces soldats". Selon les historiens, quelque 40.000 corps de soldats ont été brûlés ou enterrés à Vilnius, après le retrait de l'armée napoléonienne de cette ville en décembre 1812.
L'armée napoléonienne, surnommée l'Armée de 20 nations et comptant au départ environ 700.000 hommes dont un tiers de Français, a été décimée tout au long de son parcours en Russie. Outre les conditions hivernales très dures, cette armée a été affamée par les Russes qui ont tout brûlé avant leur passage. Les troupes de Koutouzov ont ensuite vidé et incendié Moscou, dont Napoléon est sorti en octobre 1812 en pleine débâcle.

JFN
(9 avril 2002)

Présidentielles: les
cotes à la fin mars

Davantage de personnes sont satisfaites de Jacques Chirac comme président de la République en avril qu'en mars (47% contre 43%), un peu moins de Lionel Jospin comme Premier ministre (42% en avril contre 43% en mars), selon un sondage IFOP/Journal du dimanche, paru dans l'hebdomadaire daté du 7 avril.

42% des personnes interrogées lors de ce sondage se disent "plutôt satisfaites" de Jacques Chirac comme président de la République (38% en mars), 5% "très satisfaites" (idem en mars).
48% sont mécontentes de lui en avril contre 51% en mars.
37% des sondés sont satisfaits de Lionel Jospin en tant que Premier ministre en avril (39% en mars) et 5% sont "très satisfaits" (contre 4% le mois précédent).
En revanche, 53% des personnes interrogées sont mécontentes de lui contre 52% en mars.
Le sondage a été réalisé du 29 mars au 5 avril auprès de 1.939 personnes âgées de 18 ans et plus.

JFN
(8 avril 2002)

Présidentielles 2002:
Les programmes

Jacques Chirac, Lionel Jospin et Jean Pierre Chevènement ont présenté leurs programmes électoraux. Enfin, les sujets sérieux sont abordés après plusieurs semaines de tapage médiatique.

Le premier bon point revient à l’actuel Président M. Chirac pour son apparente volonté d’axer ses actions autour d’un élément central: l’écologie. Dans le programme qu’il a lui même qualifié d'"Ecologiste humaniste", il s’est engagé à mettre les préoccupations écologiques au même niveau que les libertés publiques et les droits sociaux et économiques. Enfin un politicien reconnaît l’urgence de la situation! Chirac a semblé très convaincant en ce sens notamment en présentant différents projets.
D’une part la création d’une Charte de l'Environnement adossée à la Constitution qui apparaît comme la pierre angulaire de cette "Ecologie Humanist" et, d’autre part, la volonté d’instaurer un nouvel ordre écologique mondial en créant une "Organisation mondiale de l'environnement" qui exercerait un rôle semblable à l’Organisation mondiale du commerce dans le domaine écologique. Economie d’énergie, nucléaire, OGM, pollution, réchauffement climatique, sont des problèmes d’une envergure que peu de gens perçoivent encore mais la tendance est à la prise de conscience... Chirac l’a visiblement compris.

Contre-attaque... au tac ?

Lionel Jospin est, lui, revenu avec son plan pour "Une France active, sûre, juste, moderne et forte", axé autour de dix points principaux. Son programme reprend en général plus ou moins les mêmes choses que celui de l’actuel Président en étant toutefois bien plus axé sur le social que sur l’écologique.
Le Premier ministre considère visiblement que réduire le nombre de chômeurs à zéro est plus important que d’essayer de perpétuer l’espèce humaine. Chacun sa stratégie. Jospin a également insisté sur le fait que les évolution des dépenses publiques, les allégements d'impôts et la réduction des déficits devaient dessiner un "Triangle équilibré".
Image bien entendu destinée à contraster avec le fameux "Triangle Impossible" de Chirac qu’il ne cesse de remettre sur le tapis. Il s’est engagé à appliquer toutes ses promesses dans des délais record à l’inverse du Président sortant qui n’a selon lui rien tenu des promesses formulées en 1995.

Et l’Outsider pour la fin Enfin, Chevènement a d’emblée voulu se différencier des deux gros bras en présentant son programme. "Le projet que je présente fait réellement contraste avec le programme commun de "M. Chirospin". Comme en témoigne ces propos, l’ancien ministre considère les programmes de Chirac et de Jospin comme une seule chose commune.
Quant à lui il nous présente trois "engagements" - "la France retrouvée", "le citoyen relevé" et "le travail revalorisé et remis à l'honneur" - qui regroupent vingt mesures-clés. Hausse du budget de la défense, hausse du SMIC de 25%, créations de centres fermés pour délinquants...en autres choses. La droite de base quoi...

Julien Gilles
(25 mars 2002)

Chirac-Jospin: la
cour de récré!

Ca barde entre Chirac et Jospin à plus d’un mois du premier tour des présidentielles. Si Chirac est donné battu par la plupart des instituts de sondage, il pourrait profiter d'une (petite?) erreur de son adversaire.

Car l’ami Lionel n’y est pas allé de main morte. "Fatigué, vieilli, victime d'une certaine usure": ce sont bel et bien les termes employés par le Premier Ministre pour qualifier Jacques Chirac. Riposte de ce dernier: il a carrément qualifié de "fascistes et extrémistes" les méthodes salissantes de son rival. Les "petits" candidats en ont profit pour mettre leur grain de sel. Ainsi François Bayrou (moins de 3% dans les mêmes sondages!) a jugé pitoyable le débat animant les deux hommes tandis que Chevènement (éternel démissionnaire) se déclarait la seule "alternative véritable" face au "prêt à penser de Chirspin".
Sur la forme donc la férocité de Jospin dans ses propos ne plait pas à tout le monde et sa stratégie d’attaque envers la personne qu’il juge indigne du poste de Président ne sera peut être pas toujours payante. A son état-major de campagne et peut-être surtout à M. Séguéla de trouver le ton juste avant que les deux adversaires n'en viennent sur le terrain, plus délicat, de leur programme respectif.
A suivre!

Julien Gilles
(14-16 mars 2002)

Barbie version islamique

L'Iran a crée ses propres poupées Barbie plus conformes à leur tradition religieuse.

Contrairement à leurs cousins Barbie et Ken, qui disposent d'une vaste collection de vêtements et accessoires, Sara et son compagnon Dara portent un costume typique et ne peuvent pas être déshabillés. En fait, l'islamisme condamne la nudité, même s'il s'agit d'une poupée.
Depuis quelques années les autorités de l'Iran (sous régime islamique dès 1979) cherchent à mettre fin à l'invasion culturelle occidentale chez eux: ils ont commencé par interdire la musique étrangère, la télévision par satellite et finalement, en 1996, la vente des Barbie américaines dans leur pays.
En ce qui concerne les poupées, ils voulaient avoir leur propre version, toutefois ils manquaient des moyens techniques, ce qui a empêché la production jusqu'à présent. En plus, malgré l'interdiction, les marchands iraniens vendaient toujours de nombreuses Barbie fabriquées par la société américaine Mattel.

Ca ne décolle pas

Mais, voilà, finalement ils ont réussi leur premier objectif: la version orientale de la poupée américaine est déjà arrivée. Maintenant, le deuxième objectif c'est de faire monter le niveau des ventes: une semaine après le lancement de la poupée islamique, les chiffres n'ont pas trop bougés.
Le public, notamment les enfants, préfèrent la version originale, refusant une poupée qui ne peut pas changer de vêtements. Même la plupart des parents pensent plus avantageux d'acheter une Barbie avec tous ses accessoires, que plusieurs Sara à 15 dollars chacune. D'après un marchand de jouets, on sait que "beaucoup de gens sont venus pour regarder les poupées, mais ils en rient et s'en vont".

Alexandra Botelho
(11 mars 2002)

Légalisation ou
non du cannabis?

La question est remise sur la table du gouvernement français, mais cette fois le débat a été bouleversé par les apports des professionnels de la santé: le cannabis est une drogue dure, disent-ils!

La légalisation ou dépénalisation des drogues est une question polémique qui se traîne depuis le mois de janvier et qui est à l'origine des clivages d'opinions entre les candidats français à la présidentielle.
La loi de 1970 sur les stupéfiants ne s'adapte plus à la réalité croissante de la consommation de drogues, notamment le cannabis. Il y a les uns qui sont pour la légalisation, d'autres pour la dépénalisation, et encore ceux qui sont pour la loi de 1970.
Alors que le gouvernement essayait de distinguer drogues dures de drogues douces et débattait les conséquences de ces dernières, les contributions des professionnels de la santé ont semé la pagaille au débat.

Schizophrénie?

Pr. Christian Cabal (radiologue, médecin du travail et député RPR) affirme que "la frontière entre les drogues douces et les drogues dures n'existe pas", d'où le cannabis est aussi une drogue dure! Il explique d'ailleurs que les effets du cannabis "sont comparables à ce qu'il se produit avec les opiacés. Une récente étude suédoise a montré que l'usage régulier de cannabis peut révéler ou accélérer l'apparition d'une pathologie comme la schizophrénie". L'Académie de Médecine signale encore "les sévères altérations de la santé" auxquelles s'exposent les consommateurs quotidiens de joints.
Jacques Chirac, quant à lui, est pro-pénalisation des drogues, qu'elles soient dures ou douces.

Alexandra Botelho
(06 mars 2002)

Gouvernement espagnol:
guerre contre l'alcool

Le gouvernement espagnol veut interdire l'accès de l'alcool aux mineurs de 18 ans, durcir les sanctions contre les établissements qui en vendent malgré l'interdiction et limiter la publicité des alcools.

Un pourcentage effrayant: 76% des jeunes espagnols de 14 à 18 ans consomment de l'alcool. Résultat: prolifération d'accidents sur la route, échecs scolaires, problèmes familiaux, attitudes violentes. Le ministre de l'intérieur Mariano Rajoy est très concerné. La société s'est manifestée à plusieurs reprises ces derniers mois pour réclamer des mesures contre l'actuel état de choses. La situation exige des mesures vraiment dissuasives.
D'abord, il faut interdire l'accès de l'alcool aux moins de 18 ans (présentement la loi permet la consommation depuis 16 ans) et prévoir des sanctions plus lourdes contre les établissement qui violent la nouvelle législation. Ensuite, surveiller la consommation sur la voie publique et, dernière mesure, limiter la publicité.

Culture ou alcool

C'est un fléau contre lequel le gouvernement s'insurge, appelant à "la responsabilité des hommes politiques, des familles, des enseignants et de la société civile". L'Espagne a déjà fait deux propositions à l'Union européenne envisageant des programmes de prévention contre la consommation de stupéfiants et d'alcool dans les écoles.
Depuis le début du mois de février, la préfecture de Madrid a durci la répression contre le phénomène du "botellon" (grosse bouteille) ce qui attire nombre de jeunes. Pendant les week-ends, des dizaines de policiers surveillent les gens qui fréquentent les bars, à la recherche de bouteilles et de possibles armes blanches.
Le phénomène du "botellon", qui a fait son apparition aux années 80, a bien progressé. Aujourd'hui il ne s'agit plus d'une bouteille de bière d'un litre, c'est plutôt des bouteilles d'alcools plus forts, que les jeunes achètent dans les "night shop" ou supermarchés.
En fait, dans certaines villes espagnoles, comme Valence (est), la consommation de l'alcool est interdite sur ordre des autorités municipales depuis quelque temps. La ville de Gijon (nord) est aussi un exemple de la réussite de l'application de mesures alternatives à la consommation d'alcool chez les jeunes: soutenus financièrement par les autorités locales et régionales, des bibliothèques, des musées, des piscines et toutes sortes d'ateliers (photographie, peinture..) sont ouverts pendant une grande partie de la nuit tous les vendredi et samedi.

Alexandra Botelho
(28 février 2002)

Environnement: le
plan Bush dégoûte

La communauté internationale a unanimement rejeté le plan du président américain sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, jugeant ses mesures insuffisantes par rapport à celles du protocole de Kyoto.

Par le rejet de ce plan, la communauté a réaffirmé son attachement au protocole de Kyoto. Les écologistes ont d’or et déjà jugé ce plan comme "affligeant". En effet alors que le protocole de Kyoto imposait une réduction des émissions des gaz à effet de serre de 7% entre 1990 et 2010, le plan Bush a pour seul objectif de réduire de 18% l’intensité des émissions de gaz de l’économie nationale. C’est à dire le rapport entre la quantité de gaz émis et le produit intérieur brut!! En choisissant un ratio différent de celui employé pour le protocole de Kyoto, le gouvernement Bush essaie de "brouiller les cartes" dans l’opinion publique comme le souligne le réseau écologiste des Amis de la terre. Au final l’objectif que Bush s’est fixé est ridicule. En effet, en tenant compte d’une croissance annuelle moyenne de l’économie américaine de 3%, les 18% mentionnés dans le plan Bush équivalent plus ou moins à une augmentation des émissions de gaz de 25 à 30% entre 1990 et 2010.

Des enjeux économiques

Si le président américain demeure tellement hostile face au protocole de Kyoto, c’est qu’il y a d’importants enjeux économiques. Son gouvernement a estimé à 400 milliards de dollars et à 4.3 millions d’emplois les pertes qu’aurait engendré la ratification du protocole par son pays. La santé économique du pays l’emporte comme à l’accoutumée sur la préservation de l’environnement. Cela fait maintenant plusieurs années que l’alerte est au rouge selon les écologistes mais cela ne semble pas inquiéter les Etats-Unis pourtant responsables de plus d’un quart du total des gaz émis sur notre planète.
Même le Canada a jugé le plan de son plus proche allié "insuffisant".
Le ministre de l’environnement canadien David Anderson a vivement critiqué la politique américaine en la matière même s’il a tout de même relevé "un certain nombre d'aspects très positifs" dans le plan, notamment les incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables et des nouvelles technologies énergétiques.

Julien Gilles
(27 février 2002)

Il se savait séropositif,
mais il n'a rien dit...

Pas un mot,pas de préservatif non plus! Il a couché avec les deux femmes, il les a infectées. La condamnation de l'acte est incontestable!

Cinq ans de prison et 1,7 million de couronnes (1,85 million d'euros) de dommages, c'est ce qui va coûter le silence et l'imprudence d'un jeune garçon somalien âgé de 25 ans. Les motifs: Ali Batum se savait porteur du VIH depuis son arrivée en Suède, en 1993. Cependant, entre 1997 et 2000, il a maintenu des relations sexuelles avec deux femmes sans leur en parler et, plus grave, sans aucune protection. Evidemment, elles ont été infectées, ce qui les a poussées à porter plainte contre leur ex-compagnon de lit. Les conséquences de sa conduite sont terribles.

Il ne veut pas être extradé

Ignorait-il alors le risque de transmission du virus du sida ou n'avait-il pas encore entendu parlé des capotes? Non, le pauvre craignait une réponse négatif des filles. Bref, il a pensé avec "la deuxième tête"!
Devant les juges du tribunal de Kristianstad, à Stockholm, Batum a affirmé que, pendant les 3 années qui ont duré leurs rapports, il n'a jamais "saisi la gravité de la situation", alléguant aussi "des problèmes de langue". Selon le tribunal, il a agi avec "insouciance et indifférence envers les plaignantes".
Le Procureur a encore demandé son extradition du pays une fois qu'il aura purgé sa peine en prison. Or l'accusé s'est insurgé contre cette demande, invoquant son état de santé physique et mentale ainsi que l'instabilité de son pays natal.
Enfin, l'insouciance se paie toujours cher.

Alexandra Botelho
(26 février 2002)

Le socialiste Jospin
et les sans-papiers

Les militants socialistes ont approuvé à 99,07% la candidature de Lionel Jospin à la présidence de la République, selon les résultats annoncés à l'ouverture dimanche matin du congrès extraordinaire du PS à la Mutualité à Paris.

La participation à ce scrutin interne a atteint 69,07% des 109.674 adhérents revendiqués par le parti. Le Premier ministre était le seul candidat en lice. En 1995, pour la première élection du candidat socialiste à la présidentielle par les militants, 73% des militants avaient pris part au scrutin, mais il y avait alors deux candidats, Lionel Jospin (65,83% des voix), et Henri Emmanuelli.
Après l'annonce des résultats du vote organisé vendredi soir et samedi, les quelque 1.000 cadres et militants du PS réunis à la Mutualité ont réservé un accueil triomphal à leur candidat à son arrivée peu après 11h. "Jospin président", ont scandé les militants, tandis que retentissait pour la première fois l'hymne de la campagne socialiste, la chanson "Ensemble", de Jean-Jacques Goldman.

Voiture de location

Lionel Jospin s'est ensuite assis au premier rang, entre son épouse Sylviane et la ministre de l'Emploi et de la Solidarité Elisabeth Guigou. Afin de marquer la rupture entre son statut de Premier ministre et la campagne, le candidat socialiste est arrivé à la Mutualité dans une voiture de location.
En descendant de sa voiture, le Premier ministre n'a pas eu un regard vers un petit groupe de sans-papiers qui manifestaient pour demander leur régularisation. "Jospin = Chirac, légalisez maintenant", pouvait-on lire sur la banderole des manifestants, tenus à l'écart par les forces de l'ordre.

JFN
(25 février 2002)

WTC, dernier bilan:
2.843 morts

Le décompte officiel par la ville de New York des victimes des attentats du World Trade Center s'établit à 2.843 morts, après de longs mois de recoupements et rectifications dans les listes des personnes portées disparues.

Le nombre des victimes, estimé au départ à plus de 6.700, est redescendu aux environs de 2.800 depuis un mois. Les enquêteurs se livrent en effet depuis les attentats à un travail de titan, qu'on ne peut comparer à aucune recherche de personnes disparues à ce jour.
Ils vérifient méticuleusement, nom par nom, erreur d'orthographe après erreur d'orthographe, explique Chris Foster, chargé de la liaison entre la police de New York et le bureau du maire. La liste actuelle comprend 712 personnes dont les restes ont été identifiés par les légistes, et 1.932 autres pour lesquelles les familles ont réclamé des certificats de décès, d'autres indices permettant de prouver qu'elles se trouvaient bien dans les tours.
Sept pays étrangers doivent encore confirmer leurs listes de personnes disparues, ce qui pourrait faire baisser le bilan. Les services du légiste sont en train de chercher à identifier les morts en comparant plus de 14.000 morceaux de cadavre aux prélèvements ADN fournis par les familles des victimes. Eliminer des listes les noms de personnes portées disparues à tort a été un travail long et minutieux. Certains n'ont pas rappelé pour dire qu'ils avaient signalé par erreur une personne disparue, laissant à la police le soin de revérifier tout elle-même.

JFN
(12 février 2002)

Le chef du GIA,
tué par l'armée

Le chef du Groupe islamique armé, Antar Zouabri, a été tué vendredi lors d'un accrochage avec les forces de sécurité algériennes alors qu'il était encerclé avec deux de ses compagnons à Boufarik, localité située à 25km au sud d'Alger.

L'agence de presse officielle APS a annoncé sa mort samedi, ensuite confirmée sur place par l'armée algérienne. La mort d'Antar Zouabri avait déjà été annoncée par le passé: il avait déjà été présenté comme mort par certains médias en juillet 1997, mais jamais par un service officiel algérien.
Avec Hassan Hattab, chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Antar Zouabri était considéré comme une des figures emblématiques de la nébuleuse de l'islamisme armé algérien. Agé de 32 ans, il avait succédé à Djamel Zitouni en juillet 1996 à la tête du GIA, ce dernier ayant été victime d'un règlement de comptes entre factions rivales du groupe armé. A Blida, le général Brahim Chérif Fodil, commandant la première région militaire, a présenté les cadavres d'Antar Zouabri et de ses compagnons à la presse, et apporté des précisions sur le déroulement des faits. "On vient d'éliminer un assassin de la pire espèce", a-t-il estimé, le qualifiant également d'"animal".

"Documents subversifs"

L'armée disposait depuis jeudi d'informations faisant état de la présence de Zouabri à Boufarik, sa ville natale, a précisé le général. Encerclé par l'armée, le chef du GIA a été tué à l'issue d'une fusillade, au premier étage d'une maison du centre-ville, avec deux de ses compagnons, dont l'un a été présenté comme étant l'artificier du GIA et l'autre un ancien islamiste armé repenti, qui avait fait de la prison mais avait ensuite bénéficié d'une grâce.
Des armes et des "documents subversifs" ont été retrouvés sur les lieux de l'opération, qui n'a donné lieu à aucune arrestation, a-t-il ajouté. Les forces de l'ordre l'ont formellement identifié grâce à d'anciens camarades et grâce à ses empreintes, a précisé le général.
Le cadavre d'Antar Zouabri semblait amaigri, par rapport aux photos de lui largement diffusées dans les postes de police et de gendarmerie algériens. Imberbe, il portait une cicatrice au niveau du visage et des traces apparentes de points de suture. Selon le général Chérif Fodil, Antar Zouabri avait l'intention de réactiver les réseaux des GIA dans les grands centres urbains. D'après lui, "il ne reste que 37 à 39 éléments du GIA armés sur toute le territoire algérien". Entré en clandestinité dès 1991, partisan d'une stratégie "d'embrasement général" pour renverser le régime militaire algérien, Antar Zouabri avait rejeté en bloc la politique d'amnistie, dite de "concorde civile", proposée par le président Abdelaziz Bouteflika.
Actif surtout dans la plaine agricole de la Mitidja, il est tenu pour responsable d'une bonne partie des massacres qui ont ensanglanté l'Algérie et sont en nette recrudescence ces dernières semaines: ils ont causé la mort de quelque 150 civils depuis le début de l'année.

JFN
(11 février 2002)

De si gentilles
"petites bonnes"

Des fillettes mineures et analphabètes employées comme domestiques dans la ville de Casablanca au prix de 20 à 40 euros.

Elles sont au nombre de 23.000 au moins et ont à peine 14/15 ans, mais elles travaillent déjà comme domestiques dans la ville de Casablanca. Ce sont les données d'une enquête réalisé l'an dernier par le ministère marocain du Plan avec le soutien de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), dont les résultats viennent d'être publiés.

Les statistiques s'avèrent déplorables: 87% des "petites bonnes" viennent de la campagne, 82% d'entre-elles sont totalement analphabètes et 59% n'ont même pas 15 ans.
En ce qui concerne leurs salaires, la modique somme de 20 à 40 euros (200 et 400 dirhams) est reçue, dans la plupart des cas, par un membre majeur de la famille, ne bénéficiant, en plus, d'aucune sécurité sociale.
Les fillettes habitent chez leurs employeurs. 4,5% ont été abusées sexuellement et environ 11% d'entre elles "présentent des symptômes psychologiques de repli sur soi".
Il y a plusieurs associations répandues dans tout le royaume qui se sont engagées dans la lutte contre l'exploitation domestique des filles mineures. Mais, ce n'est pas un phénomène facile à éteindre. Le "plan gouvernemental d'intégration de la femme au développement", qui fut présenté en 1999 par l'ex-ministre réformateur Saïd Saadi, a été arrêté par le gouvernement du socialiste Abderrahmane Youssoufi, devant la puissante mouvance islamiste marocaine.

Alexandra Botelho
(06 février 2002)

Chirac: les Français
partagés

Les Français sont partagés sur le bilan du septennat de Jacques Chirac: 45% le jugent plutôt positif et 45% plutôt négatif, selon un sondage IFOP pour Le Journal du Dimanche. Si le deuxième tour de la présidentielle avait lieu maintenant, 50% des personnes interrogées voteraient pour le président sortant, et 50% pour Lionel Jospin.

Au premier tour, Jacques Chirac est crédité de 24% d'intentions de vote et le Premier ministre de 22%. L'ancien ministre de l'Intérieur et fondateur du Mouvement des citoyens (MDC) Jean-Pierre Chevènement, obtiendrait 11% des suffrages, au coude-à-coude avec le président du Front national, Jean-Marie Le Pen (10, devant la porte-parole de Lutte ouvrière Arlette Laguiller (7 et le candidat des Verts Noël Mamère (6.
Le secrétaire national du Parti communiste, Robert Hue, et le président de Démocratie libérale, Alain Madelin, sont à égalité avec 4% d'intentions de vote, devant le président de l'UDF François Bayrou et celui du Rassemblement pour la France (RPF) Charles Pasqua, à 3%.
L'enquête a été réalisée par téléphone et à domicile les 31 janvier et 1er février auprès d'un échantillon de 963 personnes représentatif des électeurs français âgés d'au moins 18 ans et sélectionné selon la méthode des quotas.

JFN
(04 février 2002)

France:
Jospin "disponible"

Lionel Jospin n'est pas encore en campagne, mais il tient déjà des discours de candidat. Le Premier ministre s'est déclaré dimanche "disponible" pour l'élection présidentielle, en annonçant que "l'entre-deux" actuel entre sa situation de Premier ministre et de candidat "va bientôt prendre fin".

"Personnelllement, je me rends disponible pour les rendez-vous politiques à venir", a déclaré le Premier ministre devant les cadres du PS réunis à la Mutualité. "Je m'efforce comme vous de pressentir ce que sont les attentes des Français pour la nouvelle période qui vient. Je réfléchis, j'échange, j'écris", a encore expliqué M. Jospin. "J'aperçois bien les chemins qui se proposent à moi", a confié le futur candidat. "Je mesure bien l'importance du choix, l'importance du pas que je vais accomplir avec vous".
Dans le même temps, le Premier ministre a souligné que "le temps du travail gouvernemental et législatif n'est pas achevé. "Faudrait-il donc que tout le premier semestre de 2002 soit consacré à un débat électoral? Au gouvernement, nous ne le pouvons pas, et ne le devons pas", a-t-il fait valoir. Au passage, il a répondu à Jean-Pierre Chevènement et à tous ceux qui pressent les deux principaux candidats (Jospin et Chirac) d'entrer en campagne. "Si Jean-Pierre était resté au gouvernement, il ne pourrait pas courir la campagne car il serait au travail", a-t-il ironisé. Car "les mêmes qui nous pressent d'entrer en campagne nous reprocheraient, si nous commençions notre campagne trop tôt, de râbacher les mêmes propositions".

"Des réunions discrètes"

Même s'il n'est pas encore officiellement candidat, le Premier ministre n'a pas résisté au plaisir de se moquer des "réunions discrètes" organisées ce week-end à l'Elysée par son futur adversaire Jacques Chirac. "Il paraît que ce week-end, rive droite, dans un palais, se tiennent des réunions discrètes mais très médiatisées mais dont on ne sait rien", a-t-il ironisé. "Fier" d'être membre du PS, il a ironisé en passant sur les militants du RPR, dont certains sont désorientés par la volonté de Jacques Chirac de "dissoudre" leur parti dans l'Union en mouvement (UEM). Il a évoqué enfin les victoires des campagnes passées. "En vous voyant ici rassemblés, j'ai envie de les revivre avec vous", a-t-il conclu, ovationné par les 1.700 militants présents.

JFN
(29 janvier 2002)

Des Taliban qui joueraient?

Des gardiens ont découvert des pierres et des cailloux dans les cellules de certains détenus de la base navale de Guantanamo, a déclaré samedi le commandant du camp.

Il était cependant difficile de déterminer si les prisonniers comptaient les utiliser pour une attaque ou pour jouer... à des jeux. Selon le général de brigade Mike Lehnert, un Marine, les gardiens ont également remarqué que certains prisonniers parmi les 158 actuellement détenus sur la base commençaient à apparaître comme des chefs de file possibles. "Nous avons constaté que certains leaders commençaient à émerger", a-t-il noté. "Nous savons que bon nombre d'entre eux ont reçu un entraînement et qu'ils observent comment fonctionne le camp et les procédures de sécurité". Et d'ajouter: "Il y a eu des tentatives de cacher certains matériaux et de coordonner des activités. Etant donné leurs origines et leur entraînement, c'était quelque chose que nous avions anticipé", a-t-il précisé.

Jeu du morpion, ou préparation de tentative d'évasion?

Ces chefs de file se montreraient surtout actifs lors des cinq prières quotidiennes, selon le colonel Bernie Liswell, commandant de la police militaire. "Ils sont du genre à vouloir diriger la prière", a-t-il remarqué. Concernant les pierres et cailloux découverts dans les cellules de certains détenus, il a également expliqué qu'ils "pouvaient les utiliser soit comme une arme ou comme un outil d'écriture". Selon lui, certains détenus ont été vus en train d'écrire des messages sur le sol avec ces pierres. Il a également suggéré qu'ils pouvaient les utiliser pour jouer à des jeux comme le morpion. "Mais, a-t-il précisé, "nous prenons ces pierres et leur demandons de ne pas faire cela".

JFN
(28 janvier 2002)

Libéré après
27 ans de prison

La justice britannique a mis fin à l'une des pires erreurs judiciaires de son histoire.

Ce n'est pas par hasard si la justice est personnifiée par une femme aux yeux bandés portant une balance et un glaive. En 1973, Stephen Downing, à l'âge de 17 ans, a été condamné à la prison à vie pour un crime qu'il n'avait pas commis.
D'après les évidences, c'était lui l'assassin de Wendy Sewell, une secrétaire de trente ans, frappée à mort dans un cimetière de Bakewell: il était au local du crime quand la police est arrivée; il y avait des traces de sang de la victime sur ses vêtements; le piolet avait ses empreintes digitales; au terme de huit heures d'un interrogatoire, l'adolescent, avait signé des aveux. Pour les juges tout était clair, pas de question concernant sa culpabilité.

Cependant, depuis plus d'un quart de siècle, ceux qui croyaient en son innocence, n'ont pas cessé de la clamer. Ses parents ont tout fait pour prouver l'innocence de leur fils. Puis Don Hale, le rédacteur en chef d'un journal local, le Matlock Mercury, s'est saisi du dossier: inlassablement, il a enquêté, il a cherché des témoins, des indices, il a mis au jour les insuffisances du dossier d'accusation.
Heureusement, il vaut mieux tard que jamais. Après avoir passé 27 années en prison, soit plus de la moitié de sa vie, la justice britannique rend la liberté à cet homme de 45 ans, en cassant la condamnation pour un crime qu'il affirme n'avoir pas commis.

Alexandra Botelho
(25-27 janvier 2002)

Certaines vertus de
la viande de chien

Les Vietnamiens sont de plus en plus nombreux à apprécier ce plat qu'ils considèrent comme une tradition millénaire à préserver.

La consommation de viande de chien est en croissance régulière, tout comme le nombre des établissements spécialisés.
A Hanoi, plus de 300 restaurants servent uniquement de la viande de chien. Des dizaines de tonnes de viande canine sont consommées chaque jour dès le 15ème jour du mois lunaire, période considérée faste pour la consommation de cette spécialité.
Grâce au commerce de la viande canine, appréciée pour ses qualités toniques, à la forte teneur en protéines, sans oublier ses vertus aphrodisiaques, on arrive à réaliser un chiffre d'affaires de "plusieurs milliers de dollars par jour", a assuré l'un des propriétaires d'un restaurant "de chiens".
Le prix de cette viande reste pourtant modeste, un kilo "cru" coûtant environ 25.000 dongs (1,6 USD). Un repas entre amis ne coûtera à chaque convive que 20.000 à 30.000 dongs (1,5-2 dollars): "c'est un grand plaisir culinaire bon marché".
Leurs spécialités: le boudin et le hachis frit, servis accompagnés de "mam tom" (sauce de crevettes épicée), de divers légumes et condiments tels que citronnelle, feuilles de goyavier, de galettes de riz soufflées et de nouilles.
Enfin, selon le dicton populaire vietnamien "qui n'a pas goûté le boudin de chien dans ce monde ne pourra connaître ce plaisir dans l'autre monde".

Alexandra Botelho
(23 janvier 2002)

Ben Laden mort
de déficience rénale?

Oussama ben Laden pourrait avoir succombé à une insuffisance rénale, estime le président pakistanais Pervez Musharraf.

Lors d'une interview vendredi soir à la chaîne de télévision CNN, le président Musharraf a estimé qu'il y avait de fortes probabilités que Ben Laden ait succombé à une maladie des reins. "Pour être franc, je considère en possibilité numéro un qu'il est mort, pour la bonne raison qu'il est malade. Il a une maladie des reins. Et je sais -nous savons- qu'il a offert deux machines à dialyse à l'Afghanistan. L'une était spécialement réservée à son usage personnel et l'autre pour un usage public", a expliqué M. Musharraf.
Le Pakistan a entretenu des relations très étroites avec le régime taliban jusqu'aux attentats du 11 septembre, qui ont contraint Islamabad à réviser sa politique étrangère et à soutenir la campagne militaire américaine en Afghanistan. "Je ne sais vraiment pas si on lui administre ce traitement en Afghanistan aujourd'hui. Et les photographies qui ont été montrées de lui dernièrement à la télévision le font apparaître extrêmement faible. Je pense comme possibilité numéro un qu'il est mort", a ajouté le président Musharraf.

"Honnêtement, nous n'en savons rien"

A Washington, la Maison Blanche et le Pentagone ont déclaré ne pas être en mesure de confirmer les affirmations du président pakistanais. "Nous n'en savons rien. Je ne pense pas que le président (George W. Bush) en serait fâché. Mais la réalité est que nous n'en savons rien", a dit le porte-parole de la Maison Blanche Ari Fleischer, en ajoutant que quelle que soit la cause de la mort du chef du réseau Al-Qaïda, elle serait "justifiée".
De son côté, le commandant en chef des opérations militaires en Afghanistan, le général Tommy Franks, a indiqué ne pas avoir d'information au sujet de Ben Laden. "Il peut être vivant ou mort, en Afghanistan ou ailleurs (...) Honnêtement, je ne sais pas où il est", a reconnu le militaire, en ajoutant cependant que les recherches se poursuivaient activement. "Le monde n'est pas assez grand pour qu'il puisse s'y cacher", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse au Commandement central des forces américaines, à Tampa (Floride).

La preuve de l'élimination

Le sort du richissime homme d'affaires saoudien, qui avait fait de l'Afghanistan sa base d'opérations à l'étranger, alimente les rumeurs les plus diverses depuis sa disparition début décembre dans l'est de l'Afghanistan.
Le 8 janvier, le président Musharraf avait déclaré au sénateur américain Joe Lieberman que Ben Laden se cachait toujours dans les montagnes afghanes, démentant des informations selon lesquelles il se trouverait au Pakistan.
Le 14 janvier, la chaîne de télévision américaine ABC avait fait état d'un rapport de la CIA, selon lequel le chef islamiste se serait enfui au cours de la première semaine de décembre par mer, via le Pakistan, pour une destination inconnue. Selon ce rapport, le chef d'Al-Qaïda aurait laissé un message enregistré qui a été transmis après son départ, afin de tromper les forces américaines déployées dans la région de Tora Bora (est), où Ben Laden avait été localisé pour la dernière fois. Un porte-parole de la CIA a toutefois démenti l'information d'ABC.
Les Etats-Unis ont offert une prime de 25 millions pour la capture du chef islamiste, mort ou vif. Et tant qu'ils n'auront pas eu la preuve de son élimination, les Américains et leurs alliés de la coalition antiterroriste sont déterminés à poursuivre la traque du chef d'Al-Qaïda et de ses partisans partout dans le monde.

JFN
(21 janvier 2002)

Le mollah court
toujours

Le plus haut responsable taliban détenu à ce jour, Abdul Salam Zaeef, ancien ambassadeur des talibans au Pakistan, se trouvait dimanche à bord d'un navire de guerre américain tandis que le premier ministre afghan par intérim disait sa conviction que le chef de l'ancien régime, le mollah Mohammed Omar serait arrêté tôt ou tard.

Le mollah Omar semble en effet avoir réussi à échapper aux forces lancées à ses trousses dans la région de Baghran, une zone montagneuse du centre de l'Afghanistan où, selon les autorités de Kaboul il y a quelques jours, il était encerclé, les forces anti-Talibanes négociant alors prétendument sa reddition.
Alors qu'il visitait un orphelinat de Kaboul, le premier ministre Hamid Karzai a déclaré à l'agence Associated Press que l'arrestation du mollah Omar, l'homme le plus recherché par les Américains après Oussama ben Laden, n'était qu'un question de temps: "Nous le cherchons et nous l'arrêterons", a déclaré M. Karzai.
Quant à l'ancien ambassadeur Abdul Salam Zaeef, il a été expulsé vers son pays par le Pakistan et a été rapidement récupéré par les Américains.

JFN
(07 janvier 2002)

Panique dans le ciel

Une catastrophe a probablement été évitée de justesse samedi au-dessus de l'Atlantique Nord: un Boeing 767 d'American Airlines a été dérouté sur Boston, lors d'un vol Paris-Miami, après qu'un passager qui tentait d'allumer une charge explosive dissimulée dans une chaussure eut été maîtrisé par des membres d'équipage et des passagers.

L'homme qui répondrait selon un passeport apparemment faux, émis il y a trois semaines en Belgique, au nom de Richard Reid, 28 ans, de nationalité britannique, a été dans un premier temps inculpé pour avoir provoqué des troubles et sera détenu jusqu'à mercredi avant d'être présenté devant un juge fédéral. L'homme, qui voyageait seul et sans bagage, "semblait d'apparence moyen-orientale", selon un responsable aéroportuaire qui l'a aperçu à sa sortie de l'avion à Boston.
Le Boeing 767, qui effectuait le vol 63 Paris-Miami avec 185 passagers et 12 membres d'équipage à son bord, s'est posé à Boston samedi peu avant 13H00 locales, escorté par deux chasseurs F-15. Des agents du FBI sont immédiatement montés à bord et ont interpellé le suspect. Les passagers devaient passer la nuit sur place et ont été interrogés.

Bagarre

L'avion se trouvait au-dessus de l'Atlantique Nord lorsqu'une hôtesse de l'air a senti une odeur de soufre, semblable à celle d'une allumette qu'on allume, et a aperçu un câble sortir de la chaussure d'un passager assis au rang 29, au milieu de la cabine en classe économique. Elle l'a alors interpellé pour lui demander ce qu'il était en train de faire. Après une brève altercation, des membres de l'équipage avec l'aide de certains passagers ont maîtrisé l'individu, avant que l'avion ne soit dérouté d'urgence. Des médecins lui ont administré des sédatifs. Une des hôtesses de l'air a été blessée par une morsure à la main dans la bagarre.
Un journaliste de la télévision française Canal+, Thierry Dugeon, se trouvant à bord de l'appareil, a été témoin de la scène. Interrogé par la radio France-Inter, il a raconté: "J'ai entendu une femme crier en anglais "j'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'aide". Moi j'ai sauté de mon siège, je me suis précipité, j'ai rejoint deux ou trois personnes -je ne me rappelle plus, ça allait très, très vite- qui étaient déjà sur quelqu'un, sur un homme avec lequel apparemment il y avait des problèmes. J'ai aidé à le maîtriser".

Et la sécurité à l'aéroport?

Selon ce journaliste, "ce monsieur d'une certaine corpulence qui se baladait avec un passeport britannique et qui disait, sans être vraiment très cohérent, être Jamaïcain, venait d'essayer de mettre le feu à sa propre chaussure". "En fait, il avait des pains de plastique à l'intérieur de ses chaussures. C'était un gars très costaud, un mètre 85/90 et je pense au moins 90 kilos", a-t-il dit, avant d'indiquer que "plus le temps passe, plus on a l'impression d'avoir échappé à un attentat".
Dans la chaussure du suspect examinée au rayons X, les policiers ont trouvé un cordon détonateur et des explosifs "en quantité suffisante pour provoquer des dégâts à un avion en vol".
Selon une source policière à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, un passager, qui aurait dissimulé une petite quantité d'explosifs dans ses chaussures, peut passer les filtres sécurité sans être inquiété, les portiques n'étant pas conçus pour les détecter.

JFN
(24-25 décembre 2001)

Liège vue par
un étranger

Il y a des choses qui nous dérangent, qui nous mettent en colère, qui nous donnent envie de remuer ciel et terre, mais devant lesquelles nous nous sentons vraiment impuissants. On dit toujours que nous n'y pouvons rien. Moi je dis que :"Si! Nous pouvons les dénoncer.

Depuis un mois que j'habite ici à Liège, je suis déçue. La ville est charmante, mais, veuillez m'excuser: les Liégeois sont particulièrement "cochons"!
En fait, il y a de la saleté partout: dans les rues, dans les coins, dans les parcs. Devant les maisons on trouve des sacs-poubelle déchirés, des ordures ménagères éparpillées dégageant des odeurs infectes, des papiers, des bouteilles, des boîtes, des vêtements, des cacas puants, écrasés, aplatis, anéantis par les pas lourds de gens, etc. On ne peut même pas se balader à l'aise: c'est impératif de marcher toujours la tête baissée et il est hors de question de lever les yeux pour admirer l'architecture liégeoise, sous peine d'écraser ces montagnes de crottes répandues tout au long des trottoirs comme un fléau. C'est déplorable!

Mais est-ce faute d'un manque de poubelles ou des endroits destinés aux animaux? Non, il y en a assez. Ce qui manque c'est l'habitude de s'en servir. C'est plus commode de laisser tomber par terre un mouchoir de papier, que de marcher un peu afin de le jeter dans une poubelle. Et en plus, on peut le faire à l'aise, parce qu'il n'y a personne qui vous en empêche. Si c'était dans mon île que vous le faisiez, ne doutez pas que vous auriez dû retourner en arrière pour le ramasser et vous excuser.
Hier, j'ai même assisté à un acte méprisable: fatigués de marcher tout au long de la Batte, satisfaits d'avoir mangé n'importe quoi, les gens se débarrassaient des déchets en les déposant naturellement dans le bassin d'une belle fontaine, comme s'il s'agissait d'une poubelle publique! "Excusez-moi ... c'était une oeuvre d'art, ou vous ne l'avez pas remarquée?". Quelle conduite ignoble! N'avez-vous pas honte d'une telle procédure? Ça ne vous dérange pas que les étrangers s'exclament "Quelle cochonnerie!". Ou croyez-vous qu'ils ont tort?
Enfin, si par hasard, un jour, vous voyez dans la rue une jeune fille en train de ramasser un tout petit mouchoir de papier froissé qui est tombé de sa poche, c'est bien moi! Profitez-en pour me dire ce que vous en pensez.

Alexandra Botelho
(14-16 décembre 2001)

Ben Laden: c'est
pour quand?

Les Etats-Unis savent approximativement où se cache Oussama ben Laden et des forces américaines sont lancées actuellement à sa recherche, a affirmé le président de l'état-major interarmes américain, le général Richard Myers.

"Nous continuons à le pourchasser. Nous pensons savoir approximativement où il se trouve. Nous n'avons pas de certitude mais nous croyons le savoir", a déclaré le général.
Des responsables américains, qui oeuvrent de concert avec l'Alliance du Nord, pensent que ben Laden se trouve toujours en Afghanistan.
L'armée américaine n'a en revanche pas de "preuve absolue" du lieu où se terre l'homme le plus recherché au monde, pas plus qu'elle ne sait où se trouve le mollah Omar, chef suprême des taliban, qui a disparu après la reddition du bastion taliban de Kandahar, dans le Sud afghan.
"Tout comme pour ben Laden, nous pensons savoir qu'il se trouve dans une zone relativement grande(...) et nous allons continuer à le rechercher, non seulement lui, Omar, mais aussi les autres dirigeants des taliban", a continué Myers.

JFN
(10 décembre 2001)

Israël en sang

Israël a été frappé à douze heures d'intervalle par deux séries d'attentats suicide dont le bilan provisoire est d'au moins 31 morts et plus de 220 blessés, un bain de sang sans précédent depuis le début de l'Intifada il y a quatorze mois.

Ces attentats ont conduit le Premier ministre israélien Ariel Sharon à annoncer qu'il écourtait sa visite aux Etats-Unis et l'Autorité palestinienne à déclarer l'état d'urgence dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, le sinistre bilan de l'Intifada atteignant désormais au moins 1.039 morts.
Les Israéliens étaient encore sous le choc de deux attentats suicide au coeur de Jérusalem-ouest samedi soir qui ont tué douze personnes dont deux kamikazes, lorsqu'un nouvel attentat suicide s'est produit dimanche en mi-journée à Haïfa, tuant au moins 16 personnes, selon la télévision israélienne. Tous ces attentats ont été revendiqués par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste Hamas. En réaction à cette brusque flambée de violences, l'armée israélienne a annoncé dimanche que la circulation des Palestiniens en dehors des zones placées sous contrôle total de l'Autorité palestinienne (zones A) était désormais interdite en Cisjordanie.

Demandes d'arrestations massives

Le porte-parole de Sharon, Avi Pazner, a exigé du président palestinien Yasser Arafat qu'il fasse procéder à des arrestations massives dans les rangs des organisations radicales palestiniennes Hamas et Jihad. "Depuis les attentats à Jérusalem, Arafat n'a strictement rien fait pour arrêter quiconque", a-t-il dit. "Cette situation est maintenant intolérable et nous n'allons pas la tolérer", a-t-il dit sur la chaîne américaine CNN.
A Gaza, la direction palestinienne a "fermement" condamné ce nouvel attentat et appelé à une réunion d'urgence des responsables palestiniens sous la direction de M. Arafat.
L'attentat suicide d'Haïfa s'est produit vers midi locale alors que l'autobus urbain numéro 16, bondé, passait sous un pont. Cette nouvelle tragédie a eu lieu alors que les Israéliens comptaient leurs morts après deux attentats suicide perpétrés samedi soir par deux kamikazes palestiniens. Ces derniers ont déclenché des charges explosives qu'ils portaient sur eux dans la principale rue piétonnière Ben Yéhuda du centre de Jérusalem, où les cafés, bars et restaurants étaient plein à craquer.

Nouvelle explosion

Les victimes des deux attentats de samedi soir étaient toutes âgées de 14 ans à 20 ans. Les deux kamikazes palestiniens ont également été tués. Peu après, une voiture piégée a explosé dans le même secteur, mais sans faire ni blessé ni mort. D'autre part, deux Palestiniens ont tué dimanche matin un colon dans une embuscade dans le nord de la bande de Gaza, avant d'être eux-mêmes abattus par l'armée israélienne. En outre, un Israélien a été grièvement blessé à la tête par des tirs palestiniens près de Jénine (nord de la Cisjordanie).
L'attentat d'Haïfa s'est produit au moment précis où le nouveau médiateur américain pour le Proche-Orient, le général Anthony Zinni, visitait le site du double attentat suicide de Jérusalem-ouest où il a été accueilli par des cris de colère par plusieurs centaines de personnes présentes sur les lieux. Quatre-vingt trois des blessés de samedi soir étaient encore hospitalisés dimanche, sept dans un état "très sérieux".
Sharon s'apprêtait à rencontrer dimanche à Washington le président américain George W. Bush. Prévue initialement pour lundi, l'entrevue a été avancée afin de permettre à Sharon d'écourter sa visite et rentrer dès que possible à Jérusalem. Après le double attentat de Jérusalem, le porte-parole de Sharon avait annoncé à New York une "riposte" qui sera "proportionnelle" au crime, ce qui laisse présager des représailles de grande envergure. Les Etats-Unis n'avaient pas encore réagi à l'attentat de dimanche. Mais le double attentat de samedi soir a amené Washington à adresser un coup de semonce d'une grande fermeté à Arafat.
Bush, le secrétaire d'Etat Colin Powell et Zinni l'ont tous les trois enjoint de prendre des mesures décisives et immédiates pour arrêter et traduire en justice les responsables.

JFN
(3 decembre 2001)

Afghanistan:
Kunduz est prise!

Mohammed Daoud, commandant de l'Alliance du Nord, a annoncé dimanche que les forces anti-talibans avaient pris le contrôle de Kunduz, dernière poche de résistance des miliciens fondamentalistes et de leurs alliés étrangers dans le nord de l'Afghanistan.

Selon Mohammed Daoud, la prise de la ville est devenue effective à 17h00 heure locale (12h00 GMT). "Tout Kunduz est sous notre contrôle", a-t-il déclaré dans une liaison par téléphone satellite. L'information ne pouvait être vérifiée dans l'immédiat de source indépendante.
Il a ajouté qu'une partie des défenseurs talibans s'étaient retirés vers Chardara, à l'ouest de Kunduz, et que les forces de l'Alliance les poursuivaient.
La prise de la ville s'est faite sans effusions, a-t-il encore indiqué, plusieurs heures après l'entrée dimanche matin des moudjahidine dans la cité assiégée par le flanc est.

JFN
(26 novembre 2001)

Kylie Minogue vend
sa petite culotte

Si Madonna distribuait ses petites culottes à un moment de sa carrière, la chanteuse australienne, elle, préfère les vendre.

Kylie Minogue vend ses sous-vêtements, mais uniquement pour la bonne cause puisque cette fameuse petite culotte sera proposée lors d'une vente de charité dont les bénéfices seront reversés à l'association Children in Need (Enfants dans le besoin).
Une culotte de Kylie avec le mot "Lucky" brodé dessus sera mise en vente.
D'autres vedettes apporteront leur petite contribution en donnant des objets. La chanteuse Victoria Beckham fera don de sa brosse à cheveux rose. Il y a aura également un bâton de rouge à lèvre de la marque Chanel appartenant à l'ancienne épouse de Mick Jagger, Jerry Hall. Une houppette en plume de Joan Collins figure également sur la liste, ainsi que des objets de Geri Halliwell et Cher.

JFN
(21 novembre 2001)

Ben Laden: la traque
commence

Le filet semble se resserrer de jour en jour autour d'Oussama ben Laden, même si des informations contradictoires circulaient dimanche sur le lieu où serait réfugié le chef de l'organisation terroriste Al-Qaïda.

Selon l'agence Afghan Islamic Press (AIP), basée au Pakistan,l'ambassadeur Abdul Salam Zaeef a indiqué que Mohammad Atef, l'un des lieutenants de ben Laden, est décédé des suites d'un bombardement américain sur Kaboul, confirmant ainsi les informations du Pentagone. Mais il a en revanche assuré que les talibans ne savaient plus où se trouvait Oussama ben Laden. "Actuellement, Oussama ben Laden n'est pas dans une région sous notre contrôle" a-t-il déclaré. "Je ne sais pas où il est. Je ne sais pas s'il est dans d'autres régions du pays ou s'il a quitté l'Afghanistan. Mais je sais qu'il n'est pas dans une zone sous notre contrôle", a répété le diplomate. Selon l'AIP, les talibans, écrasés par les opposants de l'Alliance du Nord, ne contrôlent plus que quatre provinces sur les 32 que compte le pays: Helmand (sud), Zabul (sud-est), Uruzgan (centre-sud) et Kandahar (sud).

Alors, quoi?

Quelques heures plus tard, à son arrivée à l'aéroport d'Islamabad en provenance de Quetta, l'ambassadeur a semblé toutefois se contredire en répétant le leitmotiv des talibans: "Oussama est notre hôte, nous le protègerons jusqu'au dernier moment". Mohammad Tayeb Agha, porte-parole du mollah Mohammad Omar, chef suprême des talibans, a affirmé lui aussi ignorer où se trouvait l'extrémiste islamiste. "Il est difficile de dire si Ben laden se trouve en Afghanistan ou en dehors du pays. Nous ne pouvons pas dire avec certitude où il est. La situation dans les zones sous notre contrôle a beaucoup changé et nous sommes confrontés à des problèmes de communication", a-t-il dit à la chaîne de télévision arabe Al-Jazira depuis Kandahar. L'un des responsables de l'Alliance du Nord a démenti ces informations et affirmé que Ben Laden se trouvait toujours en Afghanistan, dans la province de Kandahar. "Selon mes informations, Ben Laden est encore dans la province de Kandahar, à Maruf, à environ 130 kilomètres à l'est de la ville de Kandahar" a déclaré à l'AFP Younis Qanooni, le ministre de l'Intérieur de l'Alliance du Nord. "Il dispose de camps d'entraînement là-bas et de bunkers souterrains", a-t-il ajouté.

Cerné?

La ville de Maruf se trouve à une cinquantaine de kilomètres de la frontière pakistanaise, dans l'est de la province de Kandahar. Dimanche, le Sunday Times, l'édition dominicale du quotidien britannique Times, citant des sources proches du ministère de la Défense à Londres, a rapporté que les forces spéciales britanniques et américaines auraient cerné Ben Laden dans une zone de quelque 80 km2, proche de Kandahar. Des commandos ont été acheminés par hélicoptère dans cette zone pour empêcher Ben Laden de se réfugier au Pakistan, selon les mêmes sources.

JFN
(13 novembre 2001)

La fête des habitants
de Mazar-e-Sharif

Les habitants de Mazar-e-Sharif ont égorgé, samedi dernier, des moutons pour fêter la défaite des talibans dans leur ville et sa reconquête par l'Alliance du Nord.

"Le moral des habitants est très bon", a assuré Mohammed Hasham Saâd, le principal responsable des rebelles afghans en Ouzbékistan. Selon M. Saâd, la population s'est également rendue dans la principale mosquée de la ville, avec son dôme carrelé bleu turquoise, pour remercier Allah de cette victoire. Pour lui, la première priorité sera de rétablir l'électricité et le gaz dans cette ville qui aurait été relativement épargnée par les combats la veille.
Ce responsable a ajouté que les femmes n'auront plus l'obligation de porter la burqa, ce voile traditionnel recouvrant la femme de la tête aux pieds. Les médecins étrangers sont également les bienvenus et "ça n'a aucune importance que ce soit un homme ou une femme", a-t-il dit, avant de préciser qu'on entendait également rouvrir l'université pour "les filles et les garçons".

Soutien populaire

Selon Saâd, la prise de la deuxième ville du pays ne doit pas seulement au soutien aérien américain, mais aussi au soutien populaire dans cette cité du nord qui compte beaucoup d'Ouzbeks et de Tadjiks d'origine, des ethnies largement représentées au sein des forces de l'Alliance (ou Front uni islamique). Après l'entrée de l'Alliance dans la ville, certains habitants qui furent autrefois des moudjahedine ayant lutté contre l'Armée rouge ont ressorti leurs vieilles Kalachnikov et ont tiré sur les talibans et leurs supplétifs arabes, selon M. Saâd. L'Alliance a affirmé que tous les soldats talibans ont fui la ville lors de sa prise, laissant derrière eux environ 700 volontaires pakistanais qui étaient tout juste arrivés jeudi. Ces derniers "n'ont pas su comment s'échapper".

Encerclés

Ils ont alors trouvé refuge dans une grande école et dans la maison d'un ancien commandant local, avant d'être rapidement encerclés. Ils se sont finalement rendus samedi après-midi et "se trouvent dans la prison de Mazar où les autorités vont décider de leur sort", a déclaré M. Saâd. Toutefois, un chef militaire du parti chiite Hezb-e-Wahadat (faction Khalili), membre de l'Alliance, a affirmé que l'école avait été prise d'assaut et qu'un millier d'Arabes et de talibans avaient été tués, tandis qu'une cinquantaine d'autres étaient capturés. Mais cette affirmation a été démentie par Abdul Hanan Hemat, directeur de l'agence de presse talibane Bakhtar. M. Saâd a indiqué que 300 soldats talibans blessés se trouvaient à l'hôpital.

JFN
(13 novembre 2001)

Sous les bombes
en Afghanistan

En de longs panaches blancs et floconneux, les B52 de l'US Air Force impriment les courbes de leurs trajectoires dans le ciel d'azur immaculé, avant de dérouler leur tapis de bombes sur les collines minérales où sont dissimulées les positions militaires des talibans.

Le soleil est presque au zénith. Mohammad Karim, assis depuis l'aube sur le toit de sa ferme de torchis dominant les berges de la rivière Kokhcha et la zone des bombardements, tient depuis cinq heures un compte précis des impacts: "cette fois ça y est, s'exclame-t-il. On est à plus d'une centaine".
Il est 11H30 locale (07H00 GMT). Les avions américains viennnent de procéder à la plus massive frappe aérienne depuis une semaine sur le front nord-est de l'Afghanistan, proche de la frontière avec le Tadjikistan, où est regroupé l'essentiel des forces militaires de l'Alliance du Nord en guerre contre le régime islamiste de Kaboul.
Toutes les lignes de front des talibans ont été embrasées par l'aviation américaine frappant à répétition sur une largeur d'une quinzaine de kilomètres et autant en profondeur.
Deux bombardiers viennent de larguer leur dernier chapelet de bombes sur les collines brunes, à l'ouest, au delà des tranchées qu'occupent les combattants de l'Alliance du Nord.

Onde de choc

Immédiatement, le paysage se modifie. On compte une douzaine d'impacts parfaitement alignés comme tirés au cordeau. D'épais champignons de fumée noirs et gris s'élèvent vers le ciel en un rideau de plusieurs centaines de mètres de hauteur.
Puis c'est le fracas des explosions lourdes, grasses dans la vallée, répercutées, amplifiées en rebondissant sur le flanc des collines. Enfin, c'est l'onde de choc. Les carreaux des fenêtres tremblent pendant de longues secondes, à la limite de la brisure. Les entrailles se nouent. L'onde de choc vous traverse.
Mohammad Karim est un ancien moudjahidine qui a combattu l'armée rouge, il y a quinze ans, aux côtés du commandant Ahmad Shah Massoud. Il a posé soigneusement près de lui, sur le toit de pisé, les deux prothèses blanches qui remplacent ses jambes arrachées par une mine.
D'un oeil professionnel, il scrute, très haut dans le ciel les deux petits points métalliques qui s'éloignent vers le sud, leur besogne accomplie.
Puis, son regard impassible balaye les berges de la Kokhcha en contrebas de sa maison. Une vaste zone agricole, avec de petits lopins de terre consacrés à la culture du riz, du blé, des melons et pastèques longe la rivière. C'est la saison des labours et des semis. Paysans et bêtes de trait s'affairent dans les champs. Les arbres fruitiers flamboient des couleurs de l'automne. A l'est, la neige miroite sur des sommets de l'Hindu Kush.

Du sans et des larmes

"Vingt années de guerre, de destruction, de sang et de larmes", dit à voix haute Mohammad, mais comme s'il se parlait à lui-même. Puis, à l'adresse de son interlocuteur, il pointe du doigt ce paysage champêtre: "là, ce sont les champs de vie. Là-bas (cette fois le bras se tend vers les volutes de fumée qui achèvent de se disperser) ce sont les champs de mort".
Les bombardiers ont disparu. Dans le ciel vide plane maintenant au dessus de la zone des bombardements un grand oiseau de proie qui se laisse porter par les courants ascendants.
"C'est un zahg". La légende dit qu'il peut vivre plus de 300 ans", commente Mohammad avec un léger sourire, ajoutant: "j'espère que mon pays aura retrouvé la paix avant sa mort".

JFN
(06 novembre 2001)

USA : un an après, Al Gore garde un profil bas

La forte popularité du président républicain George W. Bush depuis les attentats du 11 septembre contre les Etats-Unis a éclipsé celle de son ex-rival démocrate à la Maison Blanche, Al Gore, qui garde un profil bas.

L'ancien vice-président, qui pourrait revenir sur le devant de la scène politique américaine dans la perspective de l'élection présidentielle de 2004, a exprimé son soutien à son ancien adversaire, en guerre contre le terrorisme.
"George W. Bush est mon commandant en chef", a déclaré Al Gore lors d'un discours fin septembre devant quelque 1.600 démocrates en Iowa (centre), un Etat qui par tradition est le premier à voter sur celui qui représentera les démocrates à l'élection présidentielle.
Selon l'un de ses anciens collaborateurs, Al Gore a traversé récemment l'Iowa et le New Hampshire pour rencontrer ses supporters et pour lever des fonds pour les candidats démocrates aux élections législatives de 2002.
Depuis un an, l'ancien vice-président est demeuré à l'écart des médias. Une photo le montrant barbu a provoqué un regain d'attention de la presse, un changement aussitôt minimisé par son entourage qui a affirmé qu'il la laissait parfois pousser pendant ses vacances.
Né dans le Tennessee (sud), Al Gore, qui a perdu contre George W. Bush l'élection présidentielle la plus disputée de l'histoire américaine, enseigne depuis à l'université de Middle Tennessee et à l'université noire Fisk de Nashville (Tennessee).
Il travaille avec sa femme Tipper à l'écriture d'un livre sur les familles, qui doit évoquer notamment son histoire personnelle et politique. L'ouvrage doit sortir en 2002, selon un conseiller.

JFN
(05 novembre 2001)

Les voitures à vivre, voitures de compagnie

Les voitures à vivre comme la Zen d'Isuzu ou l'Unibox de Honda et surtout la Pod du couple Toyota/Sony, d'humeur changeante comme un animal de compagnie, sont les stars du Salon automobile de Tokyo.

Certes, il s'agit de "concept cars" spécialement créées pour le Tokyo Motor Show ouvert samedi, qui ne seront peut-être jamais vendues. Mais c'est dans cette catégorie que les Japonais -y compris Nissan avec la futuriste Ideo- tiennent le haut du pavé face à leurs rivaux américains et européens.

La plus surprenante est sans conteste la Pod de Toyota et Sony, semblable à une grosse souris métallique, munie d'une queue et de paupières métalliques lui donnant l'aspect d'un animal.
"C'est un vrai prototype pouvant rouler jusqu'à 80 km/h même si rien n'a été décidé sur sa commercialisation", a expliqué à l'AFP, Simon Humphries, un designer britannique, directeur adjoint de la division "global design". "Tout le monde parle de voitures hi-tech mais je peux lire mes emails sur mon téléphone portable. Les gens veulent davantage que cela. Cette voiture vit et se transforme avec vous", a-t-il expliqué.
Basée sur la plateforme de la Yaris Verso, petit modèle urbain très populaire au Japon et en Europe, Pod est la première auto au monde exprimant de "l'émotion".

Joie, tristesse

Elle vire à l'orange pour montrer sa "joie" quand son propriétaire arrive ou la nettoie. Si elle est "triste", lorsqu'elle est à court d'essence par exemple, elle passe au bleu foncé laissant couler une larme dans l'une des bandes lumineuses placées à l'avant du véhicule. Mais elle peut aussi se mettre en "colère" (rouge) si le conducteur freine brutalement ou s'endormir (bleu clair) s'il ne s'en occupe pas.
Le "minipod", coussinet électronique renfermant une mémoire, sert de clef mais se souvient aussi des goûts et de la manière de conduire de son "maître". Prévue notamment pour les handicapés, Pod n'a pas de volant mais un levier à main, qui détecte la sueur et mesure le battement cardiaque du chauffeur. Si elle vous sent irrité, la voiture peut décider de diffuser votre musique préférée.
La Pod ressemble au chien-robot de compagnie Aibo de Sony mais "ce n'est pas un jouet", selon M. Humphries. "Elle présente beaucoup d'avantages sur le plan de la sécurité puisqu'elle corrige votre conduite", a-t-il dit. Selon le designer, Pod est "très japonaise par cette volonté de faire table rase du passé, de tout changer et cet accent mis sur le style de vie".
Si l'on devait chercher une constante dans le Salon de Tokyo 2001 ce serait effectivement l'importance accordée au mode de vie des conducteurs, comme le montre l'Unibox de Honda, gros monovolume aux formes carrées et transparent, parois en aluminium et parquet, qui peut se transformer en café où inviter ses amis ou en salle d'écoute de musique.
Pas de volant non plus pour l'Unibox mais un palonnier d'avion et des caméras pour prévenir les collisions avec d'autres véhicules ainsi que le "must" de la navigation assistée et des télécommunications embarquées -- Honda vient de conclure un accord avec le Japonais NTT pour équiper ses véhicules de la troisième génération mobile FOMA. Dans une porte latérale, se cache MobiMoba, une petite moto pour s'échapper.

Pas de tableau de bord, un écran

La "Z.E.N" d'Isuzu, oeuvre d'un designer britannique, cumule elle les avantages du 4X4 (SUV) et du véhicule utilitaire dans "un concept radical dont l'essence est à l'intérieur". Une fois les sièges arrière rabattus, l'espace se transforme en une pièce japonaise typique, garnie de quatre tatamis et parois de bois. La lumière se diffuse à travers les vitres latérales rappelant les fenêtres japonaises.
Nissan, constructeur contrôlé par le Français Renault, mise sur les technologies de l'information mais dans une version agréable et facile pour l'usager. Ideo est "une voiture pour surfer sur internet, signifiant à la fois idée et idéal comme véhicule idéal pour l'internet", a précisé à l'AFP Paul Ray, du département de design exploratoire. Les appareils sophistiqués (rétroprojecteurs, navigation, 14 caméras internes, etc..) sont cachés dans la carosserie.
Ideo, toit arqué et un peu cylindrique, sièges verts pomme ou abricot, a vu son tableau de bord substitué sur toute la largeur par un écran même si le conducteur ne peut surfer qu'à l'arrêt.
"Vous conduisez dans la ville et la voiture vous fournit toute une série d'informations sur un nouveau magasin qui vient d'ouvrir, des évènements particuliers, tout votre environnement. Ce n'est pas que de la navigation", a indiqué M. Ray.

JFN
(30 octobre 2001)

Nouveau classement
pour les Médoc

La chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux (CCIB) a annoncé le lancement cette semaine de la procédure pour un nouveau classement des crus bourgeois du Médoc, conformément à un arrêté ministériel paru au Journal Officiel le 31 janvier dernier.

Le classement actuel date de 1932 et n'a pas été remanié depuis. Le prochain distinguera trois catégories: les crus bourgeois exceptionnels, les crus bourgeois supérieurs et les crus bourgeois. Actuellement, les crus bourgeois sont des vins intermédiaires entre les simples vins d'appellation contrôlée et les grands crus classés en 1855. Huit appellations sont concernées: Médoc, Haut-Médoc, Listrac, Margaux, Moulis, Margaux, Pauillac, Saint-Julien et Saint-Estèphe.
Les crus bourgeois représentent 63% des crus du Médoc, 55 millions de bouteilles, soit 50% de la production et 40% du chiffre d'affaires de cette région viticole située au nord de Bordeaux, sur la rive gauche de la Gironde.
Les candidatures se clôtureront le 14 décembre. L'organisation est confiée à la CCIB, en partenariat avec l'Institut national des appellations d'origine (INAO), la Fédération des grands vins de bordeaux, et la chambre d'agriculture de la Gironde. Un jury de 24 grands professionnels consacrera l'année 2002 aux dégustations et à l'établissement du classement, qui sera annoncé officiellement lors de l'édition 2003 de Vinexpo, le grand salon international des vins et spiritueux, qui se déroule à Bordeaux.

JFN
(19-21 octobre 2001)

Attention
à la fessée

Un touriste français a passé deux nuits en prison pour avoir donné une fessée à son fils de huit ans lors d'une fête familiale en Ecosse, rapporte le journal Daily Telegraph.

Sylvain Boquelet, 32 ans, a été interpellé pour brutalités contre son fils Kevin à la sortie d'un restaurant de Edimbourg, selon le journal. M. Boquelet assure pour sa part n'avoir donné qu'une fessée.
Le gouvernement semi-autonome d'Ecosse a décidé récemment d'introduire une série de lois interdisant aux parents de donner des fessées à leurs enfants, mais ces lois ne doivent concerner que les enfants de moins de trois ans.
"La façon dont nous avons été traités est incroyable. Quand quelqu'un donne une fessée à son enfant en France, personne n'intervient", a protesté la femme de Sylvain Boquelet, Corinne, citée par le journal.

JFN
(17 octobre 2001)

Anthrax: bonjour
l'angoisse

Un laboratoire géré par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et qui cultivait des souches de bacille du charbon destinées à la production d'un vaccin pour le bétail a été abandonné à Kaboul au départ de l'organisation humanitaire d'Afghanistan le 16 septembre dernier, selon "Le Journal du Dimanche".

D'après l'hebdomadaire, qui cite des informations recueillies par les enquêteurs, la situation inquiète particulièrement les services de renseignement français, l'installation se retrouvant désormais à la merci des talibans. Kim Gordon-Bates, porte-parole du CICR, a déclaré à l'agence Associated Press qu'il était "hautement improbable" que le laboratoire puisse être utilisé pour développer des armes biologiques car il est "assez rudimentaire" et "n'a coûté que 125.000 dollars (137.000 euros), ce n'est pas quelque chose de clinquant, stérilisé, rutilant".
"Je ne veux pas dire que c'est impossible parce qu'on ne sait pas ce qui est impossible. Nous prenons cela au sérieux mais nous ne sommes pas inutilement inquiets", a-t-il affirmé, ajoutant que le CICR ignorait ce qu'il advenait des installations, mises en place en 1997 et appartenant au ministère afghan de l'Agriculture, depuis le départ du personnel. Des négociations sont en cours entre la Croix-Rouge et les talibans pour permettre à l'organisation de revenir à Kaboul.

Sans danger, vraiment?

Interrogé par le JDD, Christophe Luedi, responsable des programmes du CICR en Afghanistan, a déclaré qu'un vétérinaire afghan, joint "quasi-quotidiennement" par le Comité, a assuré que "l'unité de production était fermée et que personne n'avait tenté de la faire redémarrer".
Kim Gordon-Bates souligne que la souche utilisée, baptisée 34F2 Sterne, est sans danger pour l'homme et qu'"on la trouve partout dans le monde". Mais une souche "sauvage" pourrait être prélevée sur un animal malade et manipulée dans le laboratoire, qui pouvait produire environ 1,5 million de doses par an pour vacciner un cheptel de 30 millions de têtes.
Les locaux non prévus pour des germes dangereux pourraient être adaptés. Les services de renseignement s'inquiètent de ce que l'installation a été cambriolée au moins une fois et d'achats suspects de souches de bactéries qui auraient été effectués dans un laboratoire au Pakistan, selon le JDD.

JFN
(15 octobre 2001)

Les taliban défient
l'Amérique, sous les bombes

Un mois d'avertissements incessants de Washington et plus de trois jours de frappes aériennes en Afghanistan n'ont pas ébranlé la détermination des taliban, ces "fous de Dieu", qui continuent de défier le monde.

Dans les heures qui avaient suivi les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, tous les regards s'étaient tournés vers l'Afghanistan, sanctuaire du chef de guerre panislamiste Oussama ben Laden, aussitôt soupçonné d'avoir "activé" des membres de son réseau pour l'opération terroriste la plus spectaculaire et la plus meurtrière de l'histoire récente.
Les taliban avaient eu beau "condamner l'attaque" aux Etats-Unis et nier tout rôle de leur "hôte" et "ami" ben Laden, personne à Washington ne les a crus.
"Livrez le terroriste sans condition", ont répété quasi-quotidiennement les responsables américains jusqu'à cette soirée du dimanche 7 octobre où les bombes et les missiles ont commencé à pleuvoir sur les infrastructures militaires des taliban en Afghanistan.
Une semaine avant le début des frappes, le mollah Mohammad Omar, chef suprême de la milice au pouvoir, avait ouvertement envisagé qu'à terme, "le gouvernement pouvait tomber". Et il avait laissé entendre que même après la chute de Kaboul, la guérilla anti-américaine se poursuivrait.
"Nous reviendrons au temps du jihad (guerre sainte contre les troupes d'occupation soviétique) et de nouveaux fronts seront établis", cette fois contre les Etats-Unis, avait affirmé le mollah Omar, que ses partisans appellent "le commandeur des croyants".

Appels à la "résistance"

L'exécutif taliban a totalement lié son sort à celui de la mouvance de ben Laden et, d'un commun accord, les deux parties ont clairement placé leur combat sur le terrain politico-religieux avec des appels à la résistance de tous les musulmans du monde face aux tentatives d'hégémonie américaine.
"Je jure par dieu que l'Amérique ne connaîtra plus jamais la sécurité avant que la Palestine ne la connaisse et avant que toutes les armées occidentales athées ne quittent les terres saintes", a déclaré ben Laden après le début des frappes.
Quelques jours plus tôt, le mollah Omar avait averti que les Etats-Unis ne sortiraient pas de la crise actuelle simplement en tuant "Oussama ou moi". Si le gouvernement de Washington "veut en finir avec le terrorisme, il devrait retirer ses forces (de la région) du Golfe et mettre un terme à sa partialité sur la question palestinienne".
Les relations entre Omar et ben Laden sont si étroites depuis 1998 que les analystes se demandent "qui contrôle qui".
Depuis le début des frappes en Afghanistan, la rhétorique du mollah borgne, qui aurait lui-même échappé à des bombardements dans son fief de Kandahar (sud de l'Afghanistan), est reprise quotidiennement par l'ambassadeur des taliban au Pakistan, Abdul Salam Zaeef.
Encore mercredi, M. Zaeef a affiché une détermination sans faille, alors que la campagne militaire se poursuivait en Afghanistan. Les Etats-Unis comptent avant tout sur "leur puissance" militaire, ils "pensent qu'ils gagneront la guerre", mais "l'Amérique sait que la guerre ne dépend pas de choses matérielles. Notre histoire en Afghanistan témoigne de notre détermination", a martelé l'ambassadeur.
Faute de moyens militaires, les taliban ont commencé à utiliser l'argument des "victimes civiles" pour tenter de rallier à leur cause les musulmans du monde.
Mercredi, M. Zaeef a lancé un appel particulier "aux musulmans d'Amérique et à toutes les organisations des droits de l'homme" pour qu'ils s'opposent aux "atrocités commises contre le peuple d'Afghanistan".

JFN
(11 octobre 2001)

Attentat: un mois
de crise mondiale

Il y a un mois, le 11 septembre, des attentats-suicide frappaient les Etats-Unis au coeur de leur puissance économique et militaire faisant quelque 5.500 morts ou disparus de 78 pays. Vingt-six jours plus tard, les premiers bombardements américano-britanniques visaient des installations militaires en Afghanistan et des camps d'entraînement "terroristes" du milliardaire islamiste Oussama ben Laden, responsable présumé des attentats. Ces frappes, décidées dans le cadre d'une vaste coalition antiterroriste, ont reçu le soutien "unanime" du Conseil de sécurité de l'ONU.
Voici la chronologie des événements:

-- 11 septembre: Deux avions de ligne détournés s'encastrent dans le World Trade Center à New York qui s'effondrera. Un troisième s'écrase sur le Pentagone et un quatrième en Pennsylvanie. Fermeture de l'espace aérien des Etats-Unis (rouvert le 14). Les soupçons se portent sur l'organisation "Al Qaida" de ben Laden. Le président Bush s'engage à "pourchasser et punir" les responsables et ceux qui les abritent.

--12: Le secrétaire d'Etat Colin Powell et le président parlent d'actes de "guerre".

-- 13: Bush promet de conduire "le monde à la victoire" contre les instigateurs de "la première guerre du 21ème siècle".

-- 14: Le Sénat approuve 40 milliards de dollars pour "recourir à la force". Bush autorise le rappel de 50.000 réservistes et va à New York.

-- 15: Le Pakistan se rallie aux Etats-Unis (EU).

-- 16: Ben Laden dément toute implication.

-- 17: Bush le réclame "mort ou vif". A la réouverture de Wall Street, le Dow Jones tombe à son plus bas niveau depuis décembre 1998 (-7,13%).

-- 18: Les taliban déclareront le jihad (guerre sainte) contre les EU s'ils attaquent un pays musulman.

-- 19: "Fatwa" identique au Pakistan.

-- 20: Le Pentagone annonce un redéploiement de forces vers le Proche-Orient et l'Océan Indien. Les ouléma (chefs religieux) afghans demandent que ben Laden "quitte l'Afghanistan de son plein gré". Bush somme les taliban de le livrer.

-- 21: L'Union européenne demande une riposte "ciblée", sous l'égide de l'ONU. Pékin coopérera avec Washington.

-- 22: Les Emirats arabes unis rompent avec Kaboul. Levée des sanctions américaines contre l'Inde et le Pakistan, imposées après les essais nucléaires (1998).

-- 23: Washington reconnaît la perte d'un avion-espion en Afghanistan.

-- 24: Gel des avoirs aux EU de 27 entités soupçonnées d'association avec ben Laden. Plusieurs pays suivront. Le Turkménistan facilitera une "aide humanitaire". La Russie accroît son aide militaire à l'opposition afghane et participera à des "opérations de sauvetage". L'Organisation Mondiale de la Santé met en garde contre des attaques chimiques ou biologiques.

-- 25: L'Arabie Saoudite rompt avec Kaboul. Le Kirghizstan ouvre son espace aérien. Bush appelle les Afghans au soulèvement.

-- 26: L'ex-ambassade des Etats-Unis à Kaboul est incendiée. Coopération pakistano-américaine pour le Renseignement.

-- 27: La Syrie soutient une lutte antiterroriste dans le cadre de l'ONU.

-- 28: Le président afghan déchu Rabbani demande un soutien logistique. Une résolution de l'ONU contraint les Etats à priver les réseaux terroristes de soutien financier et logistique.

-- 29: Le mollah Omar, chef suprême des taliban, établit son QG militaire à Khost, près du Pakistan. Les taliban arrêtent la journaliste britannique Yvonne Ridley.

-- 1er octobre : à Rome où réside l'ex-roi Zaher Shah, l'opposition décide de créer un "Conseil suprême d'unité nationale de l'Afghanistan". Refus des taliban.

-- 2: Les monarchies du Golfe refusent une participation militaire.

-- 3: Plus de 50.000 hommes, des centaines d'avions de combat et des dizaines de navires américains et britanniques sont massés près de l'Afghanistan. L'opposition affirme s'intégrer aux préparatifs américains. Activation de l'article 5 de l'OTAN sur la solidarité des alliés.

-- 4: Le Pakistan admet la culpabilité de ben Laden. Aide humanitaire américaine de 320 millions de dollars pour les Afghans.

-- 5: Pas de soutien militaire arabe à Washington.

-- 6: Un millier de soldats d'élite américains arrivent en Ouzbékistan. Bush réclame à nouveau ben Laden. Libération d'Yvonne Ridley.

-- 7: A 16h30 gmt (21h00 locales), début de frappes américano-britanniques. Bush précise qu'elles visent des camps de ben Laden et des installations militaires. Dans un message vidéo pré-enregistré, ben Laden se réjouit des attentats du 11 septembre et promet aux Etats-Unis de "ne plus jamais connaître la sécurité avant que la Palestine ne la connaisse" et que "toutes les armées occidentales athées ne quittent les terres saintes (de l'islam)". Largage d'aide humanitaire.

-- 8: Le Pakistan et le Tadjikistan ouvrent leur espace aérien. Moscou offre trois corridors aériens humanitaires. Les EU préviennent l'ONU que leur "légitime défense" pourrait "requérir d'autres actions" contre d'autres organisations et Etats. "Unanimité" du Conseil de sécurité pour soutenir les frappes. Les Quinze reconnaissent la responsabilité de ben Laden dans les attentats. 2ème vague de bombardements. Premières victimes civiles à Kaboul.

-- 9: L'Egypte soutient "toutes les mesures américaines" antiterroristes. Premier raid diurne avant une 3ème vague de frappes nocturnes. Le journaliste français Michel Peyrard (Paris-Match) est arrêté par les taliban. Nouvelles frappes nocturnes, les taliban évoquent des "dizaines de morts" civils mais le mollah Omar et ben Laden sont vivants, selon eux.

-- 10: Tony Blair se rend à Oman pour y rencontrer le sultan Qabous. Colin Powell estime que les Nations Unies pourraient jouer un rôle important en Afghanistan après un effondrement du régime taliban.

JFN
(11 octobre 2001)

Jack Nicholson
brûle son argent

L'acteur fait encore plus fort que Serge Gainsbourg qui avait mis le feu à un billet de 500 francs sur TF1. C'est par liasses qu'il les fait disparaître.

Jack Nicholson a choqué les invités d'une petite fête qu'il donnait dans sa propriété de Beverly Hills. Il a trouvé un moyen très personnel de divertir ses amis.
Il brûle des billets par liasse de 50 et 100 dollars. "Jack n'a pas dit un mot, raconte un invité, Il les a juste jetés dans le feu. C'était la chose la plus folle que j'ai jamais vue".
L'excentrique acteur de 64 ans a déclaré à ses invités : "J'ai tellement d'argent et je ne dépenserai pas tout avant de mourir". Le témoin de la scène rajoute: "J'ai eu un véritable choc en voyant leurs visages alors que tout s'envolait en fumée devant leurs yeux".

JFN
(8 octobre 2001)

Londres menace Kaboul

La sévère mise en garde du Premier ministre britannique Tony Blair contre Kaboul(livrez-nous Oussama ben Laden ou c'est la guerre) suggère qu'une offensive est imminente, mais les experts étaient mercredi plus réservés.

Les bruits de bottes s'amplifient en Grande-Bretagne et Tony Blair, prompt à se positionner comme le meilleur allié de Washington, donne l'impression d'être plus "va-t-en guerre" que le président américain George W. Bush lui-même.
"Il y aura une intervention militaire à moins que les taliban ne changent et se plient à l'ultimatum qui leur a été présenté", a affirmé M. Blair mardi, dans ce qui est perçu par les analystes comme un dernier avertissement sans frais à l'Afghanistan.
"Notre but déclaré est de traduire en justice les responsables des attentats (...) et le régime taliban y fait obstacle", a-t-il dit, présentant ainsi pour la première fois les maîtres de Kaboul comme des complices de l'homme le plus recherché de la planète depuis les attentats du 11 septembre.

Préparation à l'imminence d'un conflit

Dans un changement de ton significatif, le ministre de la Défense Geoff Hoon a pour sa part pour la première fois indiqué mercredi que les quelque 23.000 militaires britanniques engagés dans les manoeuvres aéronavales "Swift Sword II" à Oman pourraient prendre part à des opérations contre l'Afghanistan.
Le gouvernement a d'autre part invité mercredi les medias à ne pas communiquer d'informations susceptibles de mettre en péril des vies humaines en cas d'opérations militaires contre Oussama ben Laden, une mise en garde interprétée comme un indice supplémentaire qu'une offensive pourrait être déclenchée dans les prochains jours.
Cette recommandation, formulée par un comité rassemblant hauts fonctionnaires, éditeurs de journaux et responsables de medias audiovisuels -le D-Notice committee-, n'est pas légalement contraignante mais elle est généralement respectée.
Tony Blair a procédé ces derniers jours à une vaste consultation de la classe politique, comme pour préparer l'opinion à l'imminence d'un conflit... et à ses conséquences, notamment en termes de pertes humaines.

Dans quelques jours

Downing Street a également annoncé que le Parlement serait rappelé jeudi de la semaine prochaine et, par courtoisie, le chef du gouvernement est censé consulter les parlementaires avant un éventuel déclenchement des opérations. Mais, notaient les analystes, demander aux Communes la permission d'attaquer reviendrait à se priver de l'effet de surprise.
Le Daily Telegraph, qui a toujours accès à d'excellentes sources militaires, affirmait mercredi à la une que "la guerre va commencer dans quelques jours".
"L'une des choses qui ont retardé (un déclenchement des opérations) est l'absence de renseignements sérieux sur l'endroit où se trouve ben Laden", a déclaré au journal 'un haut responsable gouvernemental' non identifié.
"D'un point de vue militaire, ils (les Etats-Unis) n'ont pas les informations dont ils ont besoin", a confirmé à l'AFP Christopher Langton, rédacteur en chef du très respecté rapport annuel de l'Institut international d'études stratégiques (IISS).

JFN
(28-30 septembre 2001)

Massoud, la mort
du "lion du Panshir"

Le "Lion du Panshir" est mort. Avec son visage effilé qui s'éclairait rarement de sourires, les tempes grisonnantes sous le chitrali (béret) et ses yeux perçants, Ahmed Shah Massoud incarnait la résistance afghane au régime des talibans, après avoir été le symbole de celle à l'occupation soviétique.

L'alliance nordiste de l'opposition afghane a confirmé samedi la mort de son chef, depuis Faizabad dans la province afghane du Badakhshan (nord). Les préparatifs sont en cours pour les funérailles du commandant Massoud, a précisé un responsable de l'alliance anti-talibans. "Massoud est mort ce matin", a déclaré le porte-parole de la presse à l'ambassade Ghulam Sakhi Ghairat. Le drapeau était en berne à la représentation afghane, occupée par les représentants du gouvernement renversé par les talibans, dont le régime n'a été reconnu que par trois pays.
A Moscou, un porte-parole de l'ambassade d'Afghanistan, Khazrat Vahhriz, a déclaré que Massoud "est mort des suites de ses blessures". Le chef de l'opposition armée aux talibans a été très gravement blessé dimanche dernier dans un attentat-suicide commis dans son fief du nord de l'Afghanistan par deux hommes se faisant passer pour des journalistes. Selon un autre responsable de l'ambassade, la santé de Massoud, blessé à la jambe et à l'épaule et soigné dans un hôpital afghan, s'est gravement détériorée ces derniers jours.

Fils d'officier

D'origine tadjike dans ce pays à majorité pachtoune, Ahmed Shah Massoud, âgé selon les sources de 48 à 50 ans, était le "vice-président et ministre de la Défense" du seul gouvernement afghan reconnu par l'ONU. Il incarnait l'opposition au régime islamiste extrémiste en place à Kaboul depuis 1996, contre lequel il apparaissait comme la seule alternative, le seul recours.
Massoud avait effectué une tournée en Occident en avril dernier -notamment en France où il avait reçu par le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine- à l'invitation du Parlement européen. Il avait exhorté la communauté internationale à le soutenir contre les talibans et à appeler le Pakistan à cesser son soutien à Kaboul. Il avait insisté sur le calvaire humanitaire vécu par la population afghane. Ce fils d'officier participera au premier soulèvement contre le président Daoud en 1975, puis luttera contre le régime de Kaboul soutenus par l'URSS, à compter du coup d'Etat communiste de 1978 et jusqu'au retrait de l'armée rouge en 1989. Il fédère l'opposition, rassemblant d'abord les tribus tadjikes, puis s'alliant avec les ouzbeks. Jusqu'à entrer dans Kaboul en avril 1992 et devenir ministre de la défense. Mais la prise de Kaboul par les moudjahidine ne ramène pas la paix, les différentes factions islamistes et ethnies rivales s'opposant dans un bain de sang qui dévaste la capitale jusqu'en 1996.
Dans ce contexte émergent les talibans, ces "étudiants en religion" formés au Pakistan qui les soutient. Ils s'emparent peu à peu de la quasi-totalité du pays, instaurant le régime islamique le plus extrémiste que le monde ait jamais connu et imposant ses contraintes à la population. Massoud, réfugié à nouveau dans ses montagnes du nord, acculé, poursuivra inlassablement la lutte contre eux.
Des rumeurs insistantes avaient couru sur sa mort dès le lendemain de l'attentat. Jeudi, la coalition de l'opposition afghane lui avait choisi un remplaçant temporaire en la personne du général Mohammed Fahim, dirigeant actif de l'opposition depuis 1973.

JFN
(17 septembre 2001)

Donc,
Ben Laden...

Oussama ben Laden, vers qui tous les regards se tournent après les attentats de mardi aux Etats-Unis, est officiellement un "hôte" que les taliban au pouvoir se doivent de protéger dans le cadre d'une très ancienne tradition féodale.

Mais cette hospitalité pourrait ne pas être éternelle, au vu des risques encourus par l'Afghanistan, comme en a témoigné l'évocation mercredi à Islamabad par l'ambassadeur des taliban d'une possible extradition au cas où les Etats-Unis fourniraient des preuves convaincantes de son implication.
Reste à savoir si ben Laden n'est que l'hôte dont Kaboul pourrait finalement se débarrasser, ou s'il n'a pas été le faiseur de roi qui aurait hissé les taliban au pouvoir, grâce à son argent, ses armes et ses hommes. Certaines sources le disent encore très influent auprès du mollah Omar, le chef suprême des taliban, commandeur des croyants de l'"émirat islamique d'Afghanistan", vivant reclus à Kandahar (sud) avec lequel il se serait lié d'amitié.
"Il n'est pas question de livrer aux Américains ce héros de la guerre de résistance aux troupes soviétiques", affirmait-on encore récemment à Kaboul, où les responsables interrogés par la presse tentaient systématiquement de dédouaner leur invité, ou de minimiser sa capacité de nuisance.

3 pays sur 190 le soutiennent

Le pays a déjà payé cher cette protection, lors des tirs de missiles américains de 1998 qui avaient suivi les attentats simultanés contre les ambassades des Etats-Unis à Nairobi et Dar es-Salaam, qui avaient fait 224 morts et plusieurs milliers de blessés. Les tirs n'avaient visé, il est vrai, que la base de ben Laden, quelque part dans l'est du pays, une zone où aucun Occidental n'a pu se rendre. Pas de bilan, mais, selon les rares témoignages disponibles, les frappes américaines avaient fait plusieurs dizaines de morts dans le camp inaccessible, cerné de barbelés. L'Afghanistan est aussi puni quotidiennement par la communauté internationale, sous la forme de sanctions des Nations unies largement inspirées par Washington qui a placé ben Laden dans le tiercé de ses ennemis. Les taliban, au pouvoir à Kaboul et qui contrôlent près de 95% du territoire national, n'ont toujours pas gagné la reconnaissance internationale qu'ils pensent mériter. Seuls trois pays, Pakistan, Arabie saoudite et Emirats arabes unis ont établi des relations diplomatiques avec eux.
Partout ailleurs dans le monde, comme au siège des Nations unies, les fauteuils de l'Afghanistan sont encore occupés par les partisans de l'opposition, qui sur le terrain ne contrôlent intégralement qu'une seule province, dans l'extrême nord-est du pays, aux confins du Tadjikistan.

"Il n'a même pas internet"

"M. ben Laden n'est pas impliqué. Il s'est vu confisquer tous ses moyens de communication. Il n'a pas les moyens d'organiser un tel attentat" avait dit mardi Abdul Salam Zaeef, l'ambassadeur des taliban au Pakistan. Il l'a répété mercredi: "il ne peut pas parler au téléphone, il n'a pas l'internet, ni de téléphone satellitaire pour contacter qui que ce soit", a-t-il affirmé. "Que l'on nous apporte des preuves et nous le jugerons ici-même", disaient il y a quelques semaines à Kaboul, sans y croire, les responsables afghans. Mercredi, le diplomate est allé plus loin en n'excluant pas l'extradition, même s'il ne pourrait s'agir que d'éviter la colère et les représailles de l'oncle Sam, dont on redoute qu'elles ne soient à la hauteur de sa douleur. Le départ annoncé mercredi de tous les expatriés des Nations unies en Afghanistan en raison de "circonstances internationales", et de l'immense majorité de leurs collègues des organisations humanitaires étrangères non-gouvernementales, ajoute à la crainte des populations.

JFN
(13 septembre 2001)

José Bové
continuera

José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne, promet que ses amis vont continuer leurs actions anti-OGM.

"Nous poursuivrons jusqu'à la fin du mois de septembre la destruction des parcelles ensemencées avec des plantes génétiquement modifiées", prévient-il dans une interview au "Journal du Dimanche". José Bové considère ces arrachages de plants d'OGM, menés par des militants de la Confédération paysanne, d'ATTAC et écologistes, comme "une action de santé publique et une protection des paysans, qui ne doivent pas se retrouver pieds et poings liés aux mains de grandes multinationales contrôlant à la fois les semences, les pesticides et les herbicides".
"L'illégalité dénoncée par le Premier ministre est un acte citoyen", explique le porte-parole. "Notre soi-disant illégalité est au service de tous". "De plus, contrairement à ce que prétend Monsanto, ces essais en particulier et les OGM en général ne sont d'aucune utilité pour les pays du Sud. Au contraire, c'est un moyen de les piéger", affirme José Bové.

JFN
(3 septembre 2001)

Internet interdit
par les Taliban

La milice des taliban, au pouvoir en Afghanistan, a interdit samedi Internet et a ordonné à la police religieuse de punir les contrevenants conformément à la loi islamique, a annoncé la radio officielle.

"Sur le territoire de l'Emirat islamique d'Afghanistan, aucune organisation gouvernementale ou non-gouvernementale, afghane ou internationale, ni aucun particulier ne peut utiliser Internet", déclare un décret cité par Radio Shariat. Ce décret pris par le chef des taliban, le mollah Mohamed Omar, indique que le ministère pour la Promotion de la vertu et la Suppression du vice, qui a le rôle d'une police religieuse, a été autorisé à punir les utilisateurs d'Internet. "Le ministère est fondé en droit pour poursuivre ceux qui violent le décret et à les punir selon la Charia" (la loi religieuse en vigueur en Afghanistan), déclare le décret. Le mollah Omar a déclaré, selon la radio, que le quartier général des miliciens islamistes, situé dans leur bastion de Kandahar, dans le sud du pays, était désormais la seule autorité afghane habilitée à utiliser la technologie d'Internet et validerait le courrier électronique des différents ministères.

JFN
(28 août 2001)

G8: Gênes
est groggy

"Je ne peux plus prendre d'essence, les pompes sont détruites, je ne peux plus aller à la banque, ils l'ont saccagée, je ne peux pas faire de courses, les magasins sont fermés". Le G8 s'achève à Gênes et Pino Scarameglio, un de ses habitants, est désemparé.

Dans son quartier au nord-est de la ville portuaire, tous les riverains sont aussi un peu sonnés. Ils arpentent dimanche les rues jonchées de verre, où seuls les platanes semblent intacts, alors que les chefs d'Etat et de gouvernement s'apprêtent à repartir.
"J'ai passé deux jours reclus, deux jours de violence inacceptable", poursuit Pino sur le seuil d'un supermarché dévasté. En face, une voiture calcinée, sur le toit, dégage encore une odeur de brûlé. Cinquante mètres plus loin, deux autres carcasses de voitures attendent d'être enlevées.
Les casseurs et radicaux anti-G8 qui se sont violemment affrontés avec la police ont semé partout la désolation. "Et cela sans cibles vraiment précises. Ils voulaient simplement détruire", note Patrizia Boccalero, en désignant un bureau de poste saccagé, inauguré selon elle il y a quelques mois.

Peace, love and destruction

Les dégâts (provisoirement chiffrés à 15 millions d'euros) ne sont pas qu'économiques mais aussi psychologiques.
Sur la colline qui surplombe, dans l'école Diaz occupée par les militants anti-G8 qui y ont organisé leurs forums, on ne parle aussi que de "traumatisme" et de "violence injustifiée".
Les forces de l'ordre y ont mené en pleine nuit une perquisition coup de poing, pour tenter de saisir films ou armes permettant de confondre les casseurs.
"Cela n'a pas été une perquisition mais un assaut. J'ai vu un garçon encore dans son sac de couchage, massacré", s'indigne Walter Valenti, un voisin qui a accouru en entendant les hurlements.
A l'intérieur, des jeunes hébétés rassemblent leurs affaires éparpillées dans un désordre indescriptible. Selon eux, les saisies se montent à quelques couteaux suisses. Ils montrent sur le parquet des flaques de sang séché. Dans la cour, les policiers ont laissé des écrans d'ordinateurs fracassés.
Peu à peu, sac au dos, ils repartent vers la gare l'air fatigué, en espérant trouver un bus qui les y mènera.

JFN
(23 juillet 2001)

Amis européens,
une "tite" bière?

La Belgique espère que ses quatorze partenaires européens vont lever un verre de ses fameuses bières, voire deux, pour trinquer à l'occasion de son arrivée à la présidence tournante de l'UE, dimanche.

Des "bières blanches" épicées aux sombres bières des abbayes trappistes, les breuvages locaux auront la fierté de trôner en bonne place aux sommets européens dans le cadre d'un accord conclu entre le Premier ministre Guy Verhofstadt et la Confédération des brasseurs belges.
"La bière belge sera la principale boisson servie lors des sommets et autres réceptions", a indiqué la confédération dans un communiqué. "Les chefs d'Etat et les hommes politiques européens ainsi que les centaines de journalistes séjournant dans notre pays vont avoir l'occasion de réaliser que la Belgique est le paradis de la bière".
Dans un entretien publié dans la dernière édition du "Journal des brasseurs", M. Verhofstadt a expliqué que le gouvernement belge organiserait des réceptions spéciales à la bière pour présenter les produits des 112 brasseries nationales.
"Nous ne nous comportons pas de manière nationaliste, nous avons vraiment quelque chose à montrer", a-t-il ajouté. "Notre gamme de bières est tellement large qu'il y en a pour tous les goûts. Dans le même temps, il s'agit de notre boisson nationale et cela vaut la peine de le faire savoir".

JFN
(5 juillet 2001)

Europe: la Belgique
préside

Le coup d'envoi de la présidence belge de l'Union européenne commencée dimanche à 00h00 se fera en fait en plusieurs temps et sera ponctué par une cérémonie officielle qui aura lieu mercredi à Bruxelles au Théâtre Royal de la Monnaie en présence du Roi et de la Reine.

Samedi, une cérémonie symbolique de passage du témoin entre la Présidence suédoise et la Présidence belge avait eu lieu dans un parc d'attraction de la périphérie bruxelloise.
A l'heure où la Belgique prenait, pour la 11ème fois de l'histoire, la présidence de l'UE, le Premier ministre Guy Verhofstadt, accompagné du chef de la diplomatie Louis Michel et de plusieurs membres du gouvernement étaient absents de Bruxelles pour cause de visite historique au Congo, dont la Belgique est l'ancienne puissance coloniale.
Une relative indifférence accompagne l'entrée en fonction de la Belgique au sein de l'Union européenne où les institutions sont pourtant omniprésentes.
Selon un sondage publié par le quotidien bruxellois Le Soir, près de 40% des Belges ignorent que leur pays assure pour six mois la présidence de l'UE, un pourcentage qui atteint 46% chez les Wallons.

JFN
(2 juillet 2001)


Copyright © 95-2003 Reality Media ®