140 journaux francophones
en ligne

Une sélection de 140 journaux francophones couvrant le monde.

140 journaux francophones

JFN
(Juin 2003)

Maurad, nouveau
trublion du PAF

Il n'a jamais fait de télé, mais il fait déjà beaucoup parler de lui. Animateur de "Accord parental indispensable" le soir sur NRJ, Maurad est directement plongé dans le bain télévisuel de l'access prime time de Canal Plus.

Sa mission: remplacer « l' Hypershow » de Frédéric Beigdeder depuis lundi à 18h50. Ce faux jeune de 29 ans a un vrai sens de la répartie. Ses fidèles auditeurs ne diront pas le contraire.
Distillant blagues en tout genre et spécialiste des éructations souvent en dessous de la ceinture, Maurad, sorte de Jean-Yves Lafesse en puissance, "sévit" donc à l'antenne de la chaîne cryptée. Son émission "Maurad contre le reste du monde" est produite par la maison de production de Nagui (Air Production). Importé d'Angleterre, le concept propose à des inconnus de venir sur le plateau afin de défendre une idée, pousser un coup de gueule ou montrer un talent. Le tout pendant 26 minutes. A la queue leu leu, ces anonymes invités seront déstabilisés par le nouveau trublion cathodique.
Dominique Farrugia, président de Canal +, fait donc confiance à cet électron libre de l'humour pour faire repartir les chiffres d'audience à la hausse. Maurad devrait parvenir à conquérir un public jeune, adepte de la libre-antenne.

Maurad contre le reste du monde, du lundi au vendredi, Canal Plus, 18h50.

JFN
(6-8 décembre 2002)

Problème dans la
famille Osbourne

Les enfants du rocker ont provoqué une controverse en affirmant que deux des scènes de la première saison ont été orchestrées par MTV.

Kelly et Jack Osbourne prétendent que la fameuse réunion de famille finissant en gigantesque bagarre, ainsi que l'épisode durant lequel la mère de famille, Sharon Osbourne, appelle un thérapeute pour chien, étaient scénarisés. La chaîne MTV dément tout en bloc, de même que l'attaché de presse d'Ozzy Osbourne qui déclare que rien n'a jamais été planifié ou téléguidé.
Quoi qu'il en soit, la seconde saison du reality show a démarré en trombe. Le premier épisode a rassemblé 6,6 millions de téléspectateurs devant leur petit écran. Cela représente une augmentation d'audience de 84% par rapport au premier épisode de la première saison.

JFN
(5 décembre 2002)

Microsoft rénove ses
logiciels multimédia

Microsoft annonce la disponibilité des pré-versions de deux mises à jour des logiciels multimédia gratuits de son système d'exploitation Windows XP.

La version dite "bêta" du logiciel de montage vidéo Movie Maker 2 et la version dite "release candidate" du lecteur audio et vidéo Windows Media Player 9 sont disponibles au téléchargement sur le site web de Microsoft.
Movie Maker 2 sera compatible avec l'interface haut débit appelée "FireWire" sur les produits du constructeur informatique américain Apple Computer et "IEEE 1394" sur ceux du géant japonais de l'électronique Sony, a-t-on appris auprès de Michael Aldridge, chef de produit de la division médias numériques de Microsoft.
Le terme de "version bêta" d'un logiciel désigne une pré-version destinée à être testée par un certain nombre d'utilisateurs en vue d'y apporter les ultimes corrections et modifications avant sa sortie officielle. La "release candidate" est une autre pré-version, ayant passé le stade de la "bêta" mais pas encore celui de version finale.

JFN
(5 novembre 2002)

Un site Internet
pour Al-Jazeera

La chaîne de télévision par satellite du Qatar, Al-Jazeera, va lancer un site Internet en anglais et cherche à développer une chaîne d'information anglophone, a déclaré samedi le rédacteur en chef de la télévision arabe, Ibrahim Helal.

"Les préparations pour le nouveau site Internet sont en cours et la direction a commencé à recruter le personnel nécessaire", a-t-il expliqué à l'Associated Press au cours d'un entretien téléphonique depuis Doha (Qatar), où est basée la chaîne. Selon Ibrahim Helal, Al-Jazeera envisage également de lancer une chaîne de télévision en anglais, destinée aux téléspectateurs occidentaux anglophones, dans la foulée du succès rencontré au Moyen-Orient par la chaîne en langue arabe. "Parmi les options, nous envisageons également de diffuser nos informations en anglais", a ajouté Ibrahim Helal.
En attendant, le site Internet en anglais de la chaîne devrait être mis en ligne au mois de février, a précisé Abdulaziz al-Mahmoud, le rédacteur en chef de la division Internet d'Al-Jazeera.
Fondé en 1996, Al-Jazeera a développé une audience internationale et été cité comme source par les médias du monde entier pour avoir diffusé des déclarations exclusives d'Oussama ben Laden, chef du réseau terroriste Al-Qaïda, soupçonné d'avoir perpétré les attentats du 11 septembre. Le site Internet en langue arabe d'Al-Jazeera a été lancé il y a deux ans. Au cours des six premiers mois de l'année, 88 millions d'internautes l'ont visité.

JFN
(4 novembre 2002)

Belgique: l'UMTS pas
pour tout de suite

Les opérateurs télécoms pourraient bénéficier en Belgique d'un nouveau report pour le lancement de leurs services de téléphonie mobile de troisième génération, à moins que l'Union européenne ne décide d'un calendrier pour chaque pays.

Le ministre belge des Télécommunications Rik Daems a déclaré vendredi dernier que l'IPBT, le gendarme des télécoms, avait accepté la demande des trois opérateurs mobiles du pays de repousser le lancement des services 3G de 15 mois, soit jusqu'à décembre 2004. "Si la situation actuelle en Belgique n'évolue pas, je suivrai l'avis de l'IPBT", a déclaré Daems lors d'un déjeuner, ajoutant qu'il entendait discuter avec ses homologues européens d'une date de lancement coordonné en Europe ou d'une modification des licences UMTS (Universal Mobile Telecommunications Systems).
Un sommet ministériel est prévu début décembre sur la question de l'UMTS, la norme télécom de troisième génération devant permettre aux appareils sans fil d'accéder à internet et de bénéficier de fonctions multimédia. En février, la Belgique avait déjà accordé un sursis d'un an, jusqu'à septembre 2003, aux opérateurs présents en Belgique, à savoir Proximus, détenu par le belge Belgacom et le britannique Vodafone, Mobistar du français Orange, et le néerlandais KPN.
Les opérateurs réclamaient un délai supplémentaire pour qu'ils puissent recevoir l'équipement nécessaire à leurs réseaux et les autorisations d'implantation, et s'assurer du bon fonctionnement de leurs combinés. Par ailleurs, KPN a déjà mis en place une plate-forme mobile de service internet de type i-mode et enregistré plus de 100.000 abonnés en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas.

JFN
(29 octobre 2002)

La nouvelle guerre
des portails web

L'automne 2002 pourrait marquer le grand retour des portails web qui profitent du nombre croissant de connexions haut débit pour proposer sur une seule page des fonctions multimédia enrichies et de nouveaux services, parfois payants.

Yahoo! et SBC Communications ont récemment présenté un nouveau portail qui fait appel à leur propre navigateur internet. Disponible seulement pour les abonnés au service DSL (digital subscriber line) de SBC, il comprend un navigateur web, le logiciel de messagerie instantanée Yahoo Messenger et des fonctions personnalisées issues des services My Yahoo, le tout avec un nouveau graphisme.
Microsoft lancera de son côté le 24 octobre une version remaniée de son portail, appelée MSN 8, qui outre un nouveau style graphique, offrira des fonctions de gestion de courrier électronique, de protection contre les virus et de manipulation des photos numériques. Autre grand acteur du secteur, America Online, filiale internet du groupe AOL Time Warner, teste actuellement la prochaine version de son logiciel propriétaire, AOL 8.0, qui comprendra des fonctions améliorées de sécurité et de contrôle parental. Tous visent à faire de leur portail le passage obligatoire vers les achats, les loisirs et la communication en ligne.
Mais ces services ne seront plus gratuits. Les internautes qui voudront en bénéficier devront souscrire à une connexion haut débit, sur le modèle de la politique qu'applique AOL depuis des années, voire prendre un abonnement pour accéder à certaines fonctions.

Le haut débit, synonyme de services payants

Microsoft prévoit de proposer MSN 8 même aux internautes qui n'ont pas souscrit à son service d'accès internet, mais moyennant un abonnement. Afin d'inciter les utilisateurs à souscrire une connexion, le groupe compte offrir un support technique gratuit pour ses clients haut débit et des remises sur une nouvelle ligne de matériels pour réseaux domestiques lancée sous sa propre marque.
Seul Yahoo dit réfléchir à la possibilité d'ouvrir son nouveau portail à tous les internautes américains, en capitalisant sur le renom de sa marque. Les trois grands portails tentent de reconquérir leur public en combinant au mieux services et logiciels au sein de navigateurs personnalisés, ce qui fait redouter à certains observateurs une nouvelle "guerre des browsers" (le terme anglais pour désigner les navigateurs web), comme celle qui opposa dans les années 1990 Microsoft Internet Explorer et Netscape.
Parmi les nouveaux services proposés figure en bonne place une véritable intégration de l'information dans le logiciel. Les signets, dits aussi favoris ou "bookmarks", du nouveau navigateur de Yahoo ne sont par exemple plus sauvegardés sur la machine de l'internaute, mais sur un serveur central, ce qui les rend accessibles où que ce soit l'utilisateur.
Le navigateur MSN inclut des fonctions de courrier électronique et de gestion financière, mais surtout un tableau de bord pour les applications personnalisées de communication et multimédia. Et AOL, pionnier de l'intégration de contenus dans des logiciels propriétaires, met l'accent sur ses forums de discussion améliorés et le partage de musique et d'images.

JFN
(8 octobre 2002)

Jeux vidéos: vite,
vite, voilà Noël!

L'année dernière à la même époque, Sony, Microsoft et Nintendo se démenaient afin que leurs nouvelles consoles soient prêtes à temps pour être sous les sapins de Noël. Quitte à y laisser quelques plumes financières.

Un an plus tard, ces mêmes fabricants ont les yeux braqués sur les jeux, pour s'assurer de bons résultats pendant la période des fêtes de fin d'année. Pour les professionnels du jeu vidéo, qui se partagent un gâteau de 30 milliards de dollars, les ventes du quatrième trimestre représentent parfois jusqu'à la moitié du chiffre d'affaires annuel. A trois mois des fêtes, les trois grands fabricants sont donc dans les starting-blocks, espérant créer rapidement assez de bruit autour de leurs produits pour rafler la mise à Noël.
Microsoft s'apprête à lancer des services de jeux en ligne sur sa XBox, Nintendo annonce de nouveaux titres pour élargir son audience auprès des adolescents et Sony se bat pour conserver son premier rang mondial. "Tous les jours, on se bat pour accaparer l'attention des consommateurs", confirme John O'Rourke, chef du marketing de la Xbox. "Gagner ou perdre un peu de cette attention dépend de la façon dont vous vous défendez sur ce terrain", ajoute-t-il. Comme pour étayer cet exposé stratégique, Microsoft a annoncé cette semaine le rachat de l'éditeur de logiciels de jeux britannique Rare pour un montant de 375 millions de dollars en liquidités. Le cabinet de recherches Yankee Group estime que les fabricants perdent entre 37 et 117 dollars sur chaque console qu'ils vendent.
Aux Etats-Unis, la GameCube de Nintendo est commercialisée à 149 dollars. Ses rivales - PlayStation2 et Xbox - sont vendues à 199 dollars. Les logiciels de jeux - tout particulièrement ceux qui sont développés en interne - restent donc l'unique moteur à bénéfices. Les grands éditeurs de jeux indépendants versent en général des droits aux fabricants de consoles mais se gardent la part du lion.

Trois fabricants, trois stratégies

La demande en jeux nouveaux est forte. Selon Microsoft, plus de 100.000 personnes ont tenté de s'inscrire pour les tests du service Xbox Live et les ventes de kits de connexion s'accélèrent depuis la mi-septembre. Ces kits, qui comprennent un jeu, des écouteurs et un abonnement annuel, sont facturés 49 dollars aux Etats-Unis. De plus, avant la fin de l'année, Microsoft table sur une offre de plus de 200 titres pour sa Xbox, dont "Quantum Redshift" et "Blinx", dont la presse spécialisée a déjà beaucoup parlé.
Si les analystes s'accordent à dire que Microsoft a prouvé qu'il avait de l'endurance, certains se demandent si la stratégie du jeu en ligne qu'il a adoptée portera rapidement ses fruits. "C'est bien sûr un truc excitant pour les mordus du jeu mais nous sommes sur un marché où (ce genre de facteur) ne compte plus vraiment", explique Dan Hsu, rédacteur en chef d'Electronic Gaming Monthly. Nintendo, ancien numéro un mondial des consoles de jeux rétrogradé aujourd'hui à la troisième place, parie sur trois titres pour passer de bonnes fêtes: "Super Mario Sunshine", "Star Fox Adventures" et "Metroid Prime". "Nous reconnaissons que Noël cette année sera une période cruciale", dit Peter MacDougall, vice-président chargé des ventes et du marketing au sein de Nintendo of America.
Lancées à la fin du mois d'août, les nouvelles aventures de Mario, le plombier replet devenu l'image de marque de Nintendo, sont la dernière livraison en date du plus gros succès de l'histoire du jeu vidéo. Pour Nintendo, le véritable test se situe au niveau de "Metroid" et de "Star Fox" puisqu'ils visent un public adolescent alors que le gros des joueurs de Nintendo sont âgés entre 6 et 14 ans.
Nintendo est plus sceptique que ses concurrents sur les perspectives à court terme du jeu en ligne. "Je ne pense pas que qui que ce soit dans le secteur pense sérieusement que le (jeu) en ligne sera un facteur majeur cette année sur ce marché", confie MacDougall.

Une bonne saison, de toutes façons?

Sony, numéro un, compte de son côté sur des titres inédits tels que "Ratchet et Clank" et "Sly Cooper and the Thievius Raccoonus". Coiffant Microsoft au poteau, le japonais a lancé son adapteur pour le jeu en ligne en août. "Le lancement initial de l'adaptateur a été un incontestable succès", se félicite Kaz Hirai, président de Sony Computer Entertainment of America. Sony pourrait même atteindre son objectif de 400.000 adaptateurs vendus avant la fin de l'année, a-t-il annoncé à Reuters.
Cependant, selon Jeetil Patel, analyste de Deutsche Bank Securities, Sony a perdu du terrain sur le marché des jeux de sports, une catégorie clé. De plus, le géant japonais mise sur des titres entièrement nouveaux pour la saison des fêtes ce qui est toujours un risque, ajoute-t-il. Les fabricants fondent de toutes façons leur enthousiasme sur une constatation partagée par tout le monde cette année, analystes et investisseurs: les ventes devraient être bonnes malgré un contexte économique plutôt mauvais. "Je pense que cette industrie a prouvé qu'elle résistait aux récessions", conclut Kaz Hirai.

JFN
(3 octobre 2002)

Le smiley fête
ses vingt ans :-)

Dans un message électronique daté du 19 septembre 1982, Scott Fahlman, chercheur américain spécialisé dans l'intelligence artificielle, ponctuait sa conclusion d'un ensemble a priori disparate de signes de ponctuation.

En penchant la tête vers la gauche, on découvrait un petit visage souriant, :-). Le smiley était né. Vingt ans plus tard, les "émoticons" sont devenus incontournables dans les communications en ligne. Autant utilisé par les enfants de douze ans nés avec internet que par les avocats d'affaires pendus à leurs téléphones portables, le smiley de Fahlman, qui signifiait en gros "c'est une blague", a été décliné en dizaines de versions propres à traduire d'autres émotions. Ainsi, un clin d'oeil électronique peut s'écrire ;-) et :-o peut traduire la surprise. "J'ai très certainement passé dix fois plus de temps à parler (du smiley) qu'il ne m'en a fallu pour l'inventer", a expliqué Fahlman. "Avec un peu de chance, ma carrière de chercheur s'enrichira d'autres choses à plus long terme".
Fahlman a consacré sa vie aux réseaux neuraux - une technique informatique visant à imiter l'activité cérébrale humaine. Il a notamment participé au développement de Common Lisp, un langage informatique utilisant des symboles au lieu de nombres. Au début des années 80, on trouvait peu de réseaux informatiques en dehors des départements scientifiques des universités ou des agences les plus secrètes des gouvernements alors qu'on compte aujourd'hui plus de 500 millions d'internautes dans le monde. Cependant, même à cette époque de communication en ligne balbutiante, les "tableaux d'affichage", ancêtres des forums de discussion, pouvaient tourner à l'aigre quand l'un des contributeurs prenait au pied de la lettre une remarque supposée être légère.

Comment signaler l'émotion?

Après une blague plutôt compliquée sur l'éventuelle contamination au mercure d'un ascenseur, les utilisateurs d'un panneau d'affichage de la Carnegie Mellon University en étaient venus à suggérer l'emploi de caractères tels que *, %, & ou # pour signaler que leurs propos étaient humoristiques. Scott Fahlman proposa alors :-) qu'il accompagna d'un commentaire "Lisez-le de côté". Comme il fallait s'y attendre, l'utilisation du smiley et de ses avatars se répandant, certains s'élevèrent contre cette nouvelle forme de communication.
"Les humains ont réussi à communiquer avec des mots depuis des milliers d'années sans truffer leurs parchemins d'idéogrammes dessinés à la hâte", commentait en 1993 Neal Stephenson, dans les colonnes du magazine conservateur New Republic. "Tout se passe comme si les mots étaient devenus une technologie de pointe sans précédents utiles". Des remarques qui laissent Fahlman de marbre. "Si Shakespeare devait rédiger dans l'urgence un mémo sur le manque de place de parking pour les employés du Globe Theater (le théâtre du dramaturge britannique à Londres), il aurait probablement utilisé la même prose facile que nous", explique-t-il sur son site web.
Yahoo!, Microsoft ou encore AOL intègrent tous des émoticons dans leurs services de messagerie instantanée. Les opérateurs télécoms les utilisent ad libitum dans leur communication publicitaire et les créateurs les ont intégrés dans leurs produits. Smiley et ses dérivés pourraient même devenir partie intégrante de la langue britannique, estime Jim Lyttle, professeur à l'Université de Long Island.
"En fin de compte, je pense qu'ils se répandront et seront acceptés", explique-t-il. "La plupart des mots qui composent aujourd'hui notre langue sont venus petit à petit de la langue parlée". Le tout sans que Fahlman touche un centime de royalties. "Si les gens devaient payer pour l'utiliser, personne ne l'aurait utilisé. C'est mon petit cadeau au monde", conclut-il.

JFN
(24 septembre 2002)

L'accélérateur web:
la solution?

Les promesses de pouvoir naviguer encore plus vite sur internet soufflent régulièrement le chaud et le froid sur les internautes, les résultats restant souvent mitigés, mais une nouvelle catégorie de produits informatiques fait renaître l'espoir de pouvoir enfin appuyer sur l'accélérateur sans trouer son porte-monnaie.

Plusieurs sociétés proposent des "accélérateurs" pour le web destinés à dynamiser les performances de navigation sur internet à partir d'un ordinateur de bureau, portable ou de poche, et s'intéressent à tous les types de connexion.
Ainsi Propel Accelerator, qui s'intéresse aux PC, dit utiliser une centaine de petites astuces techniques qui permettent de surfer, entre 2,5 et 5 fois plus vite qu'avec un modem standard.
Certains logiciels compressent les données (code, graphiques, publicités, police de caractère) pour gagner en volume de transmission. Parmi les géants d'internet, America Online assure utiliser des astuces de compression des données depuis plus de sept ans.
D'autres entreprises, à l'image d'Akamai, disséminent en des points stratégiques d'internet des serveurs proxy (caches stockant les informations) afin de réduire la distance parcourue par les données et d'augmenter le trafic vers les clients. Akamai offre ses services aux grands sites web pour accélérer le chargement de leurs pages par les internautes.
La technique utilisée par les accélérateurs consiste à n'actualiser que les nouveaux éléments lors du chargement d'une nouvelle page, en évitant de tout rapatrier à chaque fois, ce qui, dans le cas de Propel, accélère l'affichage et le fonctionnement des boîtes aux lettres électroniques en ligne (web-mail). Mais le système n'intervient que peu sur la rapidité de chargement d'autres types de données et des autres types de messagerie.

Eviter le prix fort

Même si les produits et services destinés au consommateur ne sont pas toujours abordables, ils sont en tout cas le meilleur moyen pour un internaute d'éviter de payer les grosses sommes nécessaires pour s'équiper d'une connexion à haut débit, sans pour autant faire une croix sur une fluidité accrue lors de sa navigation.
En effet, le meilleur moyen de surfer plus vite à partir de son ordinateur reste encore de contracter un abonnement haut débit de type câble ou DSL (Digital Subscriber Line), pour ceux qui peuvent se permettre d'en payer le prix.
Les connexions DSL et câble sont 10 à 25 fois et 20 à 100 fois plus rapides qu'avec un modem conventionnel. Pour les utilisateurs d'un ordinateur portable, le plus efficace est certainement une connexion sans fil à un réseau de dernière génération.
"Le DSL est supérieur. Il n'y a aucun doute. Nous ne pouvons pas accélérer (le transfert) des MP3, (améliorer) le streaming (NDLR: lecture en continu) de la musique ou de la vidéo numérisée, etc... Mais la plupart des Américains veulent juste surfer", dit un porte-parole de Propel Software.
De plus, dans certains cas, un logiciel accélérateur peut être utilisé sur une liaison déjà haut débit, ouvrant les portes à une soif incommensurable de surfer sur internet.
Les accélérateurs web doivent en outre lutter contre des entreprises qui vendent des produits miracles alors qu'en fait, ils ne font que modifier des réglages simples de l'ordinateur.
"Tous ces charlatans sur internet nous rendent la vie difficile", déclare Steve Kirsch fondateur de Propel Software, connu pour sa participation au pionnier des moteurs de recherche sur internet, Infoseek.
"Nous voulons dire que Propel multiplie par deux et demi à cinq fois les vitesses (de chargement)."
"Si nous disons que nos produits fonctionnent trop bien, personne ne nous croit (...) Et si nous minimisons l'avantage (de notre produit), personne ne veut l'acheter", constate Kirsch, selon qui son logiciel, vendu sur abonnement, a été téléchargé près de 25.000 fois depuis son lancement au printemps.

Doubleur de téléchargement

Propel revendique en outre des vitesses d'affichage de quatre à neuf fois plus rapides sur des sites fréquentés comme le site d'enchères eBay ou le site de CNN.
Artera Group a pour sa part mis au point une technologie qu'elle nomme "Download Doubler" (doubleur de téléchargement). Deux requêtes sont lancées en simultané vers le site internet et chacune se partage la moitié du fichier ou de l'image à rapatrier vers l'internaute.
Artera dit doubler l'efficacité d'une connexion traditionnelle et améliorer de 20% les vitesses de transfert des données, pour seulement 10 dollars par mois. L'entreprise du Connecticut dit aussi qu'un internaute équipé de deux lignes téléphoniques augmenterait de 150% sa vitesse de connexion.
Mais on peut lire sur le site de la société que "pour des performances optimales, à domicile, deux lignes téléphoniques sont nécessaires, ainsi que deux abonnements à des fournisseurs d'accès internet et deux modems".

Ordinateurs de poche

Le californien BlueKite déclare pouvoir porter le taux de transfert des connexions sans fil à des vitesses supérieures ou égales à 56 kilobits par seconde - la vitesse d'une connexion téléphonique fixe analogique - ce qui représente une navigation mobile trois à quatre fois plus rapide.
Le logiciel ThunderHawk de Bitstream s'intéresse quant à lui aux ordinateurs de poche et combinés téléphoniques connectables à internet.
Au lieu de se concentrer sur la seule vitesse, Bitstream met l'accent sur la masse de données qui peuvent s'afficher sur un écran de petite taille, se basant sur ses 20 ans d'expérience dans la création et le rendu des polices de caractères sur petits écrans.
Pour les plus intrépides techniquement, internet regorge de conseils gratuits en tous genres sur l'art et la manière d'améliorer les performances de son ordinateur lors du chargement des pages web, en transformant par exemple les images les plus encombrantes en données plus compatibles avec les caractéristiques des réseaux. Mais de telles contorsions peuvent se retourner contre l'internaute et rendre son ordinateur instable, voire inutilisable.
Quant à Intel, numéro un mondial des processeurs, son conseil pour améliorer ses performances de navigation internet est simplement d'acheter un nouveau PC avec un microprocesseur plus rapide avant de se payer une connexion internet haut débit.

JFN
(17 septembre 2002)

Microsoft va
lancer le 9/9

Microsoft commercialisera à partir du 9 septembre sa première offre de services relatifs à la sécurité et à la modularité de son système d'exploitation Windows XP.

La société de Redmond a déclaré que son Windows XP Service Pack 1 proposera un certain nombre de correctifs logiciels et d'options dont la possibilité de désinstaller des logiciels, comme l'exigent les injonctions fédérales liées à son procès pour abus de position dominante. Il sera disponible soit par téléchargement depuis le site de l'entreprise soit sur CD.
Le pack permettra entre autres de désinstaller le navigateur de Microsoft, Internet Explorer, et son lecteur multimédia Windows Media Player, comme le demande l'accord amiable conclu avec le Département de la Justice et les avocats de neuf Etats.
Selon Microsoft, 46 millions d'unités de son système d'exploitation Windows XP avaient été vendues à la fin du mois de juin.

JFN
(05 septembre 2002)

Sony en procès
pour un jeu de foot

Trois grands clubs de football néerlandais ont entamé des poursuites contre Sony, estimant que le groupe japonais n'avait pas le droit de vendre un jeu vidéo consacré au ballon rond dans les pays du Bénélux.

Les clubs -Ajax, PSV et Feyenoord- accusent la filiale de jeux vidéo européenne de Sony, Sony Computer Entertainment Europe, d'utiliser sans autorisation les noms et les photos des joueurs ainsi que leurs maillots dans son jeu "This is Football 2002". Les plaignants demandent l'arrêt immédiat des ventes de la version 2002 du jeu ainsi que la suspension de la version 2003, dont le lancement est prévu le 27 septembre.
Si la décision de justice, attendue le 5 septembre, est peu susceptible d'influer sur les ventes de Sony, le procès est une mauvaise publicité pour le géant japonais du jeu vidéo. Il braque en effet les projecteurs sur les accords de licences régissant le monde du jeu vidéo, qui fournissent des revenus substantiels à tous les protagonistes: éditeurs et franchises sportives.

Le premier d'une longue série

Ce procès pourrait donc être le premier d'une longue série consacrée à la gestion des droits numériques. La faillite de grands diffuseurs de sport comme le britannique ITV Digital et l'allemand KirchMedia combinée aux fluctuations des ventes de produits dérivés ont amené les grands clubs de foot à se tourner de plus en plus vers le monde du jeu vidéo. "Avant, les clubs récoltaient des millions en droits de retransmission télévisée et ils ne s'intéressaient pas vraiment aux droits issus des jeux vidéo", explique Toby Scott, éditeur du journal "Games Analyst".
"Aujourd'hui que les droits télé se tarissent, les clubs essaient d'exploiter d'autres domaines pour générer des revenus. Et il y a beaucoup d'argent en jeu dans le monde la vidéo", ajoute-t-il. En l'espèce, Sony a signé un accord de licence globale avec l'association des joueurs professionnels FIFPRO afin d'utiliser les images et les noms des joueurs dans le monde entier. Cependant, les joueurs des trois clubs néerlandais n'ont pas autorisé la FIFPRO à vendre les droits d'utilisation de leurs noms et de leurs images.

Le problème des maillots

Pour ce qui est des maillots, Sony n'a pas le droit de les intégrer dans ses jeux ou d'utiliser des maillots similaires. Les maillots portés actuellement par les joueurs néerlandais représentés dans "This is Football 2002" ressemblent à s'y méprendre aux vrais, sans les logos et les sponsors.
Le concurrent de Sony, Electronic Arts, a été confronté au même problème avec ces clubs il y a environ deux ans, a rappelé l'avocat de SCEE après l'audience de jeudi. Electronic Arts avait alors choisi de verser des compensations financières aux joueurs et les poursuites avaient été abandonnées. Pour sa part, SCEE a décidé de ne pas prendre ce chemin, ne souhaitant pas faire gonfler les droits de licence, a ajouté l'avocat.

JFN
(23-24 août 2002)

Échecs: Kasparov contre
une nouvelle machine

Cinq ans après avoir été vaincu par Deep Blue, le superordinateur conçu par IBM, le célèbre joueur d'échecs russe Garry Kasparov va se mesurer à un nouvel adversaire informatisé.

Baptisée Deep Junior, l'application a été conçue par deux développeurs israéliens, Amir Ban et Shay Bushinsky. Lancée en 1994 pour tourner sur des ordinateurs équipés d'un seul processeur, elle existe dans une version pour ordinateurs à biprocesseurs depuis 2000, disponible dans le commerce pour 100 euros environ. Cette dernière n'a essuyé aucune défaite face à ses adversaires humains depuis deux ans. Elle vient d'ailleurs de remporter pour la seconde fois le championnat de monde en juillet à Maastricht, aux Pays-Bas.
L'opposition entre Kasparov et Deep Junior aura lieu du 1er au 13 octobre en Israël dans la ville de Jérusalem. Intitulé "L'homme contre la machine: suite", le duel se jouera en six parties. Le gagnant remportera 300.000 dollars contre 200.000 pour le finaliste. En cas de match nul, chacun empochera 250 000 dollars.
Mais quelle que soit l'issue de la rencontre, Kasparov ne repartira pas bredouille, puisqu'il recevra la coquette somme de 500 000 dollars pour sa prestation.

Les dernières avancées en intelligence artificelle

Les parties opposant Kasparov à Deep Blue avaient fait sensation. "L'ogre de Bakou" s'était imposé en 1996 avant de s'incliner devant la machine l'année suivante. Cette nouvelle opposition va réalimenter le vieux débat sur les capacités des ordinateurs à "penser", pour dépasser leurs basiques capacités de traitement rapide de gros volumes de données.
"Cette rencontre capitale va mettre à l'épreuve les toutes dernières avancées en matière d'intelligence artificielle, et placera le numéro un mondial des échecs, Garry Kasparov, face à Junior, le programme d'échecs champion du monde", a déclaré dans un communiqué David Levy, président de l'association internationale de jeux informatiques (ICGA pour International Computer Games Association). "Les progrès faits ces dernières années par les développeurs de Junior sont remarquables, ce qui me laisse penser que la partie sera très serrée".

JFN
(13 août 2002)

Internet: le fossé
se creuse

Le fossé numérique s'élargit dans le monde, les pays riches accroissant régulièrement leur pourcentage de foyers connectés à internet, tandis que l'Afrique et l'Amérique latine présentent toujours des taux d'utilisation très bas.

Les Etats-Unis et la Canada totalisent 180 millions d'internautes, l'Europe en rassemble 154 millions et l'Asie-Pacifique (y compris Australie et Nouvelle-Zélande) 144 millions, selon des statistiques rassemblées par "Le Journal du Net", un site spécialisé. L'Amérique latine ne dépasse pas 15,3 millions d'internautes et l'Afrique 4,15 millions.
Le pourcentage d'internautes par rapport à la population totale, qui atteint 59% aux Etats-Unis et 38% en Finlande, tombe à 5% au Venezuela et 1,6% au Maroc. En France, il est d'un peu plus de 19%, contre 26,5% en Grande-Bretagne et 21% en Allemagne.
Le Journal du Net a rassemblé des chiffres fournis par les instituts d'étude spécialisés ou non, comme l'américain IDC ou l'allemand Gfk, des statistiques officielles et des estimations calculées par les spécialistes de la mesure de fréquentation sur internet, comme NetValue ou NetSurvey. Selon NetValue, les plus fortes croissances du taux de foyers connectés sont enregistrées à Hong Kong, devant l'Espagne, la Corée du Sud, la France et Singapour. Les progressions sont beaucoup moins fortes là où les foyers sont les plus équipés, comme au Danemark ou à Taiwan. Les Etats-Unis accusent même une baisse de 0,2%.

La Chine s'éveille

Les autorités chinoises viennent par ailleurs d'annoncer que le nombre d'internautes a atteint fin juin 45,8 millions, faisant de la Chine le troisième pays le plus connecté dans le monde. Mais rapporté à la population, le taux de pénétration n'est que de 3,5%. "La pénétration d'internet peut fortement évoluer suivant les saisons, la fin de l'année enregistrant un pic, mais aussi avec l'évolution des offres commerciales", rappelle Valérie Chaillou, consultante en stratégies des réseaux et services à l'Institut de l'Audiovisuel et des Télécommunications en Europe (Idate). Dans de nombreux pays, le nombre d'internautes a varié avec l'apparition éphémère de forfaits illimités, succédant à des offres d'internet gratuit (mais ne comprenant pas le prix des télécommunications), avant l'arrivée des forfaits tout compris.
La faible pénétration d'internet dans les pays du sud n'est pas seulement due au manque d'infrastructures de télécommunications, soulignent les spécialistes. La forte pénétration d'internet au Japon (51,3 millions d'internautes) s'explique ainsi pour moitié par la réussite commerciale de l'i-mode lancé par NTT-Docomo, qui permet de se connecter avec un téléphone mobile.

Photo, musique, vidéo

L'OCDE souligne, dans son rapport 2002 sur les technologies de l'information, que si "la fracture numérique est en train de s'aggraver", "on note des écarts particulièrement frappants selon les niveaux de revenu et d'instruction des ménages". "Aujourd'hui, c'est l'extension des connexions à haut débit, offrant des usages d'internet beaucoup plus riches pour la photo, la video ou la musique, qui commande la progression d'internet dans de nombreux pays", note Roland Montagne, responsable à l'Idate.
La Corée, l'un des pays comptant le plus fort taux de pénétration d'internet, est aussi celui qui dispose du plus grand nombre de connexions à haut débit (9,2 millions à fin juin et 10 millions à la fin de l'année). En Europe, au moins un internaute sur quatre sera connecté à haut débit d'ici 2006, estime l'Idate. En France, le cap du million de lignes à haut débit sera franchi avant la fin de l'année.

JFN
(31 juillet 2002)

Télés en rouleau et
montres molles!

La production en série d'écrans de télévision flexibles et roulables est désormais possible grâce aux recherches menées dans un laboratoire britannique qui a adapté un composé plastique électroluminescent.

"Vous pouvez effectivement imprimer des télévisions (...) elles peuvent être imprimées sur un film plastique aussi fin que du papier", a déclaré le directeur général de Cambridge Display Technology (CDT) David Fyfe. Son équipe a perfectionné un composé plastique appelé p-phénylènevinylène et mis au point un polymère, le Light Emitting Polymer (LEP). Découvert en 1989, le p-phénylènevinylène était capable d'émettre un rayonnement jaune-vert lorsqu'il était soumis à une charge électrique, il ne restait plus qu'à lui faire émettre du bleu et du rouge pour que naisse la télévision "roulable".
Le marché des écrans électroluminescents devrait dépasser les 3 milliards de dollars d'ici 2005, contre 20-25 millions en 2000, et le polymère de CDT pourrait s'octroyer la plus grosse part du marché. Pour Fyfe, la production à des fins commerciales est pour bientôt, dès que le dernier obstacle aura été franchi: trouver un écran flexible pour protéger les composés de la corrosion par l'oxygène et la vapeur d'eau, ce qui est presque fait selon lui. "Il est réaliste de dire que vous verrez des rouleaux d'écrans autour de 2004-2005", a-t-il ajouté.

Ah, Salvador!

"Il y a à peine quatre semaines, Philips a présenté un écran tout en plastique, une chose incroyable, épais de cinquante millionièmes de pouce (127 millionièmes de cm). Si vous trouvez un film plastique assez fin, vous aurez effectivement une télévision en rouleau." Les fabricants japonais de téléviseurs, Sony, Hitachi et Toshiba, bataillent pour mettre en application la technologie, talonnés par l'industrie militaire qui s'imagine déjà consulter des cartes pliables mises à jour par satellite.
Le peintre Salvador Dali avait représenté une montre molle sur fond de paysage surréaliste, le laboratoire britannique a donc fait le premier pas vers la matérialisation de l'imaginaire de l'Espagnol, les montres-télévisions figurant en tête de liste ainsi que les panneaux d'affichage animés. "Je pense qu'il y aura de nombreuses innovations", estime Fyfe. "Certains parlent de coudre des écrans à des vêtements. Est-ce qu'il y aura un marché pour cela ? J'en doute. Mais il y aura certainement quelqu'un pour essayer."

JFN
(25 juillet 2002)

Radios-web: NRJ
condamnée symboliquement

L'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI) a obtenu une condamnation symbolique dans une procédure qu'elle avait engagée en mai 2000, à l'encontre de trois sites internet de musique du groupe NRJ.

NRJ.fr, Cheriefm.fr et Staravenue.fr diffusaient des extraits de morceaux de musique sans aucune autorisation des ayants droit.
Le Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné les trois contrevenants à payer chacun à l'UPFI, 0,15 euro symbolique (1 franc) de dommages et intérêts, plus 2000 euros pour les frais de justice.
Le tribunal a estimé, contrairement à ce que considérait les sociétés incriminées, que les extraits d'une durée d'environ 30 secondes ne relevaient pas de l'"exception de courte citation". Il s'agit d'une tolérance du code de la propriété intellectuelle, qui permet, par exemple, à un auteur de citer les extraits d'oeuvres de confrères, sans lui payer des droits, mais sous certaines conditions. Il faut notamment que ces extraits soient considérés comme "brefs".
Si la loi ne donne pas de durée précise concernant les extraits musicaux, les juges ont tranché et leur décision fera jurisprudence. Un extrait de 30 secondes d'un morceau de musique ne peut être qualifié de "bref". "La longueur des extraits de chansons diffusées (...), soit environ 30 secondes, s'oppose au regard de la brièveté des oeuvres citées, d'une durée de l'ordre de 3 minutes chacune, à ce que ces extraits soient considérés comme des courtes citations", concluent ainsi les juges. Sans se risquer à donner une quelconque estimation (en proportion de la durée totale d'un morceau par exemple) de ce qui est "bref"; en sachant que 30 secondes représente 16,66% d'un morceau de 3 minutes.

NRJ quand même contente

Au final, le TGI n'a pas interdit aux sites du groupe NRJ d'exploiter des extraits musicaux sans autorisation des producteurs. Il lui suffira simplement d'utiliser des extraits plus courts pour être en accord avec la loi.
Le groupe NRJ a réagi offciellement le 11 juillet à cette affaire: «Le tribunal a clairement reconnu qu'il était possible de recourir à la diffusion d'extraits musicaux dès lors qu'ils répondaient aux conditions légales de "l'exception de courte citation"», se félicite le groupe dans un communiqué. "Dans ce cadre, le tribunal permet donc bien la diffusion d'extraits musicaux sur internet sans autorisation des producteurs", ajoute le groupe de radio sans en dire plus. Impossible par exemple de savoir si NRJ a décidé de réduire la durée des extraits proposés, car ces derniers sont toujours en ligne puisque le jugement n'a pas exigé leur interdiction (le site Staravenue a été fermé avant la décision du 15 mai).

JFN
(5-7 juillet 2002)

Japon: dix millions
de Playstation2?

Sony estime que la barre des dix millions de PlayStation2 vendues au Japon sera franchie d'ici à la fin juillet, soit plus rapidement que la précédente console de jeux du géant japonais, rapporte le journal Nihon Keizai Shimbun.

Les ventes se sont récemment accélérées en raison d'une série de rabais et de la sortie de nouveaux jeux très populaires, explique le quotidien.
La console de Sony Computer Entertainment a été lancée en mars 2000 au prix de 39.800 yens (332,9 dollars). Actuellement, elle se vend environ 28.000 yens.
Selon le journal, la Coupe du monde, co-organisée par le Japon et la Corée du Sud, a également donné un coup de pouce à la PlayStation2. Un jeu vidéo de football édité par Konami Corp s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires au Japon, affirme le Nihon Keizai Shimbun.
Au total, il s'est vendu 19 millions de la première PlayStation, lancée en décembre 1994. La console avait atteint les dix millions d'exemplaires vendus en trois ans.

JFN
(5-7 juillet 2002)

L'Europe s'intéresse
encore à Microsoft

La Commission européenne examine le système de collecte d'informations personnelles sur internet de Microsoft Corp pour vérifier qu'il n'enfreint pas les lois sur le respect de la vie privée des utilisateurs.

Le premier éditeur mondial de logiciels est déjà l'objet d'une enquête européenne pour violation présumée des règles de la concurrence. La Commission européenne a annoncé le lancement d'une enquête sur le service gratuit Passport, un des éléments de la plateforme .NET de Microsoft, dans le cadre d'une réponse écrite à une question d'Erik Meijer, un membre néerlandais du parlement européen. "La Commission (...) examine ce sujet en priorité, en concertation avec les autorités de protection des données nationales, quant à la compatibilité ou non de ce système avec la législation européenne en matière de protection des données", a écrit le commissaire européen pour le marché intérieur Frits Bolkestein.
Erik Meijer a soulevé des questions sur Passport, qui permet de collecter des informations sur les internautes via leur adresse électronique ou les sites qu'ils fréquentent lorsqu'ils achètent, jouent ou font des transactions bancaires en ligne. Il a souligné que le désabonnement à Passport n'était pas possible. La Commission enquête déjà sur les pratiques commerciales de Microsoft, qui aurait conçu son système d'exploitation Windows de manière à ce qu'il fonctionne mieux avec ses propres serveurs qu'avec ceux de ses rivaux. Elle soupçonne aussi le géant informatique d'avoir lié son logiciel multimédia Windows Media Player à son système d'exploitation.

JFN
(28 mai 2002)

Même les timbres
s’y collent!

La révolution numérique est en marche, Internet, e-business, photo numérique, téléphonie mobile, GPS, ordinateur de bord: on ne compte plus les applications qui tirent profit du numérique! C’est au tour du bon vieux timbre de s’y adapter!

L’Allemagne a été le premier pays à adopter l’utilisation du timbre numérique. Cette semaine, c’est la poste suisse qui s’y colle! Mais un timbre numérique qu’est-ce que c’est?
Rien de bien extraordinaire en fait, c’est un petit bout de papier carré, parsemé de tout petits carrés noirs et blancs agencés dans un certain ordre. C’est cet ordre particulier qui compose le code reprenant les informations du timbre ; valeur, numéro de licence, date de dépôt, etc.

Intérêt pour les entreprises

Son principal avantage c’est qu’il n’y a plus besoin d’aller acheter les timbres à la poste. Un ordinateur muni d’une imprimante et d’une connexion Internet suffit! L’envoyeur qui veut acheter des timbres n’a qu’à se connecter à un guichet postal en ligne, passer sa commande et l’imprimer sur des feuilles autocollantes grâce à un logiciel tout spécialement conçu pour cela!
Vite fait, bien fait.
Evidemment l’intérêt n’est pas démentiel pour nous, petits particuliers, qui envoyons à tout casser cinq à dix lettres par semaine. Par contre pour les entreprises qui doivent effectuer des mailings massifs assez régulièrement, la chose présente un tout autre intérêt.
Quoi qu’il en soit voici une nouvelle innovation technologique que l’on doit, une fois encore, à l’incessante progression du domaine numérique. Mais où s’arrêtera-t-on!?

Julien Gilles
(23 mai 2002)

AOL et Philips préparent un décodeur Internet pour la télévision

Confirmant les rumeurs de ces derniers jours, America Online va se lancer sur le marché des accès Internet par la télévision. C'est avec le géant de l'électronique grand-public Philips qu'AOL a décidé de s'allier dans ce segment de marché où son concurrent Microsoft est déjà implanté, avec sa division WebTV. Le produit, baptisé AOL TV, sera le fleuron d'une stratégie qui dépasse le seul segment de marché de la set-top box (terme générique qui désigne les décodeurs en général), puisque l'alliance AOL/Philips est complétée par deux autres acteurs de taille, Hughes Network Systems (opérateur de DirecTV, un système de télédiffusion numérique par satellite) et NCI Software (ex-Network Computer Inc, filiale d'Oracle fondée en 1996).

Le décodeur sera construit par Philips, les logiciels d'exploitation par NCI, tandis que Hughes sera chargé d'adapter l'offre DirecTV au décodeur AOL TV. Il n'est pas clair, d'après le communiqué, si le décodeur pourra se servir de l'accès par satellite pour offrir des accès rapides (le boitier sera équipé d'un modem 56 kbps, compatible avec une connexion ADSL). Certains journaux néerlandais ont suggéré que le montant de la commande faite à Philips avoisinerait les 600 millions de florins (soit environ 300 millions d'euros ou 1,8 milliards de francs).

Cette stratégie d'AOL lui permet d'avoir enfin une alternative aux accès classiques par modem. Depuis l'accord surprise entre AT&T et Microsoft sur les accès par câble, les observateurs n'ont pas manqué de noter qu'AOL était fragilisé pour entrer sur ce segment. Par ailleurs, le choix de Philips et de NCI invalide les récentes spéculations où Linux jouait le rôle d'OS. Le français NetGem, qui va sortir en juin une version Linux de son décodeur NetBox, avait par exemple été pressenti par News.com comme un candidat possible à une alliance avec le géant des services en ligne.

par Jérôme Thorel [ZDNet France]

JFN
(15 mai 2002)

Les usages cachés du Net

Internet vous connaissez, ça sert à trouver les dernières news sur la coupe du monde, à envoyer du courrier à la famille sans aller acheter de timbres, à amuser les gosses... bref tout ça quoi... mais saviez vous que c’était une arme?

C’est tout récemment, lors du conflit Afghan, que l’importance du réseau à été pour la première fois mise en évidence dans le domaine militaire. En effet, il a permis aussi bien aux soldats qu’à leurs dirigeants de disposer d’une information plus détaillée et ce beaucoup plus rapidement qu’auparavant.
Au temps où les communications ne s’effectuaient que par radio ou téléphone, les pertes de qualité et les disfonctionnements réguliers pouvaient rendre très délicate la circulation de l’information.
Et comme le dit si bien le commandant Matthew Holt, officier chargé des communications sur une base aérienne près de Kaboul: "En temps de guerre l'information est une affaire de vie ou de mort".

Tous s’accordent à le dire. Le Net rend la guerre bien plus facile. Pendant que les généraux établissent leurs plans de bataille, peinards, alors qu’ils sont à 22.000km les uns des autres, les pauvres soldats, malheureux sans leurs familles, en profitent justement pour se taper une petite vidéo-conférence afin de revoir maman et le bébé.
Il y a bien sûr bien d’autres application. On fait confiance à l’armée pour tirer le maximum de ce nouveau moyen de communication. Entre les avions téléguidés qui transmettent en live des images du front, les chaînes de télé pour motiver les soldats et les fausses informations pour brouiller les pistes, on imagine qu’il existe encore bien d’autres applications mais moins connues de tous...

Julien Gilles
(7 mai 2002)

Kazaa n’embarquera
plus tout seul

Bientôt, lorsque vous installerez le logiciel d’échange de fichier Kazaa sur votre ordinateur, vous y installerez par la même occasion le logiciel Altnet qui y sera greffé. Qu’en est-il exactement?

Kazaa c’est un peu comme le successeur de Napster. Un logiciel qui, une fois installé sur votre pc, vous permet de télécharger les fichiers des autres internautes connectés et utilisant Kazaa à ce moment là. Ces logiciels fonctionnent selon le système appelé "peer to peer", qui ouvre des connections directes entre les ordinateurs des utilisateurs qui s’échangent des fichiers.

Victime de son succès

Seulement voilà, devant son succès croissant les publicitaires ont eu tôt fait de remarquer l’énorme potentiel qu’avait cette simple fenêtre Windows vues par des dizaines de milliers d’utilisateurs chaque jour. Ainsi très vite, des "spywares" (logiciels espions) sont venus se greffer à Kazaa. Ces logiciels espions servaient et servent encore à tracer les navigations Internet des utilisateurs ou encore à diffuser des publicités sur leurs ordinateurs.
Mais les "spywares" sont très répandus sur le net et après tout, ce n’était pas extraordinaire d’en trouver implantés dans un soft à succès tel que Kazaa. Donc personne n’y prêtait encore fort attention…

Là où cela va moins bien...

C’est lorsque Brilliant Digital Entertainment (BDE), société californienne spécialisée dans la publicité en ligne, passe des accords avec le système d'échange de fichiers Kazaa pour pouvoir y greffer son logiciel Altnet. Altnet n’est pas un "spyware". C’est un logiciel qui va ouvrir un second réseau "peer to peer" parallèlement au réseau Kazaa. Ce réseau secondaire "100% sécurisé" (comprenez "100% interdit à l’usage des utilisateurs") servira à diffuser le contenu souhaité par BDE. Citons entre autres, vidéos, publicités, «spywares», logiciels pour utiliser les ressources inutilisées des pc des utilisateurs...
En bref, par le biais de Kazaa et de ce programme clandestin Altnet, BDE se donne le droit d’utiliser les connections Internet des gens et d’utiliser leurs ordinateurs à leurs propres fins. Voilà un nouveau pas vers la violation de la vie privée effectué!
Notons que d’après BDE chaque utilisateur pourra choisir d’accepter ou non l’installation d’Altnet et de ses fonctions lorsqu’il installera Kazaa. Et le refus ne devrait pas altérer le logiciel Kazaa. Attendons de voir pour en juger.

Julien Gilles
(3-5 mai 2002)

Bill se met le
doigt dans l'oeil

Lors de sa troisième et dernière journée d'audition devant la cour du district de Washington, le patron de Microsoft s'est fait piéger par les questions de l'avocat de la partie adverse.

Le représentant des dix procureurs encore en procès contre la situation monopolistique de l'éditeur, Steven Kuney a interrogé Bill Gates sur WindowsXP Embedded, la version du système d'exploitation (OS) destiné aux systèmes embarqués.
Cette version est principalement destinée à des dispositifs ne requérant pas toutes les fonctionnalités du logiciel comme des distributeurs de billets ou des caisses enregistreuses.
Le cofondateur de Microsoft a reconnu que les clients pouvaient en ôter certains composants tels que le navigateur Internet ou l'outil de messagerie instantané, et ce sans en altérer le fonctionnement.
Grossière erreur! Gates s’est fourré dans une contradiction dont il aura bien du mal à se sortir!

Votre XP, avec ou sans IE?

Explication: entres autres choses, les Etats plaignant contre Microsoft demandent à ce que l’éditeur propose une version modulable de son système d’exploitation pour ordinateurs personnels, Windows XP. C’est à dire une version de laquelle on peut aisément enlever tous les logiciels qui sont, depuis la naissance de Windows, intégrés au système ; Internet Explorer, Outlook, Windows Media Player. Selon les plaignants, Microsoft abuse de son monopole sur le marché des OS, pour distribuer ces logiciels qui devraient êtres vendus séparément.
Jusqu’alors Billou avait réussi à contourner la question en argumentant du fait que retirer l’un de ces composants ne pouvait se faire sans nuire au bon fonctionnement du système d’exploitation.
Or il vient d’affirmer que ces logiciels pouvaient être aisément ôtés de WindowsXP Embedded. L’avocat de la partie adverse s’est empressé de lui demander s’il était éventuellement possible d’installe cette version de l’OS sur un Pc. Evidence que le "chief-architect" de Microsoft n’a pu nier. Il a même du reconnaître qu’il devrait être possible d’utiliser la suite MS Office sur un Pc équipé d’une telle version de l’OS…
Bref, Billou a fait une bourde qu’il risque de payer très cher. On évoque déjà une hibernation de dix ans pour le département R&D de Microsoft. Bien sûr il ne s’agit que de cris d’alerte lancés devant les tribunaux mais gageons que si cette affaire continue dans cette voie les choses ne devraient pas êtres roses pour le proche avenir du géant du logiciel…

Julien Gilles
(29 avril 2002)

Ardisson bientôt
en prime-time

Dans un des derniers numéros du "Parisien", l'animateur de Tout le monde en parle a confié que son émission phare pourrait changer d'horaire.

Thierry Ardisson confirme que son contrat avec France 2 est reconduit et il semble que l'arrivée de son émission hebdomadaire en prime-time ait été l'un des points importants de ses négociations.
Il déclare : "Cinq fois par an, à partir de septembre, Tout le monde en parle sera proposé le samedi en première partie de soirée. Cela s'appellera Tout le monde en prime. [...] Ce sera plus spectaculaire. Avec ma complice Catherine Barma, on souhaite aller encore plus loin dans le mélange de l'intelligence et du spectaculaire, avec des lions qui sauteraient à travers des cerceaux enflammés, des ballets peut-être...".

JFN
(26-28 avril 2002)

Le Pen n’ira pas plus loin. Reste que...

Taux d'abstention record: 27,63%.
Eparpillement des voix. A droite comme à gauche.
Voilà deux des nombreuses raisons qui ont permis, pour la première fois, à un candidat d’extrême droite de passer au second tour dans l’Histoire de la Vème République...

Réactions immédiates et quasi viscérales : Lyon, Grenoble, Paris, Nantes, Tours et bien d’autres encore ont été les théâtres d’actions «anti-Le Pen» parfois même violentes. Police et gendarmerie ont dû intervenir pour modérer la colère des manifestants scandant des «Le Pen, dehors, Chirac en prison!»

Réaction des hommes politiques

Jacques Chirac, le plus que probable futur président a rappelé son extrême hostilité à l’égard des partis d’extrême droite : «C'est dans la différence que la France trouve son chemin, c'est dans la fraternité, l'ouverture aux autres que la France est vraiment elle-même», a-t-il martelé. «Aujourd'hui, ce qui est en cause, c'est l'idée même que nous nous faisons de l'Homme, de ses droits, de sa dignité, c'est l'idée que nous nous faisons de la France, de son rôle, et de sa place en Europe», a-t-il poursuivi.
Lionel Jospin, lui, a baissé la tête lorsqu’il a constaté sa déroute. Il a même admis que ce résultat avait été comme «un coup de tonnerre» pour la France.
Pour seule issue, le candidat de la gauche n’a trouvé que la sortie.
Jospin s’en va.
Sans plus aucune volonté de combattre.
Une place garantie, dans le dictionnaire, entre Mendès-France et Deferre.

Au final...

On veut le croire: Le Pen n’ira pas plus loin.
Reste qu’on ne peut réfréner un sentiment d’effroi face à ce que certains considèrent déjà comme «la plus grosse crise politique française d’après-guerre».
Reste aussi que les campagnes des deux principaux candidats nous avaient préparés à ce que nous croyions être le pire tant elles s’étaient répandues dans un consternant brassement d’air médiatisé à 200%.
Reste encore que personne n’aurait osé imaginer cela...
Reste enfin, qu’après, il faudra tout reconstruire et, surtout, parler aux Français de ce qui les intéressent.

Julien Gilles
(25 avril 2002)

Microsoft casse
le prix de sa Xbox

Cinq semaines après le lancement de la Xbox en Europe, Microsoft applique une sérieuse baisse sur le prix de son produit. En France, la ristourne atteindra 37,5% et ramènera le prix de la console de jeu à 299 euros, contre 479 euros actuellement. Cette réduction sera applicable par les distributeurs hexagonaux, dès le 26 avril. Pour l'instant, les États-Unis et le Japon ne sont pas concernés.

Les acheteurs de la première heure, qui ont payé le prix fort, pourront tenter de se consoler avec une offre de "remerciement" dont la valeur est équivalente à la baisse de prix. Valable jusqu'au 1er juillet 2002, elle est composée de deux jeux au choix (140 euros) et d'une manette (40 euros), indique Microsoft.

Des ventes qui ne décollent pas

Cette baisse de prix intervient à la suite de mauvais résultats sur les ventes en Europe. Contacté par ZDNet, Microsoft se refuse toujours à communiquer ses chiffres.
Pour l'ensemble des analystes du secteur, dont la banque d'investissement américaine Sound View Technology Group (SVTG), Microsoft n'était pas parti du bon pied pour atteindre ses objectifs de vente mondiaux. Ces derniers sont de 4,5 à 6 millions d'unités, d'ici au 30 juin. Mais les experts tablent plutôt sur 4,35 millions d'unités. Un mauvais résultat imputé au prix trop élevé de la console qui a ralenti les ventes sur les marchés européen et japonais. Une analyse que semble confirmer cette annonce.

La pression des éditeurs

Ce faible volume de ventes a inquiété les éditeurs de jeux. Brian Farrell, directeur général de l'éditeur américain THQ, avait indiqué à la presse le 16 avril que les faibles ventes de la Xbox au Japon et en Europe continentale allaient peser sur l'activité de son entreprise. Il invitait par conséquent Microsoft à baisser ses tarifs dans les plus bref délais.
«Je pense que cette baisse de prix est essentiellement la conséquence de la pression des éditeurs», confirme à ZDNet Estelle Meimoun, analyste spécialisée dans les loisirs interactifs pour la société d'étude GFK France.
«Ce repositionnement profite à nos revendeurs, aux éditeurs tiers et bien évidemment aux joueurs eux-mêmes», a déclaré dans un communiqué Sandy Duncan, vice-président Europe de Microsoft, en charge de la division Xbox.
Mais «elle a été avant tout prise suite aux nombreuses remontées de consommateurs, qui ont clairement montré qu'ils voulaient vivre l'expérience Xbox mais que le prix du produit était un frein à leur achat», précise à ZDNet Thierry Chabrol, directeur de la division grand public de Microsoft France. «Il est faux et réducteur de parler de pression des éditeurs comme première explication de cette décision», assure le responsable.

Un prix aligné sur celui de la PS2

Microsoft a ramené le prix de sa console au niveau de celui de la Playstation 2 (PS 2) de Sony, sa principale concurrente et qui domine largement le marché.
Reste que ces derniers mois, Sony a réduit à plusieurs reprises le prix de sa PS2 et compte poursuivre le mouvement dans le courant de l'année. Nintendo, dont la Game Cube sortira en Europe le 3 mai, a fait savoir qu'il suivrait la tendance et répercuterait à son tour d'éventuelles baisses de tarifs de Sony. La guerre des prix aura donc bien lieu, ce qui est de très bon augure pour les amateurs de jeux sur console.

JFN
(24 avril 2002)

Record d'audience
pour "Loft Story"

La première émission de la nouvelle édition de "Loft Story" a battu des records d'audience: l'émission-jeu de M6 a attiré en moyenne 8,2 millions de téléspectateurs lors de sa première soirée (il y a une semaine), selon la chaîne.

Sur l'ensemble de l'émission, cela a représenté une part d'audience de 37,5% auprès des téléspectateurs de quatre ans et plus, soit la première place toutes chaînes confondues.
La pointe d'audience, vers 22h45, a été de 10,4 millions de téléspectateurs, selon M6.

JFN
(18 avril 2002)

Un cyber café
belge pour réfugiés

En Belgique, un centre Internet destinés aux réfugiés en attente de régularisation de papiers est débordé de demandes et attend de nouveaux ordinateurs.

À Kapellen, juste à la sortie de la ville d´Anvers, dans un centre accueillant des réfugiés, des volontaires s´organisent pour assurer des formations informatiques et une initiation au Net. Les 450 émigrants qui en bénéficient viennent d´anciennes républiques soviétiques, d´Iran et d´Afghanistan. Le centre compte 27 ordinateurs, donnés par l´organisation non gouvernementale Internationale Oxfam et le ministère des Affaires sociales belge. Les résidents apprécient particulièrement de lire des nouvelles de leurs pays d´origine, et d´accéder à des informations indisponibles sur le territoire où ils sont nés.

Pour les femmes uniquement

Le centre a prévu des horaires spéciaux destinés aux femmes, qui "pour des raisons culturelles", ne peuvent pas toutes venir travailler sur un ordinateur en présence des hommes explique l´article de la BBC. "Au départ il fallait vraiment insister pour que les hommes laissent un peu la place au femmes" explique Diance Cavallero, une volontaire qui assure les formations. "Mais maintenant ils les accompagnent et viennent les chercher à la fin du cours".
Le centre espère recevoir de nouveaux ordinateurs en bon état de marche. "Le cyber café est devenu tellement populaire qu´on doit quasiment prier les gens de nous laisser fermer le soir!" note Rubi de Bleser, responsable du centre.

JFN
(17 avril 2002)

Les villes les plus
connectées aux USA

Comme tous les ans, le magazine Yahoo Internet Life aligne les bons points aux villes où l´Internet est roi (ou au moins prince...).

Les jeux, cela a du bon. Et pas seulement pour ceux qui repartent avec une médaille autour du cou. Pour accueillir lesolympiades, Salt Lake City a fait des efforts dans tous les domaines. Même dans celui du volume et de la qualité des informations disponibles en ligne. Avec le nombre de ménages connectés, le volume d´achats en ligne, l´utilisation du haut débit et le volume d´informations en ligne concernant chaque région, c´étaient des critères retenus par le magazine américain Yahoo Internet Life pour consacrer les villes les plus branchées. Résultat ? Salt Lake City est passé de la 29ème à la sixième place du classement (sur 89). Les vainqueurs: San Francisco, San José (Californie) et Austin (Texas). Comme l´année dernière.

JFN
(10 avril 2002)

France et haut débit:
grandes ambitions!

Afin d’accélérer la pénétration du haut débit en France, le Conseil stratégique des technologies de l'information (CSTI) a remis un rapport au Premier ministre dans lequel il prône une baisse des tarifs d'accès.

Le CSTI est une instance composée d'acteurs du monde de l'entreprise et de la recherche spécialement créée pour conseiller le gouvernement sur le développement d’Internet. Le rapport remis par l’organisme au Premier ministre est clair: "les conditions ne sont pas réunies pour atteindre l’objectif d’un accès haut débit pour tous d’ici 2005". La raison principale étant bien entendu les tarifs d’accès encore trop élevés pour la majorité de la population.
Il est vrai que si l’on additionne le prix de l’ordinateur à celui du modem haut débit et que l’on ajoute encore la somme à verser chaque mois pour l’abonnement, la note devient salée pour un outil faisant encore figure de simple loisir accessoire chez bien des gens! Selon le rapport du CSTI, l'accélération de la concurrence, ainsi qu'une plus grande diversité des offres devraient être promues afin d'engager une véritable baisse des tarifs d'accès.

L’état doit intervenir

Pour couvrir les zones géographiques ou les opérateurs n’ont aucun intérêt à investir, le CSTI recommande le recours au financement public. Sans cela les habitants des régions à faible densité de population ne disposeront jamais d’un accès Internet haut débit! C’est un peu le problème actuel en France et en Belgique. Les villes et leurs entourages sont pour la plupart équipés mais il subsiste énormément de régions rurales où rien n’a été fait.
A plus long terme et toujours selon le CSTI, il est souhaitable d’adopter une politique volontariste dans le "très haut débit" (plusieurs megabytes par seconde contre moins d’un megabyte pour le haut débit de type cable ou DSL) par exemple en expérimentant des raccordements à des réseaux optiques dans les zones urbaines.
Notons finalement que même si toutes les infrastructures se mettent en place d’ici 2005, il est très peu probable que "tous" aient accès au haut débit. Tout du moins si l’on se réfère à l’exemple britannique. Un nouveau problème est apparu en Grande Bretagne, c’est le manque de bagage informatique des clients potentiels! Le haut débit est disponible mais les gens ne savent pas ce que c’est ou n’arrive pas à s’en servir. L’état français et les fournisseurs d’accès devront donc d’abord remédier à cette tare avant de pouvoir prétendre avoir "donné à tous l’accès Internet haut débit"...

Julien Gilles
(28 mars 2002)

SMS: gare au TMS

"Apprenez à taper vos SMS sans risques pour votre santé". Voilà le conseil donné par Virgin Mobile, opérateur téléphonique britannique bien connu. Explications...

Les TMS ou troubles musculo-squelettiques, et plus particulièrement le syndrome du canal carpien, sont apparus avec l’essor de l’informatique personnelle. Le fait d’utiliser ses doigts sans mouvoir ses bras occasionne une compression du nerf médian qui descend le long du bras via le canal carpien. Les symptômes se caractérisent par une sensation de fourmillement et d'engourdissement du bout des doigts. Ce fameux syndrome est si répandu chez les utilisateurs d’ordinateurs, dont de nombreux employés de bureau, qu’il a été reconnu comme une maladie professionnelle à part entière.
C’est donc pour éviter à ses clients adorés de contracter cette terrible maladie que Virgin Mobile leur à envoyé des SMS proposant de bien, accrochez-vous: "s’échauffer les muscles du bras et de la main avant de rédiger un SMS!!!"
Bon chacun son truc, je ne sais pas s’il existe des gens qui écrivent suffisamment de SMS par jour que pour se "compresser le nerf médian" mais vous voilà prévenu!
Faites donc preuve de la plus grande prudence à l’avenir! Si vous vous sentez concerné, vous pouvez toujours vous rendre sur le site de Virgin Mobile (en anglais) pour consulter un livret explicatif qui vous dit tout sur... les TMS... du... SMS.
Je me permet aussi de rappeler aux pauvres victimes de l’horrible maladie qu’un SMS contient 140 caractères et coûte en moyenne un peu plus d’un eurocentime soit le prix d’une minute de télécommunication vocale. Une minute pendant laquelle vous pouvez aisément exprimer quinze fois le contenu du dit SMS...

Julien Gilles
(26 mars 2002)

Droit de copie de CD

L'usage de systèmes anticopie des CD enfreint les droits des consommateurs, estime Rick Boucher, député démocrate et juriste.

Ce parlementaire s'insurge pour la deuxième fois contre la RIAA (Record Industry's Trade Association), en proposant un projet de loi qui vise à limiter les procédés anticopie de plus en plus utilisées les majors: "Je pense que les droits élémentaires du consommateur sont menacées par l'introduction intentionnelle de CD protégés contre la copie".
D'après lui, cette pratique ne respecte l'Audio Home Recording Act de 1992, loi qui autorise la copie à titre privé d'œuvres protégées par les lois du copyright. Dans un des passages du rapport, rédigé par la commission judiciaire du Sénat, on peut lire que "l'un des premiers propos de [la législation] est de faire respecter le droit du consommateur à faire des enregistrements analogiques et numériques de musique protégée par copyright pour un usage privé et non commercial."
Dans cette lutte, Boucher est soutenu par Gary Shapiro, le président de la Consumer Electronics Association (CEA), selon qui on doit persuader "les autres membres du Congrès de faire ce qu'il faut pour que les droits à l'enregistrement à des fins non commerciales soient protégés."

La présidente de la RIAA s'oppose

Agacée par ce projet de loi, la présidente de la RIAA, Hillary Rosen, riposte: "Il semble évident que la copie massive, la distribution gratuite et le piratage font du tort à ceux qui créent et vendent de la musique".
En fait, le piratage et la contrefaçon de logiciel audiovisuel, sonore ou informatique constituent un problème alarmant, entraînant des pertes considérables non seulement pour l'industrie du logiciel, mais également pour l'ensemble de l'économie. Les contrefacteurs vont de l'adolescent qui copie des CD pour ses camarades aux petits trafiquants en passant par les grandes entreprises spécialisées dans ce métier.
Les ventes de CD vierges en 2001 dans le monde entier ont doublé celles de CD audios. Résultat: les ventes de disques ont baissé de 10% comparées à 2000.

Alexandra Botelho
(21 mars 2002)

Le "Chi" et la souris

Jacques Chirac a dialogué il y a quelques jours pendant une heure avec les internautes auxquels il a confié que s'il n'était "pas un expert" d'internet, il pratiquait beaucoup.

Le président-candidat, invité-vedette d'un chat, débat en ligne, sur le site de messageries Caramail, le numéro 1 de l'e-mail gratuit en France, a explosé le précédent record de connexions sur le site, détenu avant lui par le footballeur Christophe Dugarry. Pas moins de 12.000 internautes se sont connectés pour tenter de poser des questions à Jacques Chirac ou simplement lire les échanges par internet.
A la question de savoir s'il avait "l'Amélie Poulain attitude", Jacques Chirac a répondu qu'il avait en tout cas "l'Amélie Poulain admiration". "C'est le meilleur film que j'ai vu depuis longtemps", a-t-il confié. Alors qu'un internaute lui demandait s'il s'était familiarisé avec "le mulot", nom donné par dérision à la souris des ordinateurs qu'il y a quelques années il avait paru ne pas connaître, Jacques Chirac a répondu : "Le mulot, c'était une farce, je ne suis pas un expert, mais je pratique beaucoup". "Surtout, je dois l'avouer, pour la détente".
Pour combler le retard de la France en la matière, il a affirmé qu'il fallait "favoriser l'équipement de foyers et des écoles en ordinateurs". "On doit avoir dans ce domaine une grande ambition", a-t-il dit en proposant également d'"assurer la couverture intégrale du territoire en réseau à haut débit" et de "donner la priorité aux technologies de l'information dans le domaine de la recherche".

"L'esprit d'équipe"

Internet, a poursuivi le candidat, est "une forme moderne de communication qui facilite le dialogue". Et s'il a choisi Caramail pour cet exercice sur le net, c'est parce que c'est "le meilleur, tout le monde le sait".
Jacques Chirac participera le samedi 23 mars au Cirque d'Hiver à Paris, à une grande soirée organisée à l'occasion de la fête de l'internet 2002. Quelque 500 jeunes actifs ou professionnels de l'internet partisans de Jacques Chirac sont regroupés dans l'association "l'esprit d'équipe", animée par Xavier Schallebaum, ancien webmestre de la présidence de la République reconverti dans la net-économie.
L'"esprit d'équipe" entend être un outil de mobilisation en faveur du président-candidat, en aidant les jeunes qui veulent participer à sa campagne à faire émerger leurs initiatives.

JFN
(20 mars 2002)

La plus longue
page web du monde

Une association marseillaise a entrepris de gagner le pari de faire réaliser la plus longue page web du monde pour la fête de l´Internet. Elle commence à se remplir.

L´écriture vous démange? Laissez vous aller sur le site de "la plus longue page web du monde".
Lancée par l´association marseillaise Version 5, elle a l´ambition de gagner son pari pour la fête de l´Internet, du 22 au 24 mars. Plus qu´une célébration de la cinquième édition de la fiesta, l´initiative de l´association, dont le site a été lancé en 1994 pour favoriser l´échange d´information de proximité, est un prolongement des actions passées. Les premières contributions en ligne vont du poème à la recette de cuisine en passant par des réflexions sur l´Internet ou des essais littéraires. Marseille, Bruxelles, Londres, Oslo, l´Egypte sont au rendez-vous. Et les contributions varient, pour l´instant, de quelques lignes à plusieurs centaines.

JFN
(12 mars 2002)

Net: bagarre entre
fournisseurs d'accès

En France, la bataille fait rage entre les trois principaux fournisseurs d'accès Internet (FAI). En cette période de fête pour la toile, Tiscali et Club-Internet proposent des offres impressionnantes pour concurrencer Wanadoo.

Objectif: faire comprendre que Wanadoo, la filiale de France Telecom, n'est pas la seule alternative en matière de connexion Internet ADSL. C'est donc dans l'espoir de conquérir un peu des 90% de part de marché détenus par Wanadoo que Tiscali et Club-Internet entament une campagne de promotion. Dans le registre des "offres toutes plus intéressantes les unes que les autres", on retrouve chez Club-Internet: le modem ADSL (150 Euros) offert gratuitement pour tout abonnement souscrit. Et chez Tiscali: un bon d'achat de 100 Euros à utiliser dans le magasin ou le futur internaute souscrit son abonnement. Evidemment, de son côté, Wanadoo lance aussi une campagne promotionnelle avec une réduction de 45 Euros à l'achat d'un pack de connexion.
Le schéma Belge en matière de concurrence entre FAI est exactement le même qu'en France à peu de choses près. Remplacez "Wanadoo" (donc France Telecom) par "Skynet" (filiale de Belgacom) en tant que leader, remplacez Club-Internet par Wanadoo en tant que premier poursuivant, ajoutez ensuite Easy-Net tout en laissant Tiscali à sa place et hop voilà, vous obtenez un marché similaire, avec toutefois plus de concurrents mais toujours le même déséquilibre.

Comparaison

Ici c'est donc Belgacom avec Skynet qui mène le bal devant tout les autres. Cette concurrence, certes encore un peu légère mais bien présente, ne peut faire que du bien au marché d'Internet. Par le passé les opérateurs téléphoniques nationaux exerçaient le monopole sur ce marché étant donné que toutes les connexions se faisaient via le réseau des lignes téléphoniques analogiques. Mais désormais avec l'apparition des connexions hauts débits dont l'ADSL fait partie, la concurrence peut émerger et ainsi agir sur les prix. Car si de nos jours le Net s'est démocratisé, il en était tout autrement il y a encore peu de temps!
Les 10 Gigaoctets de données que vous payez 37.5 Euros par mois avec un abonnement ADSL classique vous auraient coûtés le double avec une ligne 56k traditionnelle ! Et ceci sur base d'un calcul ou la connexion 56k télécharge en heure creuse, sans arrêt et à son débit maximum, ce qui était très loin d'être toujours le cas. Sans cela c'est trois, quatre ou cinq fois plus cher que vous auriez payé !
Bénie soit donc cette saine émulation entre FAI, pourvu qu'au final, nous nous en sortions avec des connexions toujours meilleures... et pour moins cher !

Julien Gilles
(05 mars 2002)

Forum de discussions
du site

Comme vous aurez pu le remarquer le site "Reality Net News" a déménagé. Au passage il a changé de nom pour devenir "Le Journal des Francophones du Net", car il s’intègre désormais au site www.francophones.net.

Ce site est un portail dédié à tout les francophones vivant aux quatre coins du monde. Je ne rentrerai pas dans les détails du "pourquoi" de son existence car tout est expliqué sur la page d’accueil. Par contre, je profite de ces quelques lignes pour vous signaler, chères lectrices, chers lecteurs, qu’un forum de discussion est disponible sous la rubrique "échange" du site et que vos commentaires sur l’actualité du "Journal des Francophones" y sont les bienvenus tout comme, bien évidemment d'autres propositions de sujets!
Vous m’y retrouverez sous le pseudonyme JU !
A bientôt !

Julien Gilles
(26 février 2002)

Cyber-cabines

Des cabines téléphoniques publiques bientôt remplacées par des Cyber-cabines. Une bonne alternative aux cyber-cafés!

A New York une compagnie de téléphone, la TCC Teleplex, vient d'installer dans une rue la première cyber-cabine d'accès payant à internet et prévoit d'en ouvrir cent autres au cours des prochains mois.
Les nouvelles Cyber-Cabines disposent d'un écran couleur d'ordinateur et d'un clavier. Pour 25 centimes la minute, les "surfers" de passage peuvent se connecter, envoyer des courriers électroniques, consulter le Web, etc.
En fait, les 1.500 cabines téléphoniques classiques existantes à New York sont de moins en moins fréquentées, suite à la prolifération des téléphones mobiles. Leur réadaptation est donc une façon de faire remonter les revenus de l'entreprise, ainsi que de répondre aux nouveaux besoins de la société.

Alexandra Botelho
(25 février 2002)

Écrans à plasma:
Thomson et Nec renoncent

L'électronicien japonais Nec Corporation a finalement décidé de ne pas s'engager dans la création d'un joint-venture avec Thomson Multimédia (TMM), pour la fabrication d'écrans plats utilisant la technologie "plasma", a-t-on appris auprès du groupe français.

En mars 2001, les deux groupes étaient pourtant résolus à mettre en commun leurs efforts dans ce domaine, mais suite à la crise qui n'a épargné aucun grand acteur au Japon, le groupe Nec doit renoncer à ce projet. L'accord préliminaire prévoyait que TMM rachète, en janvier2002, 50% des actifs du seul centre de production de Nec (site de Kogoshima) produisant ce type d'écrans.
Les deux groupes expliquent être encore en discussion concernant une "nouvelle coopération" dans le même domaine. Et pour les autres secteurs où TMM et Nec mènent des recherches en commun (composants, DVD enregistrables, lecteurs optiques, etc.), leur collaboration doit se poursuivre "normalement".

JFN
(12 février 2002)

Berlusconi emm...
les français!

"Toute l'édition française n'éprouve ni amitié ni complicité pour M. Berlusconi et la composante dite postfasciste de son gouvernement"

L'Italie est le pays invité d'honneur du 22e Salon du livre de Paris, qui se tient du 22 au 27 mars. Ces dernières années, le chef d'Etat ou de gouvernement du pays invité a inauguré cette manifestation, aux côtés du président Jacques Chirac, comme l'an dernier le chancelier allemand Gerhard Schroeder.
Pour l'inauguration du Salon on comptait auparavant avec la venue de Silvio Berlusconi, mais on a vite changé d'idée. La politique culturelle du chef du gouvernement italien laisse les français tellement inquiets, notamment la ministre de la Culture française, Catherine Tasca, qu'on ne le veut plus à l'inauguration.
Lui, il a indiqué, il y a quelques jours, qu'il ne se rendrait "probablement pas" au Salon, "non pas pour faire plaisir à Mme Tasca, mais en raison d'un autre engagement".

"Ni amitié, ni complicité"

On espère que la polémique se dégonfle, et que les rivalités entre Berlusconi et Tasca ne privent pas la culture et la littérature italienne de cette vitrine qu'est le Salon. Quoique les éditeurs français aient dit qu'ils n'éprouvent "ni amitié ni complicité pour M. Berlusconi et la composante dite postfasciste de son gouvernement", les éditeurs italiens viendront à Paris.
Ainsi, vers fin mars, environs 60 écrivains italiens, parmi lesquels Umberto Eco, Claudio Magris, Mario Rigoni Stern, sont attendus Porte de Versailles. Pour bâtir le pavillon italien, l'architecte Pier Luigi Pizzi s'est inspiré de la bibliothèque palatine de Parme qui date du 18e siècle. Ce sera "un espace chaleureux et élégant, propice aux échanges".

Alexandra Botelho
(08-10 février 2002)

Portables de luxe!

Dans les boutiques de luxe d'Europe, des Etats-Unis et d'Asie on trouvera des téléphones portables faits main, recouverts d'or ou de platine, à 24.000 euros environ.

Le numéro un mondial du secteur, le Finlandais Nokia, vient de baptiser une nouvelle société de vente: la Vertu. Il a même profité de l'excellente occasion d'ouverture de la saison de haute couture à Paris, où il a lancé son extraordinaire collection de téléphones portables de luxe.
Le prix n'est pas si exorbitant si l'on pense que les petits appareils posséderont un boîtier en platine, un écran en cristal de saphir et un son de très haute définition. En plus, les clients pourront se mettre à jour sans avoir besoin de changer de modèle, un atout majeur pour ceux qui veulent rester à la pointe de la technologie sans dépenser le prix d'une voiture tous les trois mois.
Même en ce qui concerne le logiciel et la présentation graphique du téléphone, les fonctions de téléphonie, d'agenda, de répertoire et de jeux seront spécialement conçus pour les clients hors normes des combinés Vertu.
En projet depuis cinq ans, Vertu est une filiale indépendante de Nokia, bénéficiant cependant de son soutien financie. Vertu siégera à Londres, possédera sa propre équipe de direction et un total de 200 salariés dans le monde.
Les combinés seront conçus sur une base Nokia avec certaines pièces et des composants logiciels Nokia, mais Vertu les assemblera et les personnalisera pour ses clients, avec plus d'éléments exclusifs comme une antenne et un microphone de haute qualité.

Alexandra Botelho
(30 janvier 2002)

Peter Gabriel s'allie
à Orange et MSN

On Demand Distribution PLC (OD2), la société fondée par le chanteur britannique Peter Gabriel, annonce trois nouveaux partenariats dans le domaine de la musique en ligne et l'obtention de nouveaux capitaux.

OD2 va développer des services de diffusion musicale par abonnement pour Orange, filiale mobile de l'opérateur téléphonique France Télécom, MSN, le portail web de Microsoft, et le label discographique Ministry of Sound.
Le service sur MSN sera lancé en mars au Royaume-Uni, a précisé Charles Grimsdale, directeur général d'OD2, espérant qu'il s'étendrait ensuite à d'autres pays.
L'entreprise a également déclaré avoir décroché un financement de quatre millions de livres sterling auprès d'un groupe d'investisseurs comprenant la société britannique de capital-risque Quester, lui permettant de financer ses projet pour les deux prochaines années.
Créée il y a deux ans, OD2 fournit aux sites web une technologie leur permettant de diffuser des oeuvres musicales par téléchargement ou streaming (diffusion en continu).
L'entreprise a déjà conclu des accords avec les maisons de disques EMI Virgin, BMG et Warner Music, ainsi que plusieurs labels européens. Elle travaille également avec le fournisseur d'accès italien Tiscali et le britannique BTOpenworld, filiale de British Telecommunications.
OD2 n'a pas dévoilé le nombre total d'abonnés à ses services.

JFN
(22 janvier 2002)

2002 et les virus
informatiques

Si 2001 a été l'année de tous les dangers pour les virus informatiques, avec une mention particulière pour le mois de décembre, 2002 pourrait réserver de nouvelles et mauvaises surprises. Virus et autres vers informatiques exploitent sans cesse de nouvelles failles pour attaquer les systèmes informatiques et peut-être même les appareils nomades, les ordinateurs de poche ou les prochaines générations de téléphones, dites "smart phones".

Les utilisateurs doivent s'attendre à rencontrer davantage de virus qui tenteront malicieusement de leur faire activer le programme informatique destructeur, estime Vincent Weafer, directeur du centre de sécurité de Symantec Corp. Les créateurs de virus ont appris qu'il est facile de faire ouvrir des fichiers attachés par les internautes en leur disant par exemple qu'ils contiennent des photos de la star de tennis russe Anna Kournikova ou en leur donnant des noms "alléchants". D'autres ruses consistent à tromper les gens en leur faisant croire qu'en cliquant sur un fichier attaché ils pourront participer à une étude sur les événements en Afghanistan, ou qu'il s'agit de la mise à jour d'un logiciel antivirus envoyée par un vendeur agréé.
De telles astuces sont désormais monnaie courante mais le virus le plus redoutable de l'année 2001 ne s'est pas propagé par e-mail. Code Rouge, qui a provoqué des dégâts évalués à 2,6 milliards de dollars et infecté 300.000 ordinateurs, s'est répandu en exploitant une faille des serveurs utilisant le logiciel Internet Information Server Web de Microsoft Corp. Cette année a aussi été celle des virus multiformes, capable de frapper de plusieurs façons différentes, tels que Nimda, qui s'est répandu par e-mails et a infecté les pages web et les serveurs. Plus les méthodes d'attaques sont nombreuses, plus un ver peut se répandre rapidement et efficacement, selon des experts.
"Traditionnellement les outils des pirates étaient d'un côté et ceux des programmeurs de virus de l'autre," explique Vincent Weafer. "Aujourd'hui, ils se combinent".

La menace des virus sans-fil

Vincent Gullotto, directeur de recherche antivirus chez Network Associates Inc., met aussi en garde contre la recrudescence des attaques qui attirent les utilisateurs vers des pages web infectées. Dans ce genre d'attaque, les victimes reçoivent des e-mails comprenant des adresses web qui entraînent le téléchargement du code du virus lorsque l'internaute se rend sur les pages en question.
"Pas besoin de double-cliquer ou de faire quoi que ce soit. Il n'y a aucun fichier joint non plus", souligne Gullotto. Parce que des appareils comme le Pocket PC 2002 de Microsoft Corp. et Nokia Communicator peuvent être branchés sur un ordinateur afin d'échanger des données, ils sont susceptibles d'être infectés par les mêmes virus et les mêmes vers que les ordinateurs personnels, estime Mikko Hypponen, directeur de la recherche antivirus chez F-Secure Corp. "La prochaine vague d'attaques ne viendra pas des ordinateurs personnels mais des virus sans-fil," a prévenu George Samenuk, directeur général de Network Associates, dans une récente interview à Reuters.
"Moins de cinq pour cent des appareils sans fils sont équipés de logiciels antivirus", a déclaré George Samenuk. Vincent Gullotto rapporte quant à lui que les experts sont encore plus inquiets au sujet des "scripts", ou morceaux de lignes de codes, capables d'infecter les téléphones mobiles via le système de messagerie instantanée. "Certaines actions sont devenues possibles comme d'envoyer un script qui fait s'éteindre un téléphone", dit Gullotto.
Mais certains estiment la menace des virus mobiles exagérée. "Est-ce qu'il y a une menace mobile? Un an après la première alerte nous n'avons pas vu un seul virus sur un appareil mobile dans la nature", explique Graham Cluley, consultant technique chez Sophos Anti-Virus. Il ajoute que Sophos a une équipe spécialisée dans les virus mobiles mais que pour 2002, il a conseillé à ses clients professionnels de consacrer leurs budgets antivirus à d'autres secteurs présentant plus de risques.

JFN
(2 janvier 2002)

Nouveau: le tél.
subaquatique

Un téléphone subaquatique, c'est la nouvelle invention de France Telecom qui permet aux plongeurs de communiquer avec leur équipe, en surface.

France Telecom vient de tester un téléphone subaquatique qui s'avère génial! On n'a même pas besoin de micro ni d'oreillettes. Et selon Laurent Labieux, qui l'a testé, "ce n'est pas très différent de l'équipement traditionnel du plongeur. La seule chose qui peut changer, ce sont les petits appareils qu'on peut rajouter sur le tuyau, mais là, ce n'est pas gênant parce qu'on ne le sent pas du tout au niveau de l'embout". On n'en doute pas: ce sera un bon cadeau de Noël pour les plongeurs!
Alors, ça coûte combien? Voilà une question qu'il faut se poser! Malheureusement, il n'est pas encore accessible au commun des plongeurs. La fabrication du prototype a avoisiné la "modique" somme de 23 millions d'euros. Pour le moment, on ne pense qu'à le commercialiser près des marchés militaire, des plates-formes pétrolières, et aussi des archéologues. En plus, la commercialisation de ce nouvel engin, qui coûtera quelque 50 millions d'euros à France Telecom, ne commencera que vers la fin de l'année prochaine.

Toujours au stade du prototype

Et en ce qui concerne son utilisation, "ce qu'on entend n'est pas aussi cohérent que lors d'une conversation téléphonique normale. Le plongeur ne doit pas parler trop fort et il doit éviter les mots longs ou complexes pour se faire comprendre des gens en surface". Ce n'est pas si commode, mais n'oublions que ce produit est toujours en cours de développement et ce n'est encore qu'un prototype. A ce propos, Philippe Levasseur, l'un de ses inventeurs, vient même de nous assurer qu'"on peut s'imaginer avoir, dans quelques temps, un modèle beaucoup plus petit, beaucoup plus compact et qui solutionne beaucoup de problèmes."
En fait Levasseur se montre très optimiste et très fier de cette nouvelle invention: il veut qu'elle soit accessible à un public plus large: "des petits clubs de plongée seront heureux d'avoir ce système pour une sécurité accrue et pour communiquer avec les plongeurs sans que ceux-ci soient obligés de remonter à la surface".
Enfin, on dira qu'il faut attendre quelques années pour en avoir un, déjà plus sophistiqué et à un prix plus raisonnable.

Alexandra Botelho
(10 décembre 2001)

Le portable rend
impuissant!

La ministre de la Santé du petit royaume du Swaziland, en Afrique australe, a conseillé à ses concitoyens de préférer les téléphones fixes aux mobiles, affirmant que, selon des études, les téléphones portables sont responsables du cancer et l'impuissance masculine.

"Des chercheurs ont prévenu des dangers de ces gadgets sur la santé humaine. Il est conseillé de ne pas les placer près du coeur ou des parties génitales pour éviter de souffrir au final du cancer", a déclaré le Dr Phetsile Dlamini, lors d'une séance de questions au gouvernement au Parlement.
La ministre a refusé de préciser de quelles études il s'agissait et si le gouvernement envisageait d'interdire l'usage des téléphones mobiles.
"Il n'existe aucune preuve que les téléphones mobiles causent le cancer ou tout autre problème de santé. Au contraire, des études montrent qu'ils sont sans danger", a rétorqué Paul Edwards, le P-DG de l'opérateur sud-africain de téléphonie mobile M-Cell, qui possède le réseau MTN.
La téléphonie mobile a été lancée au Swaziland en 1998 par MTN. Le nombre d'abonnés est estimé à 40.000 personnes, contre 30.000 clients des opérateurs de téléphonie fixe.

JFN
(28 novembre 2001)

Ben Laden avoue

Dans un enregistrement vidéo encore inédit, obtenu par le journal britannique "The Sunday Telegraph", Oussama ben Laden reconnaît pour la première fois que les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis sont l'oeuvre de son réseau terroriste Al-Qaïda.

"Les Twins Towers était une cible légitime, elles représentaient la puissance économique des Etats-Unis", y confesse Ben Laden. "Si venger la mort des nôtres est du terrorisme alors l'histoire devrait être témoin que nous sommes terroristes. Oui, nous avons tué des innocents, mais c'est religieusement et logiquement légal".
Le quotidien londonien précise dans ses colonnes que ces images circulent parmi les partisans du milliardaire d'origine saoudienne depuis deux semaines. D'après le "Sunday Telegraph", ce document vidéo va devenir la pièce centrale du dossier à charge actuellement constitué par les Etat-Unis et la Grande-Bretagne contre Ben Laden.
Dans cet enregistrement, qui aurait été effectué fin octobre dans les montagnes afghanes, Ben Laden adresse un message menaçant au Premier ministre britannique Tony Blair. Ce dernier est toujours associé au président américain George W. Bush. "Bush et Blair ne comprennent que la force. Chaque fois qu'ils nous tueront, nous les tuerons afin que l'équilibre de la terreur soit atteint", poursuit Oussama ben Laden.

JFN
(12 novembre 2001)

Sites néo-nazis:
décisions demain

Le juge des référés de Paris se prononcera demain sur la requête déposée par sept associations anti-racistes qui demandent aux fournisseurs d'accès à l'internet (FAI) en France de bloquer l'accès au portail américain "front14.org", qui regroupe plus de 300 sites néo-nazis et xénophobes.

Emmenées par J'Accuse, action internationale pour la justice (AIPJ), les associations veulent que la justice oblige les 13 FAI de France (notamment Wanadoo, Infonie, AOL, Club-Internet, Free, Liberty Surf, ou encore Noos, qui représentent 37% des connexions en France et 87% des connexions depuis un domicile), à mettre en place un système pour empêcher leurs abonnés d'accéder à ce portail.
Cette voie judiciaire apparaissait plus efficace aux associations que d'exiger la fermeture de chacun des 300 sites incriminés, hébergés dans différents pays du monde, et dont les noms des responsables n'apparaissent pas toujours clairement. Mais une telle demande étant juridiquement inédite, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Jacques Gomez, avait choisi de consacrer trois longues audiences en septembre à approfondir sa réflexion, notamment à travers l'audition de "grands témoins", techniciens, experts, intellectuels.

Urgence

Ce qui est exceptionnel pour une demande en référé dans laquelle le juge est celui de l'urgence et de l'évidence. Techniquement, trois experts ont indiqué qu'un blocage des internautes était "possible" mais "compliqué". De son côté, le philosophe Alain Finkielkraut a rappelé que "l'internet ne doit pas être une zone de non-droit", même si "sur internet c'est difficile car c'est le domaine de la légèreté où certains estiment qu'il peuvent obtenir ce qu'ils veulent quand ils veulent".
A son tour, le directeur de la rédaction du Nouvel Observateur Laurent Joffrin a plaidé pour un filtrage des internautes, ne comprenant même pas comment les fournisseurs d'accès pouvaient "parler de neutralité alors qu'il est question de nazisme". Les fournisseurs d'accès ont estimé la cause "juste et louable" mais ont combattu l'assignation par des arguments techniques, juridiques et financiers. La loi reconnaît aux FAI une "obligation de neutralité" à laquelle ils ne pourront déroger que si une nouvelle loi leur en offrait la possibilité, ont-ils expliqué.
Les FAI ont en outre précisé que près de 7 millions d'internautes abonnés à un FAI non assigné n'étaient pas concernés, et dénombré onze moyens de contournement d'un filtrage par l'utilisateur, l'auteur ou l'hébergeur du site. S'exprimant en dernier, le procureur de la République Pierre Dillange n'a pas tranché la question. Lors de l'audience, il avait noté un "bien fondé social, une nécessité éthique" à la demande, mais "a vainement cherché un fondement juridique à la saisine du juge des référés".

JFN
(29 octobre 2001)

Le Net, oui mais...

L'internet a montré à travers les attentats du 11 septembre qu'il peut être un précieux outil de communication mais aussi un relais de désinformation, canulars et fausses rumeurs, en cas d'attaque terroriste.

Dans les heures qui ont suivi les opérations suicides contre le World Trade Center, les New-Yorkais n'ont dû souvent qu'au courrier électronique de pouvoir rester en contact avec le reste du monde. Lignes téléphoniques, téléphones portables... la plupart des communications traditionnelles ont été saturées d'appels ou coupées à cause de l'attentat, ajoutant au sentiment de panique.
Des millions d'internautes qui s'inquiétaient du sort de leurs proches ou voulaient rassurer les leurs ont pu alors communiquer grâce à la toile. Après la tragédie, le premier réflexe de Liva Judic, une journaliste qui travaillait au World Trade Center et n'a pu joindre ni parents, ni collègues pendant des heures, a été d'acheter un ordinateur. "Quand cela s'est passé, je sortais du métro pour aller travailler. J'étais persuadée que mes collègues n'avaient pas réussi à sortir. Il était impossible de passer un coup de fil", raconte-t-elle. "Désormais, j'ai un ordinateur, je peux l'emmener partout, envoyer des courriers électroniques et surfer sur le net. Il me permet de rester en contact avec mes amis, avec le reste du monde, tout le temps".

Relais émotionnel

Après le 11 septembre, des centaines de sites et de forums de discussion ont fleuri un peu partout sur le web pour comparer les expériences et rassembler les témoignages. "Les communautés en ligne ont servi de relais émotionnel, spirituel, intellectuel aux Américains. Certains avaient besoin d'être consolés, d'autres d'exprimer leur colère, de trouver des points de repère", souligne Lee Rainie, directeur du centre de recherche Pew Internet and American Life Projet à Washington.
Ouvert de par sa nature même à tous les vents, l'internet a aussi commencé à servir de vecteur aux canulars et fausses nouvelles les plus sordides, répercutés en cascade par la mécanique du courrier électronique. Telle ou telle communauté religieuse est montrée du doigt. Un email accuse la chaîne CNN d'avoir monté de toutes pièces des scènes de joie de Palestiniens après les attentats à partir d'images datant en fait de la Guerre du Golfe en 1990-91. La direction de la chaîne a dû démentir, preuves à l'appui. Une photo montrant l'incendie d'une des tours jumelles du World Trade Center semble aussi susciter toutes les passions: avec un peu d'imagination, on peut y discerner un visage... aussitôt attribué par certains à Satan.
Plusieurs sites, comme Urbanlegends.com et Worldnewyork.org, recensent aussi tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à de fausses rumeurs et en vérifient le fondement. A partir de là, l'internet peut jouer à plein son vrai rôle en cas de danger: "si vous habitez Saint-Louis et que Los Angeles est la cible d'une attaque chimique, vous pourriez apprendre par exemple quels hôpitaux ont des vaccins ou comment évacuer la ville".

JFN
(2 octobre 2001)

Leur dire ou
ne pas leur dire

Le monde entier reste rivé aux postes de télévision pour s'informer sur les attentats aux Etats-Unis, mais il existe quelques personnes qui ignorent tout de la destruction du World Trade Center: les candidats, prisonniers volontaires, de "Big Brother", l'émission dont "Loft Story" fut l'adaptation française.

Les producteurs des versions belge, danoise et sud-africaine de l'émission de "télé-réalité" ont décidé de s'en tenir à la règle qui interdit aux participants de recevoir des nouvelles de l'extérieur de la maison -ou du loft- où ils sont enfermés.
Seuls les producteurs néerlandais ont décidé de faire une exception et de tenir les 18 participants à leur jeu au courant des attentats survenus mardi dernierà New-York et Washington.
"C'est un si grand désastre, ça a une telle influence sur la société, que nous avons décidé de briser les règles et de le dire aux gens", a expliqué Sammy Saal, la porte-parole d'Endemol Pays-Bas. "Ils ont le droit de savoir ce qui s'est passé".
Mais en Belgique, un psychologue a déconseillé aux producteurs de "Big Brother" d'en informer les 12 candidats maintenant, a fait savoir Kristina Vanhaute, la porte-parole de Kanaal 2.
"C'est l'un des thèmes de base de 'Big Brother' qu'ils n'aient aucun contact avec le monde extérieur", a-t-elle souligné. "Si on leur montre ces images, on crée immédiatement une situation de panique parce qu'ils ne sauront pas comment les choses évolueront".

Vérification auprès des familles

Elle a affirmé que les producteurs avaient vérifié auprès des familles qu'aucun des participants n'avaient de proches parmi les victimes de New-York, Washington et de Pennsylvanie. C'est un psychologue qui informera chaque candidat éliminé, au moment de sa sortie. Le jeu a commencé le 3 septembre en Belgique et doit durer jusqu'à la mi-décembre.
Le "Big Brother" sud-africain a procédé à la même vérification auprès des familles des candidats avant de décider de passer les attentats sous silence. Les producteurs ont toutefois assuré qu'ils en informeraient les participants si une guerre éclatait durant les 87 jours de jeu qu'il reste.
Les producteurs de la verion danoise craignent de franchir une ligne, étant donné l'impact émotionnel des images, a expliqué leur porte-parole Eric Engesgaard. "Il pourrait y avoir une certaine dose de sensationnalisme à briser notre promesse et à informer les candidats pour filmer leurs réactions".

JFN
(18 septembre 2001)

PC: les ventes
vont tomber

Les perspectives du marché informatique se sont encore assombries, selon le cabinet d'étude International Data Corp., qui prévoit un déclin des ventes mondiales de PC pour l'année en cours ainsi qu'une perspective de croissance pour 2002 nettement inférieure à ses précédentes estimations.

Compte tenu de la faiblesse de la demande malgré la guerre des prix à laquelle se livrent les constructeurs, IDC estime que les ventes mondiales de PC vont baisser de 1,6% en volume cette année pour revenir à environ 130 millions d'unités.En juin, le cabinet avait déjà ramené une première prévision de croissance de 10,3% à 5,8%. En terme de chiffre d'affaires, IDC table désormais sur une chute de 10,8% en 2001. Aux Etats-Unis, IDC a abaissé ses prévisions de ventes en volume pour cette année de -6,3% à -13%. Pour 2002, le cabinet d'étude a ramené ses prévisions de croissance des ventes mondiales d'ordinateurs de 12,2% à 6,9%. En terme de chiffre d'affaires, cela se traduira par une baisse - de 2% - alors qu'IDC tablait précédemment sur une progression de 2%.

JFN
(10 septembre 2001)

Vers l'"action directe"
pour les anti-mondialisations?

L'extrême brutalité des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, en marge du sommet du G8 fin juillet à Gênes (Italie), a marqué un tournant dans l'histoire du mouvement antimondialiste, divisé sur les moyens à mettre en oeuvre pour se faire entendre à l'avenir.

Les forums de discussion sur l'internet fourmillent de questions des militants qui ne cessent de s'interroger, partout dans le monde, sur les leçons de Gênes.
La plupart des groupes antimondialisation -dont 700 étaient présents à Gênes- dénoncent la violence d'une minorité. Mais "les excès dans l'usage de la force" et les bavures commises par la police, reconnus par les autorités italiennes, semblent radicaliser certains militants.
D'autant que le mouvement, né il y a 20 mois à Seattle (Etats-Unis) lors d'une réunion de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), a désormais son premier martyr: Carlo Giuliani, 23 ans, tué d'une balle dans la tête par un jeune policier paniqué par le déchaînement de violence, au premier jour du G8, le 20 juillet.
"Beaucoup considèrent que Gênes marque la croisée des chemins pour le mouvement alternatif antimondialisation, qui devra éviter la fragmentation issue de ses divergences internes s'il veut gagner en influence contre les pouvoirs mondialistes", peut-on lire sur le site Web du groupe international de journalistes militants Indymedia.

Dans tous les sens

La page du site intitulée "New Tactics and New Targets" (Nouvelles tactiques et nouvelles cibles) est bombardée de suggestions. Certains proposent de recourir aux boycotts, d'autres préconisent "l'action directe" contre les multinationales, d'autres encore se contenteraient de réunions parallèles lors des sommets.
Le groupe Drop the Debt (Abandonnez la dette), basé à Londres, qui milite pour l'effacement de la dette des pays les plus pauvres, avait ainsi choisi de se réunir en dehors de Gênes lors du G8, inquiet des débordements.
"Une telle violence ne fait que donner au G8 une excuse pour ne rien faire face à l'urgence de la dette et de la pauvreté", fait-il valoir sur son site. "Les militants pacifistes doivent réfléchir à la façon de faire entendre leur message sans que celui-ci soit détourné par des extrémistes violents".
L'organisation Attac, quant à elle, maintient que les manifestations sont un moyen efficace de dire ce message en marge des sommets, et relève que le rôle de la police consiste à protéger non seulement les dirigeants mais aussi les militants pacifistes.

Liège...

Attac refuse de reculer face à la violence. "Nous poursuivrons ces manifestations tant que nous n'obtiendrons pas de réponse sérieuse" des politiciens, affirme Sven Giegold, d'Attac Allemagne.
L'organisation, qui milite pour une répartition des richesses plus équitable, a appelé à un rassemblement lors de la réunion des ministres de l'Economie et des Finances de l'Union européenne, en septembre à Liège (Belgique), ainsi qu'à deux manifestations contre les paradis fiscaux en octobre, à Luxembourg et à Berlin.
Elle entend mobiliser 50.000 militants lors de la réunion de l'OMC en novembre au Qatar, arguant qu'il n'est pas de lieu qui puisse être considéré comme trop lointain.
Quant à la décision du Premier ministre canadien Jean Chrétien de reléguer le prochain sommet du G8 à Kananaskis (Alberta, ouest du Canada), à l'abri des Rocheuses, sans espace pour les manifestations pacifistes, elle apparaît comme une provocation aux yeux de certains.
La branche britannique d'Indymedia propose déjà un plan d'action. "Le terrain est "bon pour des hippies, pas pour des flics". "Vous imaginez des troupes anti-émeute en tenue de protection marchant péniblement dans la forêt dense? Ils ont oublié le Vietnam?"

JFN
(17-19 août 2001)

Décès du frère
de Bruce Willis

Robert Willis, frère cadet de l'acteur Bruce Willis et créateur de sites internet, est mort à 42 ans des suites d'un cancer du pancréas.

"Nous aimions beaucoup mon frère", a déclaré Bruce Willis dans un communiqué.
"Il n'était pas seulement un bon frère mais également un fils formidable pour nos parents", a-t-il ajouté, en priant les médias de respecter l'intimité du deuil familial.

JFN
(3 juillet 2001)

Le "scoop" de Milosevic:
un scoop

Un amateur a tourné, depuis le toit de sa maison, la bande vidéo montrant les premiers pas de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic vendredi dans la prison du Tribunal pénal international (TPI) à La Haye. Ces images qui ont fait le tour du monde montrent un homme voûté, les mains plaquées devant lui, traversant l'une des cours de la prison, encadré par deux policiers.

C'était quelques secondes après que l'hélicoptère le transportant, depuis un aéroport militaire, se fut engouffré dans l'enceinte de la prison. L'attitude de Milosevic semble indiquer qu'il porte des menottes. Selon des sources du TPI, il n'en est rien. L'ancien président portait bien en revanche un gilet pare-balle. Pour voir l'arrivée de Milosevic, Erik Stegeman était monté, avec son épouse Joan, sur le toit de sa maison, située derrière l'entrée principale de la prison. "On était là sur le toit. On s'est dit que notre fille Merel, qui était absente, aimerait bien voir tout ça. Alors Erik est descendu chercher la caméra", raconte à l'AFP Mme Stegeman.
L'ancien président sort de l'hélicoptère. "Il marchait comme un homme brisé entre ses deux gardiens", commente Mme Stegeman. Devant l'entrée principale de la prison, plusieurs centaines de badauds et de journalistes attendent. On peut voir des drapeaux yougoslaves et bosniaques. Voyant les batteries de caméras et les grappes de photographes qui s'agglutinent en contrebas, derrière les barrières métalliques, sans avoir aperçu M. Milosevic, les Stegeman prennent soudainement conscience qu'ils ont filmé un moment "historique". "On ne pouvait pas garder ça pour nous", raconte Mme Stegeman.

On négocie

Le couple prend alors contact avec la NOS (Nederlandse Omroep Stichting), une des chaînes publiques de la télévision néerlandaise, qui leur achète leurs droits sur les images. Celles-ci sont diffusées pour la première fois aux informations de 07h00 (05H00 GMT) vendredi matin. Quelques heures plus tard, elles font la "une" des journaux télévisés du monde entier. Ni Mme Stegeman ni la NOS n'ont souhaité divulguer le prix de la transaction. "Ils peuvent aisément se payer de belles vacances", a commenté un journaliste en vue de la NOS, Wouter Kurpershoek. Mais les Stegeman ont donné la recette de leur "coup" journalistique à une organisation spécialisée dans "l'autoguérison" des conflits et traumatismes émotionnels, la "life Foundation". "Nous avons tout donné à la Life Foundation. Ce n'est pas l'argent qui nous intéresse", dit Mme Stegeman. Merel, 18 ans, la fille du couple, a vu le film. "Maintenant quand je m'endors, j'ai un peur en pensant à cet effrayant voisin", a-t-elle déclaré à l'agence néerlandaise ANP.

JFN
(2 juillet 2001)


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